Le jeune demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Jules Danglot s’est confié en conférence de presse, ce jeudi midi pour évoquer le match à venir contre Montpellier, programmé samedi soir au GGL Stadium.

Ce-dernier s’apprête à affronter ses anciens partenaires, lui qui est arrivé à Toulon l’été dernier en provenance de Montpellier. Extrait:

« J’avais coché ce match car ça me fait plaisir de retourner dans le stade de Montpellier. Mais collectivement, ça va être un match important pour nous. Il ne faudra pas que je me mette trop de pression autour de l’événement. Mais oui, c’est une date importante pour moi. »

Selon lui, le MHR surfe réellement sur sa bonne fin de saison dernière. Extrait:

« C’est la confiance qui a changé les choses. L’année dernière, quand tu enchaînes les défaites, c’est compliqué de sortir la tête de l’eau mais ils ont très bien fini l’année avec le titre de champion d’ Europe. Je pense qu’ils surfent un peu sur leur fin de saison. On voit qu’ils sont en confiance, ils jouent leur jeu très très bien et on va jouer contre une équipe qui joue les premières places du championnat. Ce sera un très gros défi pour nous. »

Le jeune Varois confirme que la victoire bonifiée contre le Biarritz Olympique a fait beaucoup de bien au groupe. Extrait:

« Le match de Biarritz nous a fait beaucoup de bien. On va s’en servir pour le match contre Montpellier, y mettre de l’envie et de la confiance. Que ce soit pour nous et pour eux, sur ce genre de match quand on connait les conditions météo, ce sera très compliqué. Il y aura beaucoup de jeu au pied. Il faudra d’abord mettre la tête et on verra comment ça se passera ensuite. »+

Selon lui, la situation du RCT ressemble beaucoup à celle de Montpellier, la saison dernière. Extrait:

« Si on regarde notre classement et le classement de Montpellier la saison dernière, c’est vrai que l’on est un peu dans la même situation. On joue la survie en Top 14 et on est encore en course pour la Challenge Cup. On a l’opportunité de performer en Challenge Cup. Il faut surtout se sauver en Top 14. Mais si on compare, c’est sensiblement les mêmes situations. »

Une chose est sûre : Jules Danglot se sent très bien à Toulon et apprécie Franck Azéma qui l’aide au quotidien. Extrait:

« Ce que m’apporte Franck Azema, c’est qu’il est très clair dans ce qu’il veut, toute l’équipe est au clair. Concernant mes deux essais, je suis deux fois au bon endroit au bon moment, tant mieux pour nous. Quand je rentre, Franck me demande d’apporter mon énergie et ma vitesse. Quand tu sais ce que tu as à faire, c’est plus facile. Je suis très content d’être autant avec ce groupe même si les résultats ont été compliqués. Je passe de très bon moment avec ce groupe et la saison n’est pas encore terminée. On va se créer de belles choses dans les matches et semaines à venir. J’ai hâte de jouer et de finir la saison avec ce groupe. Je pense avoir progressé, je tire les enseignements de mes derniers matches, les erreurs que j’ai pu faire. Entre les entrainements et tout en restant en contact avec le groupe pro, de jour en jour on apprend. »

Il précise échanger énormément avec Baptiste Serin et Julien Blanc, les deux autres numéro 9 du RCT. Extrait:

« Baptiste Serin me rassure sur des points tactiques. On est dans la communication sur la stratégie, bien sortir de notre camp, ne pas s’affoler et garder la tête froide. Avec Julien Blanc on travaille notre passe et notre jeu au pied. Julien est un joueur très vif et il joue très très bien dans le désordre et les ballons de récupération. J’essaye de monter mon niveau au maximum en fonction de ce que je vois. »

Questionné sur le contexte Toulonnais, Jules Danglot affirme ne pas être dérangé par la pression mise par les supporters. Extrait:

« Quand je suis venu jouer ici, je connaissais le contexte. Je sais comment sont les supporters. Quand tu décides de venir à Toulon, tu sais ce qu’il t’attend. C’est quelque chose de positif d’être poussé par de bons supporters et toute une ville. Pour un joueur, qu’il y ait autant d’engouement, ça ne peut que le pousser même si quand c’est compliqué, les supporters gueulent aussi. Mais à part nous pousser, ça ne risque pas de nous plomber. Ca ne peut que nous élever. »

