Imanol Harinordoquy : « Les clubs ne sont jamais contents »

Imanol Harinordoquy : « Les clubs ne sont jamais contents »

Le jeudi 3 février 2022 à 21:36 par David Demri

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L’ancien troisième ligne du XV de France, Imanol Harinordoquy s’est confié via Rugbyrama pour évoquer le Tournoi des Six-Nations qui débutera ce week-end.

Ce-dernier l’affirme d’entrée de jeu : pour lui Cameron Woki ne doit pas jouer au poste de deuxième ligne mais au poste de troisième ligne.

Selon lui, Fabien Galthié a tout intérêt à aligner de vrais deuxième ligne au poste de deuxième ligne. Il s’explique. Extrait:

« Ca ne me plait pas de voir Cameron Woki jouer en deuxième ligne. Là encore ça va car c’est l’Italie donc il peut réaliser un grand match. Mais pour la suite, ce sera plus compliqué. Puis quand on voit les prestations de Bernard Le Roux… C’est un joueur qui est capable de se transcender et de revenir au plus haut niveau en un claquement de doigts. Il sera certainement du XV titulaire. Après, à voir qui sera à ses côtés.

Moi, je souhaite que l’on garde des deuxième ligne qui sont de vrais deuxième ligne et laisser Cameron Woki en troisième ligne afin qu’il apporte de la concurrence car je suis sûr qu’il peut vraiment apporter quelque chose. Il peut amener de la densité, du soutien et de la hauteur en touche. C’est assez important, notamment lors du Tournoi où le secteur de la touche est très joué. Pour moi, Cameron Woki doit se positionner en troisième lige aile. Jelonch, Alldritt et Cros, tu les mets en concurrence. Il y a moyen de faire tourner car ils ne vont pas jouer 80 minutes. C’est important de ne pas commencer avec cinq fois les mêmes en troisième ligne. »

Dans la foulée, le Basque peste contre les doublons. Il l’affirme : le rugby est le seul sport avec des doublons.

Pour lui, ces doublons ne sont qu’une histoire d’argent. Extrait:

« On est le seul sport qui joue avec des doublons. C’est ridicule ! D’une part ça peut influer les joueurs qui sont en équipe de France car ils vont regarder les résultats de leur club respectif et ça peut les mettre dans de mauvaises conditions. Quand tu es dans une positon délicate avec ton club et que tu dois partir en équipe de France, tu abandonnes les copains. Puis pour les clubs c’est un réel problème car ça fausse le championnat. Il n’y a pas de solution tant que l’argent dictera les calendriers. Si tu enlèves des matches il y a moins d’argent donc les clubs ne sont pas contents non plus. Les clubs ne sont jamais contents. En gros, il faudrait rajouter un mois dans l’année. »

Pour conclure, Imanol Harinordoquy indique ne pas apprécier d’entendre parler de Grand Chelem alors que le Tournoi n’a même pas encore commencé. Extrait:

« Je vois que certains commencent à parler de Grand Chelem autour de l’équipe. Le plus dur sera de se focaliser sur le premier match et ne pas crier victoire trop vite. Nous, on ne parlait jamais de Grand Chelem. On essayait de bien commencer la compétition et de gagner les deux ou trois premiers matches. Ensuite, le Grand Chelem, tu le vois vraiment sur le dernier match. Il faut vraiment construire le Grand Chelem et prendre les matches les uns après les autres et ce sera le plus dur pour l’équipe de France. »

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