Rory Kockott : « Pour moi, gagner à Mayol c’est sacré »
Rory Kockott : « Pour moi, gagner à Mayol c’est sacré »
Le dimanche 6 février 2022 à 0:58 par David Demri
9 Commentaires
Publicité
Le demi-de-mêlée du Castres Olympique, Rory Kockott s’est confié à l’issue de la victoire de son équipe contre le Rugby Club Toulonnais ce samedi soir au Stade Mayol (22-10).
Il se dit bien évidemment très content de cette victoire. Extrait:
« On est content de cette victoire. On ne va pas aller plus loin que cela et l’analyse du match on le fera la semaine prochaine. On a beaucoup parlé de notre contre-performance contre Bordeaux la semaine dernière. Ce n’était pas nous, ce n’était pas notre image. On voulait changer cela. On est content du résultat et de notre performance même si on a encore beaucoup de choses à améliorer. Mais on doit faire preuve d’humilité. On sait que Toulon est une énorme équipe avec beaucoup de joueurs de talent et un effectif franchement performant individuellement. On savait le contexte de ce match. J’avais demandé à mes joueurs d’être conscients de l’environnement et qu’on allait devoir jouer pendant 80 minutes. Il fallait imposer notre jeu et marquer quand nous en avions l’opportunité. On a réussi à le faire, mais pas pendant 80 minutes. Je veux surtout féliciter les joueurs qui sont entrés en jeu à la fin. Ils ont fait des performances au-dessus et ça nous aide dans le collectif. On demande cela à nos joueurs. On voulait montrer une meilleure image de Castres sur le terrain, ce soir.
On a tous la sensation de doute et de peur lors d’un match. Le doute et la peur, si tu es capable de les transformer en des émotions positives, tu es capables de ne pas te crisper mais d’oser et continuer à remettre un pied devant l’autre et ne pas reculer et attendre… Quand tu recules sur un terrain de rugby, ce n’est pas bon. On a beaucoup parlé de nos intentions et notre volonté de mettre du rythme. On a réussi à le faire et je suis très fier de notre comportement de la première à la dernière minute. On a défendu à 13 et on n’a pas encaissé d’essai puisque c’était un essai de pénalité. C’est du mental. »
Il revient ensuite sur son sauvetage sur Bruce Devaux, alors que le pilier Toulonnais allait aplatir un essai après un maul porté de plusieurs mètres gagné par les Varois. Extrait:
« Depuis le début de la saison, j’ai toujours essayé d’arrêter les joueurs avant la ligne. Mais avec les changements de règles, je me suis rendu compte qu’avec ma taille et mon âge, c’est plus facile d’entrer dans l’en-but. Donc j’ai réfléchi à cela et c’est un truc que l’on ne travaille pas assez. On doit être plus conscient de cela. »
Pour lui, gagner à Mayol, c’est quelque chose de sacré. Extrait:
« On vient d’en parler dans le vestiaire : pour moi, gagner à Mayol c’est sacré. Cette semaine, on a une semaine de vacances. Si on reste à la maison et que l’on regarde le classement, on va se tromper. On sait très bien qu’une saison de Top 14 est longue. Elle est très loin d’être terminée. On doit encore travailler, s’améliorer car ça ne s’arrête jamais. Il faut l’envie de toujours s’améliorer dans tout ce que l’on fait dans la semaine. C’est cela qui nous permet de regarder l’avenir avec de l’espoir. Quand je n’aurais plus le maillot de Castres, un autre joueur va me remplacer. Personnellement, je sais que j’ai porté ce maillot et je veux le laisser le plus haut possible. Si je l’ai monté d’un cran ce soir pour le prochain joueur qui me remplacera, alors ça me va. A la fin d’une carrière ce qui compte, c’est la manière dont on a rempli le maillot. C’est le plus important pour un joueur professionnel. »
Il refuse cependant d’affirmer que la charnière Castraise a pris le dessus sur celle du RCT. Extrait:
« Non, notre charnière n’a pas pris le dessus sur celle du RCT. Je suis désolé. On peut dominer le joueur en face de nous, mais c’est du travail collectif. On sait très bien que sans nos avants et sans nos troisième ligne, on n’aurait pas gagné. C’est le travail que l’on voulait voir, la vitesse que l’on voulait mettre dans nos déplacements. C’est une grosse performance de notre effectif avec la volonté de donner. Tout le monde a montré cela sur le terrain ce soir. »
