Dans sa chronique « Mourad de Toulon » diffusée sur Rugbyrama, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a évoqué l’annonce du départ d’Eben Etzebeth en fin de saison, deux ans avant le terme de son contrat avec le RCT.

Et Mourad Boudjellal estime que le Rugby Club Toulonnais n’aurait jamais dû laisser filer Eben Etzebeth, bien qu’il soit absent durant une moitié de saison.

Il estime que le deuxième ligne Sud-Africain est un match-winner comme il en existe peu et que bénéficier des services d’un tel joueur juste pour la seconde partie de saison est déjà quelque chose d’essentiel.

Par ailleurs, Mourad Boudjellal explique ne pas du tout croire aux justifications données par le président Bernard Lemaître sur le départ d’Eben Etzebeth. Extrait:;

« Autre départ et celui-ci il est officiel : celui d’Eben Etzebeth. Il a été très compliqué de signer ce joueur et j’en n’avais d’ailleurs parlé à personne car j’avais vraiment peur qu’il y ait des fuites et ça aurait pu tout faire capoter. Là, j’ai appris qu’il allait quitter Toulon pour retourner en Afrique du Sud. Je pense simplement que c’est une excuse et qu’il s’est passé autre chose, c’est juste mon opinion et ce n’est pas une vérité.

J’entends les arguments qui disent qu’il n’est pas là une moitié de saison et c’est vrai. Mais il est là lors de la bonne moitié de la saison. Un joueur comme Etzebeth, ce n’est pas fait pour gagner des matches de province et de tournée, c’est fait pour gagner les phases finales et les gros matches. Et pour les gros matches. On ne peut pas avoir un champion de ce niveau-là et lui demander une présence toute l’année contre n’importe quelle équipe. Des joueurs comme Etzebeth, ce sont des match-winner et ils sont là pour les phases finales et les gros matches. Si le RCT avait la chance de jouer les phases finales, il se serait rendu compte que l’on a besoin de joueurs comme ça car dans ces moments-là, ces joueurs montrent qu’ils sont vraiment au-dessus des autres. »

Dans la foulée, Mourad Boudjellal ne manque pas de taquiner Bernard Lemaître et même de l’égratigner, en précisant qu’il est finalement plus facile de le critiquer que de l’imiter. Extrait:;

« Bon maintenant, s’il faut renflouer les caisses du club, il reste Gabin Villière, il reste Charles Ollivon, il reste Jean-Baptiste Gros, il en reste pas mal ! J’ai découvert un truc grâce à ça : il n’y avait pas seulement du passif au RCT mais aussi de l’actif. Et j’ai l’impression que cet actif peut largement combler le passif de l’époque. Comme quoi, c’est plus facile de me critiquer que de m’imiter.