Victime d’infections, Christopher Tolofua raconte le calvaire qu’il a traversé

Victime d’infections, Christopher Tolofua raconte le calvaire qu’il a traversé

Le jeudi 21 avril 2022 à 0:06 par David Demri

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Le talonneur du Rugby Club Toulonnais, Christopher Tolofua s’est longuement confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer la dépression qu’il a connu suite à sa blessure contractée au mois de mai 2021.

Il explique que tout a commencé avec une infection liée à son intervention chirurgicale. Extrait:

« Au moment de la première infection. Je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivait. C’était douloureux, j’étais sous cachetons, cloué au lit… Six semaines après l’opération je n’avais toujours pas reposé le pied au sol… Je me demandais si j’allais pouvoir remarcher… J’avais des nausées quand je me levais, quand je montais des escaliers, et je craignais que ce soit définitif. Ça a vraiment été difficile et cette première infection m’a fait mal. D’autant que le jour où j’ai eu la chance de remarcher, j’ai pris conscience qu’il allait falloir renforcer les muscles, que ce serait long. Puis là, deuxième infection. La rechute… »

Il explique comment il a procédé pour sortir de cette mauvaise passe. Extrait :

« Le processus a été de prendre le plus d’infos possible au sujet de personnes qui avaient connu ce genre de blessure. Le truc, c’est que je n’ai pas connu une opération bénigne, j’ai fait carton plein… J’avais donc ce besoin de comprendre ce qui allait se présenter à moi au moment de la rééducation, de la reprise de l’entraînement, du retour à la compétition… Le staff médical m’a aidé à mettre en place une routine, une réhabilitation. Et je sais que cette blessure a changé ma façon d’appréhender mon job. »

Dans la foulée, il affirme avoir modifié son processus d’entrainement pour éviter toute rechute. Extrait:

« Je vais me préparer comme un vieux désormais (rires). C’est-à-dire m’étirer deux fois plus, faire du renforcement, etc. C’était une blessure longue, j’ai essayé d’en prendre conscience rapidement, afin de faire le vide, le deuil de la compétition. Dès le lendemain de l’opération, j’ai cherché à m’occuper l’esprit, à rester au contact du groupe et à me projeter sur la saison à venir. »

Il ne manque pas de remercier sa femme et les femmes de joueurs en général. Extrait:

« Opéré en mai, j’étais au pic de ma blessure en plein été. Le plus dur, c’était de voir mes enfants sans pouvoir les porter… Je ne pouvais pas prendre ma fille sur mes genoux, ni jouer avec… Je suis très proche de mes enfants et j’en ai souffert. Heureusement, ma femme a tout fait pour m’accompagner. J’ai essayé de l’aider, de lui faire sentir que j’étais là pour elle… Mais c’est elle qui a tout porté sur ses épaules. Elle était là pour moi, pour eux, s’est pliée en quatre, est restée calme, a pris le temps et je serai éternellement reconnaissant.

J’ai un profond respect pour les femmes de joueurs. Elles nous voient partir tous les week-ends, assument toutes les responsabilités… Vivre avec un sportif de haut niveau c’est bien quand tu joues, que tu t’entraînes, que tout roule. Mais quand ça va moins, elles sont incroyables. Et on ne les remercie pas assez. Si je n’avais pas eu ma femme et mes enfants, je ne sais pas combien de temps j’aurais mis à me remettre de la blessure. »

Désormais, il se dit guéri. Extrait:

« J’ai retrouvé un quotidien plus « classique, entre les entraînements, le mercredi off, les matchs… J’ai remis les crampons, je me suis refixé des objectifs. J’attendais cela avec impatience. »

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2 Commentaires

  1. FanRCT 21 avril 2022 at 04h- Répondre

    Beau témoignage, … Heureux de te voir de nouveau sur les terrains ! On te souhaite le meilleur

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    • Jonnylawin 21 avril 2022 at 21h- Répondre

      Oui un super mec !!!