Assez peu utilisé finalement cette saison, le demi-de-mêlée Toulonnais ne veut surtout pas se prendre la tête sur son temps de jeu. Il se satisfait de ce qu’on lui donne et explique donner le maximum dès que l’opportunité se présente. Extrait:

« Je sais qu’aucun match ne se ressemble. Je ne me dis pas que je vais jouer seulement 5 minutes sur ce match. Il peut se passer plein de choses. Il peut y avoir une blessure et je rentre tout le match, ou seulement 30 minutes ou 5 minutes. Dès que je rentre, il faut que je switch. Je sais ce que j’ai à faire et j’apporte le maximum à l’équipe. La plupart des joueurs jouent au rugby car c’est une passion. Moi, peu importe le temps de jeu que j’ai, je rentre et j’apporte tout ce que je peux apporter sans me prendre la tête en me disant que je rentre seulement 5 minutes. Jouer 5 minutes en Top 14 à mon âge, c’est cool donc je ne me pose pas de question. »

Il explique dans la foulée pourquoi il a décidé de quitter Montpellier pour Toulon en fin de saison dernière. Extrait:

« J’ai passé 11 ans à Montpellier et j’avais envie de voir ce qu’il se faisait ailleurs. Je n’avais pas de différent avec Montpellier mais c’était une décision personnelle. J’avais envie de voir autre chose. J’ai visité le Campus avec Patrice Collazo qui avait un discours qui me soulageait vis-à-vis de mon jeune âge car j’avais besoin d’être mis en confiance. Il a eu un bon discours à mon égard, il m’a expliqué le projet de jeu et c’était une très belle opportunité pour moi de sortir de ma zone de confort. Tout se passe bien donc je suis content de mon choix. Il me reste encore de belles années ici, j’espère.

Je connaissais certains joueurs comme Halagahu, Le Corvec… Mais ils m’ont tous très vite intégrés que ce soit l’équipe Espoir ou les pro. Que j’en connaisse ou pas… Je suis là depuis six mois et j’ai l’impression de les connaître depuis déjà deux ans. J’ai l’impression de connaitre très très bien tous les joueurs. »

Désormais, Jules Danglot souhaite progresser sur certains secteurs. Extrait:

« Je sais qu’il faut que je progresse sur l’organisation que je dois mettre autour de moi. J’aime mettre de la vitesse, de l’énergie mais par moment ça ne s’y prête pas forcément. C’est là où il faut calmer le jeu, notamment pour sortir de notre camp ou dans les zones de marque. Il faut que les mecs puissent venir autour de moi sans se poser de questions. S’ils voient que le 9 se posent des questions, ils vont se poser des questions aussi. Il faut que je travaille sur ce que je fais et sur ce que je veux faire. Bien amener les mecs là où je veux qu’ils aillent. »

Questionné sur le retour à la compétition de Charles Ollivon, le demi-de-mêlée Toulonnais affirme avoir hâte de pouvoir jouer avec le capitaine des Bleus. Extrait:

« Charles Ollivon, c’est un joueur avec beaucoup d’expérience, c’est le capitaine de l’équipe de France. Quand il revient dans le groupe il nous apporte une certaine sérénité. Ca nous met en confiance d’avoir un mec comme ça dans l’équipe. Il ne lâche jamais rien, son jeu est très franc, il sait comment aider les mecs et nous, on attend que son retour pour pouvoir jouer avec lui et qu’il nous donne toute son envie. »

Pour conclure, Jules Danglot dit le plus grand bien du trois-quarts centre Australien Duncan Paia’aua qui a effectué son retour en jeu le week-end dernier à Biarritz. Extrait:

« Duncan Paia’aua est un très bon joueur de rugby. Peu importe où tu le mets sur le terrain, c’est un mec qui sent très bien le rugby. Quand tu connais le rugby, tu connais un peu comment ça joue. Tu peux forcément apporter. Duncan Paia’aua travaille beaucoup hors du terrain, il regarde la vidéo pour analyser l’adversaire. Ca aide beaucoup. Il est capable de jouer derrière lui, derrière la défense, de faire du jeu au pied. C’est très compliqué de défendre sur lui. Quand il fait un choix et qu’il y va à fond, c’est souvent le bon. »