Une semaine après le quart de finale de H Cup perdu contre Perpignan, Toulon doit absolument battre Toulouse à Marseille. Le RCT, septième, doit bien négocier ses trois derniers matchs pour se qualifier.

Le rêve est passé. Qualifié pour le premier quart de finale de H Cup de son histoire, Toulon a plié devant Perpignan (20-27) la semaine passée à Barcelone. Une déception d’autant plus grande que le RCT a longtemps mené contre un adversaire par deux fois en infériorité numérique. Avant de craquer lors des vingt-cinq dernières minutes. « Cela se joue sur des petits détails, a reconnu le manager Philippe Saint-André. Une équipe de très haut niveau, ça se construit en plusieurs années. On a des joueurs d’expérience mais on a manqué de maturité collective, quand on était à quinze contre quatorze, pour essayer de tuer le match. » Novice à ce niveau, le club varois est encore en phase d’apprentissage. Pour faire mieux la saison prochaine, les protégés de Mourad Boudjellal vont devoir bien terminer leur saison en championnat et désormais se lancer à fond dans la course aux phases finales. Avec les réceptions d’un Stade Toulousain sans pression, samedi à Marseille, de ces mêmes Catalans puis un déplacement à Montpellier, les trois journées ne manqueront pas de piment.

Demi-finalistes la saison dernière, avec une défaite traumatisante contre Clermont à Saint-Étienne, les Toulonnais peuvent encore viser le Brennus. Mais la marge de manœuvre sera forcément très étroite pour le septième du classement. Et cette fois, il n’est pas question pour Boudjellal de piquer au vif ses troupes. Au contraire. « J’ai eu des mots durs envers mes joueurs et je leur ai présenté des excuses parce que je trouve que depuis deux matchs, ils ne méritent pas les propos que j’ai tenus, dit-il. Je leur ai dit à eux en premier : « Je suis vraiment désolé ». Je suis né à Toulon, je suis un Méditerranéen, je crois que vous l’avez un peu remarqué, je suis un peu sanguin. Je suis excessif dans un sens ou dans un autre. Faut faire avec. Souvent, ce sont ceux qui ont la plus grande gueule qui paraissent les plus méchants mais on est surpris de les trouver quand on en a besoin. Par rapport à d’autres qui sont très gentils et lorsqu’il y a des grosses emmerdes, ils fuient… » Fuir, il n’en est évidemment pas question lors des trois semaines à venir.

Sous les yeux de plus de 50 000 spectateurs, le RCT aura la pression contre une équipe toulousaine remaniée et déjà quasiment qualifiée. Même pivés de Rudi Wulf, Juan Martin Fernandez Lobbe et Christian Loamanu, les Toulonnais sont dans l’obligation de l’emporter pour rester dans la course. « On va trouver les ressources pour rebondir, lançait le capitaine Joe Van Niekerk le week-end dernier. On doit gagner contre Toulouse et intégrer le Top 6 ». Avant de penser aux retrouvailles avec Perpignan, à Mayol cette fois. « On reçoit les Catalans dans quinze jours juste avant leur demi-finale de Coupe d’Europe qu’il faudra bien gérer physiquement, note Boudjelall. Une demi-finale, physiquement, c’est vraiment très dur. Il faut se reposer, avoir au moins quinze jours, c’est indispensable. Tous les médecins et les préparateurs physiques sont d’accord avec moi. On doit le prendre en compte si on veut espérer passer parce que ce sera un gros combat. Je sais aussi que Perpignan, c’est une école de formation importante, ce sera donc aussi une occasion de les aguerrir. » Un peu comme pour les jeunes Toulousains samedi qui rêvent de se payer le RCT au Vélodrome.