Le pilier gauche du Rugby Club Toulonnais, Bruce Devaux s’est longuement confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer son aventure avec le XV de la Rade.

Ce-dernier confirme que devenir joueur professionnel de rugby était un véritable rêve pour lui, qui plus est de le devenir au RCT, son club de coeur. Extrait:

« De devenir professionnel. C’était mon rêve. Je me rappelle quand à 11 ans, on s’entraînait et on jouait à Mayol… J’avais l’impression de vivre un truc de malade. Et je me disais que si un jour je pouvais revenir avec les pros… C’était mon rêve de gosse. D’ailleurs, le jour où j’ai fait 80 minutes à Mayol, contre Bordeaux… C’était la première fois que je faisais un match complet en pro. C’était exceptionnel. Je rends ma famille fière, ça n’a pas de prix! Quand mon papa m’a vu faire un match plein en tant que pilier… J’étais tellement heureux. »

Il explique d’ailleurs travailler énormément au quotidien pour réussir à intégrer l’équipe première et avoir du temps de jeu en Top 14. Extrait:

« Selon moi, le talent n’existe pas. Je ne crois qu’à l’entraînement et au travail. Depuis tout petit je m’entraîne dur. Au rugby, mais également en dehors, quand nous avions des vacances ou autre. J’ai compris cela à 14 ans. J’étais assez fin, et quand on m’a dit que j’allais jouer pilier, j’ai attaqué la musculation. J’ai aussi commencé à bien manger, et voilà comment je me suis construit (sourire). »

Il ne regrettera jamais d’avoir sacrifié sa jeunesse. Extrait:

« Je voulais mettre toutes les chances de mon côté et j’avais compris qu’en m’entraînant à fond, je pourrais prétendre à un certain niveau. Alors pourquoi ne pas tenter le truc? Jeune, j’ai souvent été titulaire, alors je me disais qu’en bossant… Pour obtenir le succès, il faut accepter de faire quelques sacrifices. Ils font partie d’une carrière. Je ne regretterai jamais. »

Il explique d’ailleurs revenir de loin puisque, chez les Espoirs, il ne jouait pas souvent et se demandait ce qu’il avait de moins que les autres finalement. Mais il s’est accroché pour finalement réussir. Extrait:

« En espoirs, j’étais « aspirant » la première année. « Rattaché » la deuxième, c’est-à-dire que je m’entraînais avec le centre de formation sans y être. Et la troisième, j’ai signé une convention. Là, tu te poses des questions. Tu te demandes ce que tu fais de moins bien que les autres… Alors, j’avais un choix à faire: abandonner ou patienter. Je me suis accroché, et ça a payé, puisque je suis devenu pro l’année suivante. Je n’ai jamais lâché, et je pense que cette frustration a décuplé ma détermination. Je passais des heures à faire des extras. »

Pour conclure, Bruce Devaux concède qu’il en faisait un peu trop au niveau de l’entrainement, lorsqu’il était plus jeune. Désormais, il sait se gérer. Extrait:

« Avant d’être pro, j’en faisais trop, et ça m’a coûté quelques blessures… J’ai appris à mieux gérer cela. Je suis plus précis dans mes démarches de récupération. J’ai appris avec les années qu’il fallait accepter de ne pas trop en faire. »