En déplacement au stade Vélodrome samedi pour y défier Toulon (16h30), le Stade Toulousain cherchera à faire reposer ses cadres. Mais Guy Novès l’assure : il y aura une équipe sérieuse qui livrera un vrai combat.

Guy Novès «se fout» un peu moins de Toulon. Avec cinq points d’avance sur le Racing-Métro à trois journées du terme de la phase régulière du Championnat, le manager de Toulouse n’a pourtant aucun soucis à se faire sur la présence des Rouge et Noir en demi finale du Top 14. Dimanche dernier dans les coursives d’Anoeta, l’entraîneur toulousain insistait sur le besoin de récupérer après la prolongation disputée en quart de finale de la Coupe d’Europe face au Biarritz Olympique (27-20). «Le coeur va bien. On a besoin de récupérer, même le psychique a besoin de récupérer. Après, on a des matches à assumer, on les assumera. On sera respectueux des équipes qui nous sont opposées, mais je pense que tout le monde comprend qu’en ayant deux demi-finales à jouer, on se doit de gérer les organismes de nos joueurs.»

Novès reste prudent. Au fil de matches, l’hécatombe de ses joueurs se poursuit. Les blessures du demi de mêlée Nicolas Bézy (lésion derrière la cuisse gauche et légère entorse de la cheville droite») et du troisième-ligne Sylvain Nicolas (contusion à l’épaule) s’ajoutent aux récents forfaits de Frédéric Michalak et Thierry Dusautoir. «Gagner à Toulon ne nous apporterait rien de plus et ceux qui seront fatigués souffleront à cette occasion.» Toulouse fera-t-il l’impasse sur ce déplacement au stade Vélodrome, samedi (16h30) ? «D’un point de vue comptable, c’est un match qui a moins d’importance pour nous depuis notre succès à Perpignan il y a quinze jours (24-25). Mais que tout le monde se rassure à Toulon : le président, les joueurs, le staff et surtout les spectateurs qui ont payé leurs places, tout le monde sera respecté. Il y aura une équipe sérieuse, différente du dernier match, mais qui livrera un vrai combat.»

Préparer les phases finales

Mourad Boudjellal peut mettre sa fierté de côté. Même en envoyant «une équipe Z», Novès a bien une idée derrière la tête. «On va se servir de ce match de Toulon pour préparer les matches de phases finales qui arrivent. C’est aussi pour cela que l’on sera attentif au contenu et au comportement de ceux qui joueront au Vélodrome, un stade qui ne nous réussit pas, paraît-il. Peut-être. Mais que voulez-vous ? C’est comme ça, on est obligé de subir.» Le plus dur sera finalement de réunir les deux hommes à l’issue du match autour «d’un verre de vin rouge.»