Gravement blessé à un genou la saison dernière, le trois-quarts centre du Stade-Toulousain, Sofiane Guitoune a pu effectuer son retour à la compétition au mois d’octobre.

Lors d’un long entretien accordé au journal L’équipe, l’international Français explique comment il a longuement préparé son retour à la compétition.

Il précise avoir énormément travaillé, presque davantage que lorsqu’il n’était pas blessé.

C’est grâce à ce dur travail post-opératoire que Sofiane Guitoune a pu effectuer correctement son retour à la compétition. Extrait:

« À 32 ans, et après plusieurs blessures, tu ne sais pas comment ton corps va réagir. Alors j’étais un peu inquiet, mais c’est vite passé parce qu’au bout d’une semaine, je remarchais comme il faut. Le chirurgien a fait un boulot monstre. Et moi, j’ai fait attention à tout. Pendant le mois et demi post-opératoire que j’ai passé à la maison, je n’ai pas été très rigolo. Mais il fallait ça pour pouvoir revenir. Mentalement et physiquement, une rééducation est plus dure à gérer qu’un statut de titulaire dans un club comme le Stade Toulousain. Parce que tu ne peux pas te permettre le moindre petit extra, ou alors il doit être programmé. Moi, j’avais fait un planning où je bossais un mois avant de m’octroyer quatre ou cinq jours de repos. Par un pur hasard, les jours de repos sont tombés juste après les deux finales gagnées, donc j’ai pu profiter des fiestas avec les copains.

Mais après, le reste du temps, j’ai bossé autant, voire même plus que quand je m’entraîne la semaine pour jouer le week-end. Tous les mois, je me fixais un objectif à atteindre. À la fin du premier, c’était de pouvoir remarcher sans attelle, sans béquilles et sans boiter, de faire des choses simples de la vie de tous les jours. À la fin du deuxième, c’était de reprendre un peu de force et de muscles pour bien anticiper la suite. Au troisième, c’était la reprise de la course. Au quatrième, c’était de faire plus de courses et d’enchaîner avec du foncier. Au cinquième, c’était de travailler les appuis. Et au sixième, c’était de faire une prépa physique complète pour être prêt à reprendre l’entraînement. Par rapport aux prédictions du départ, j’ai gratté une semaine. Mais j’aurais voulu en gratter deux (rires) ! »