Samedi soir, le Rugby Club Toulonnais a remporté son huitième de finale de Challenge Cup contre les Italiens de Trévise au Stade Mayol.

Interrogé via « Tribune Mayol » diffusée sur BFM TV VAR, l’ancien troisième ligne du XV de la Rade, Thierry Louvet a analysé la victoire Toulonnaise.

Ce-dernier évoque un match sympa à regarder avec du spectacle et du suspense. Extrait:  

« Il y a eu un peu de spectacle et de suspense car les Italiens sont revenus à 17 – 17. Mais on se doutait que la machine Toulonnaise allait se mettre en marche et que les Italiens allaient exploser. Il faut dire que les Italiens n’en prennent plus 50 ou 60 comme à une certaine époque. Le match était sympa et c’était un bon entraînement par rapport à ce qui va se passer contre les London Irish, une équipe bien plus solide. »

Contre les Italiens, on sait toujours que c’est d’abord un gros combat car ils ont toujours axé leur rugby sur un gros paquet d’avants. C’est toujours compliqué contre eux en mêlée et dans les rucks. Les Italiens sont très solides et ils sont bien préparés. Rugbystiquement, ils ont un peu plus de mal avec leurs lignes arrières mais devant c’est toujours compliqué. Il fallait mettre du solide. »

Contre Trévise, le RCT a connu un trou d’air en seconde période de jeu. Pour Thierry Louvet, il s’agit d’une petite piqure de rappel. Extrait:

« C’est une piqure de rappel, mais on joue les Italiens et on se dit tout le temps que les Italiens ce ne sont pas des Irlandais, des Ecossais ou des Gallois. Les joueurs en avaient probablement encore sous la semelle et quand les Italiens sont revenus à 17-17, les Toulonnais ont décidé de faire la différence. Puis il y a le manque d’habitude d’une équipe Italienne de ce niveau-là. »

Comment supprimer ces trous d’air ? Thierry Louvet donne son avis. Extrait:

« C’est le travail de Franck Azéma et c’est le fait que l’équipe monte en puissance. Ces petits moments de flottement appartiennent au passé et pendant X temps, on n’a pas été trop bons et maintenant on gomme cela. Petit à petit, ces trous d’air vont disparaître car l’équipe monte en puissance et tous les joueurs sont en train de revenir comme il faut. »

Le pilier droit Beka Gigashvili a été élu homme du match contre Trévise. L’occasion pour Thierry Louvet de savourer. Extrait:

« Chez nous, les hommes de matches ont souvent été les piliers même s’ils n’ont pas toujours été mis à l’honneur. Il ne faut pas oublier que si on gagne beaucoup de matches, c’est parce que les avants font du gros travail. Ca fait plaisir de reconnaitre enfin cela. Puis concernant Beka Gigashvili, c’est un joueur surprenant, mais depuis le temps qu’on le voit jouer, il ne nous surprend plus, c’est un excellent joueur. »

Dans la foulée, l’ancien troisième ligne du RCT a évoqué le retour en force de Charles Ollivon. Extrait:

« Quand on est entraineur et qu’on a le choix, on est content. On préfère avoir quantité et faire un choix. Mais pour le grand Charles, ça doit lui faire un bien énorme que de pouvoir rejouer à ce niveau là. La Coupe du monde est encore loin et il peut toujours y avoir des blessures des uns et des autres. Mais dans sa tête, il pense surtout au lendemain. Le prochain match et enchaîner les matches pour se régaler. C’est d’abord cela pour lui étant donné par où il est passé. »

Aussi, Thierry Louvet avoue avoir été impressionné par le jeune troisième ligne Varois Jules Coulon. Extrait:

« Je l’ai vraiment découvert lors du match contre Biarritz. J’en avais entendu parler mais je l’avais jamais vu jouer. J’avais été bluffé lors du match contre Biarritz. Je l’ai trouvé vraiment très bon. Et là, au-delà de l’essai, c’est l’implication qu’il met. Il a de véritables qualités de vitesse, il a filé des timbres, c’est un combattant. Je trouve ce joueur très intéressant. Puis c’est un minot de chez nous et c’est plutôt sympa. »

Pour conclure, Thierry Louvet explique que le quart de finale contre les London Irish sera d’un tout autre niveau. Extrait:

« L’équipe a déjà ce quart de finale en tête. Tu sais très bien que quand tu vas jouer les London Irish, ce sera à un autre niveau. Les mecs vont se préparer différemment et il n’y aura pas de trou d’air comme contre Trévise sinon ce sera compliqué, et le quart de finale, on risque de le zapper. »

De son côté, Aubin Hueber affirme avoir apprécié la conquête Toulonnaise. Extrait:

« On retrouve l’équipe Toulonnaise depuis quelques mois, notamment sur les fondamentaux. On a vu une belle mêlée car le joueur qui a été élu meilleur joueur du match, c’est le pilier droit Beka Gigashvili. Donc je pense qu’on est sur la bonne voie dans les deux compétitions, avec les London Irish en quart mais aussi Toulouse en Top 14.

Il fallait prendre au sérieux cette équipe Italienne. C’était un huitième de finale et il fallait être pertinent. Puis ils avaient fait tourner pour le match contre Biarritz comptant pour le dernier match des poules donc automatiquement, Franck Azéma devait remettre ses hommes dans le rythme. Baptiste Serin était un peu blessé et il fallait le laisser au repos. L’équipe était bien alignée et on a senti de l’osmose dans toutes les lignes. »

Il estime que le RCT arrive désormais à ne pas paniquer, même lors de certains trous d’air. Extrait:

« C’est une force de Toulon que l’on est en train de découvrir : celle de ne pas s’affoler. Les Italiens sont bien revenus dans le match en seconde période de jeu avec des belles intentions de jeu et des essais. On a senti que le RCT ne s’est pas affolé et a su remettre en difficulté cette équipe Italienne et Louis Carbonel a passé des points importants. »

Mais pourquoi de tels trous d’air justement ? Aubin Hueber répond. Extrait:

« Des fois, c’est un manque de concentration ou de détails. Sur un lancement de jeu on n’est pas bien sur notre conquête et sur nos lancements et ça met un peu le doute. Mais c’est surtout l’équipe adverse qui prend le pas sur vous. Il faut rectifier ça avec le coaching notamment afin de permettre à l’équipe de repartir de l’avant et donner les bonnes consignes par le staff. »

Questionné sur le retour en force de Charles Ollivon, l’ancien demi-de-mêlée du RCT s’en réjouit. Extrait:

« Chaque match suffit à sa peine et ça lui permet de progresser, de monter en rythme et en niveau. C’est un grand joueur, c’est le capitaine de l’équipe de France. Il a un charisme, il ne parle pas beaucoup mais il montre l’exemple. Il monte en puissance et il a en vision la Coupe du monde. Il veut retrouver avec le club ses sensations et ensuite être performant sur des phases finales. »

Pour conclure, Aubin Hueber dit le plus grand bien de Julien Blanc, le demi-de-mêlée Toulonnais. Extrait:

« Julien Blanc montre de belles choses. Il est arrivé dans une équipe en difficulté donc ce n’était pas évident de s’intégrer et de mettre en place son jeu. Maintenant, on sent de la sérénité et autour de lui c’est serein, c’est plus solide dans la conquête, les libérations de balles sont mieux, il devient éjecteur, il organise le jeu et c’est plus simple pour un 9 quand le paquet avance. C’est important, surtout quand on arrive dans un nouveau club. Ca n’a pas été facile pour lui. Tout est en train de se mettre en place et les grands joueurs répondent présents. Derrière, il récolte les fruits de tout ce travail. »