L’ailier international Sud-Africain du Rugby Club Toulonnais, Cheslin Kolbe s’est confié via le journal L’équipe pour évoquer divers sujets dont notamment son implication au sein d’une fondation pour soutenir les personnes défavorisés, en Afrique du Sud.

Ce-dernier explique qu’il est important pour lui d’aider les gens dans le besoin. Extrait:

« Mes parents ne pouvaient pas tout nous offrir. Aujourd’hui, je suis béni de faire quelque chose que j’aime par-dessus tout et de subvenir aux besoins de ma famille. C’est difficile d’être en France parce que vous ne pouvez pas être présent pour aider, mais tant que j’ai une plateforme chez moi, des gens qui peuvent m’assister et me permettre de toucher les différentes communautés, les personnes défavorisées, cela me rend heureux.

Évidemment, j’aimerais voir les sourires sur les visages des gens quand ils reçoivent un petit quelque chose. J’aimerais que les gens ne se souviennent pas uniquement de moi comme d’un joueur de rugby, mais aussi parce que j’ai été là pour les autres. C’est dans ce sens que ma femme et moi travaillons au développement de notre propre fondation, en Afrique du Sud, afin de pouvoir aider sur des thèmes autour de l’éducation, de l’alimentation et du sport. »

Il rappelle que l’Afrique du Sud est confronté au quotidien à la pauvreté, les violences, le chômage.

Il précise que les Springboks ont réellement un gros impact sur la communauté. Extrait:

« Les gens ne perçoivent que de loin la réalité de l’état actuel de l’Afrique du Sud et l’impact des Springboks sur la communauté. Les difficultés auxquelles notre pays est confronté avec la pauvreté, les violences sexistes, le chômage. La Coupe du monde 2019 ne se résumait pas aux Springboks. Juste pour vous illustrer la situation, vous avez des gens qui ont la chance de pouvoir regarder le rugby depuis le stade ou à la télévision, et puis vous avez ceux qui n’ont tout simplement pas la télévision. Ils doivent l’écouter la radio, ou demander à se le faire raconter par quelqu’un au travail. C’était l’idée que nous avions constamment en tête au Japon. C’est ce qui nous a poussés à croire en nous. Sachant qu’en plus, chaque joueur avait sa propre histoire.

Nous venons tous de milieux différents. Nous avons dû littéralement nous battre pour devenir ce que nous voulions être. Je pense aussi que cela nous a permis d’apprécier encore plus tout ce qui nous entoure. Dès que nous sommes rentrés en Afrique du Sud, nous avons pu sentir l’atmosphère, le bonheur de toute la nation. Le sport, et en particulier le rugby, unit tout le pays. Peu importe votre origine, votre culture ou votre race. J’ai eu le privilège d’en être un témoin : tout ce monde souriant, riant, pleurant et célébrant avec nous. J’espère que nous pourrons continuer à avoir ce succès et à jouer aussi bien que possible pour notre pays. »