Il s’est ensuite confié sur sa bonne entente avec Benjamin Urdapilleta. Extrait:
« A la fin du match, Benjamin Urdapilleta m’a dit qu’il était en feu. Je lui ai demandé de descendre rapidement car il doit jouer dans deux semaines. Benjamin Urdapilleta, je lui demande toujours de ne pas faire comme d’habitude, de toujours changer, de toujours évoluer et d’être ouvert à des choses qui se présentent. C’est sa qualité. On a la capacité d’être sur le même plan et sur la même stratégie. On voulait ne pas se perdre dans nos plans d’action. »
Il souhaite néanmoins faire preuve d’humilité après cette victoire à Mayol. Extrait:
« La confiance, ça n’existe pas. C’est seulement une façon de penser qui te donne une force. Personnellement, je sais que c’est ma dernière année en temps que joueur. Dans ces moments-là, on doit faire preuve d’humilité et de savoir qui on est. J’ai demandé à mes joueurs de tout laisser sur le terrain et montrer qui on est sur le terrain, individuellement et personnellement. Si on ne fait pas cela, on n’est pas capable de sortir de notre moule. »
Pour conclure, Rory Kockott explique comment le CO a réussi à gagner ce match malgré de nombreux cartons jaunes et une grosse indiscipline. Extrait:
« Quand on regarde les statistiques, les cartons jaunes, les cartons rouges… On a tendance à trop se baser sur ça. On a réussi malgré trois cartons jaunes. On a gagné le ballon à trois reprises sur des grattages à cinq mètres de notre ligne. Malheureusement on a été sifflé et l’arbitre a pris sa décision. Mais j’ai été très fier de mes joueurs par rapport à leur comportement vis-à-vis de l’arbitre. On avait la sensation de dominer et il fallait rester calme en même temps. On voulait mettre l’accent là-dessus. On était capable de rester calme qu’importe les décisions de l’arbitre. C’est très important surtout dans le Top 14 car ce n’est pas facile d’arbitrer avec le public. On était vraiment content de ce qu’on voulait mettre sur le terrain même quand on a joué à 13. »
Publicité
9 Commentaires
Ce mec on ne peut que le détester quand on joue contre, mais on doit l’adorer quand on l’a dans son équipe. Son analyse est claire et dans sa tête le maillot doit être ta seule raison de vivre sur le terrain. Point barre!
Style de caractère qui nous manque… Pas un capitaine d opérette comme serin !
A moi il ne me manque pas. Il me donne la gerbe.
Oui, il est bon dans son registre. Mais son registre c’est d’être et de jouer l’antijeu jusqu’à l’overdose comme une sous-merde.
Si tu aimes te faire brailler dessus sur le terrain, oui, c’est l’homme de la situation.
Ces joueurs ont compris qu’après deux biscottes, les arbitres hésitent à en sortir une troisième. Plus c’est gros, plus ça passe: tu peux commettre trois fautes lourdes dans tes cinq mètres en trente secondes sans grandes conséquences si ce n’est d’interdire à ton adversaire à jouer au rugby. Tu peux plaquer en l’air, déstabiliser le sauteur, etc. : si tu ne prends une sanction qu’une fois sur deux, c’est tout bénéf’.
Et après, compte sur les spectateurs pour prendre un abonnement.
A une certaine époque pas tres lointaine ? il aurait chargé ,apres il faut lui reconnaitre un MENTAL hors du commun ! sur le groupé penetrant du RCT QUI APLATIT RORY ! IL ecroule ? pas vu PAS PRIS ?
Content pour kockott qui se souviendra pour toujours de sa victoire à mayol pour son dernier match la-bas
l’époque dont parle boom09 est celle des voyoux qui composaient l’équipe du RCT.
Plus tu donnais des marrons , des coups de pied dans la tête de joueurs au sol , de fourchettes dans les yeux ect….. ect…. plus tu gagnais des matchs.
N’en déplaise à tous les rageux Toulonnais qui à une certaine époque se seraient prostitués pour avoir Rory dans leur équipe, il n’a jamais joué de cette façon , n’a jamais blaissé volontairement un adversaire et n’a finalement pas voulu rejoindre cette équipe malgré le pont d’or que pui offrait » BOUGEDELA ». Merci Rory.
Quand les arbitres ne font pas leur boulot certains s’en chargeaient à l’époque Kockot contre le grand Béziers ou le grand Toulon il se serait fait ouvrir comme un livre