Le deuxième ligne du XV de France, Thibaud Flament s’est confié dans les colonnes du journal régional Sud-Ouest avant d’affronter la Géorgie, ce dimanche après-midi du côté de Bordeaux.

Ce-dernier exprime d’abord son désaccord avec le sélectionneur Français Fabien Galthié.

Il explique ne pas se comparer à un OVNI comme l’avait affirmé Fabien Galthié à l’issue du match contre l’Argentine. Extrait:

« Je ne suis pas d’accord : je ne suis pas un OVNI. Je suis un joueur comme un autre. Alors certes, je n’ai pas une formation classique. Mais c’est le cas d’autres aussi, comme Mohamed Haouas ou Gabin Villière, qui sont passés par des filières différentes. »

Dans la foulée, il indique avoir toujours rêvé de devenir rugbyman professionnel et de jouer en équipe de France. Extrait:

« Je devais avoir 8 ans, c’est quand j’ai démarré le rugby. J’avais plein de posters de rugby, tous les murs de ma chambre étaient recouverts. Je les découpais dans « Rugby Magazine » et je les fixais avec de la pâte à fixe. C’étaient des photos d’équipes ou de certains joueurs comme Maxime Médard, François Trinh-Duc, Vincent Clerc, Thierry Dusautoir… Et au-dessus de mon lit, il y avait l’équipe de France. Ça devait être celle de 2005 je crois. Mon dernier regard était porté sur eux. Ça a toujours été mon rêve d’être rugbyman professionnel et de jouer en équipe de France. Mais à huit ans, tu ne penses pas à des objectifs (sourire). »

Aussi, Thibaud Flament explique pourquoi il a décidé de quitter la France à seulement 18 ans pour rejoindre l’Angleterre.

Il l’affirme : toutes les portes étaient fermées pour lui, en France. Extrait:

« Après avoir passé mon bac à Bruxelles, à 18 ans, j’avais trois options pour devenir rugbyman professionnel. Rester en Belgique, aller en France ou en Angleterre pour suivre un parcours académique et rugbystique. L’Angleterre était la meilleure solution. L’université de Loughborough est très réputée pour le sport. Elle a un programme avec cinq équipes de rugby – dont l’équipe 1 joue dans l’équivalent de la Fédérale 1 – un programme de sélection, une structure semi-pro avec des joueurs des Wasps et de Leicester prêtés quand ils ne jouent pas en club, des structures de haut niveau. Et en plus, l’école de commerce était bien aussi. L’impression que j’avais, c’est qu’il n’y avait pas de porte à ouvrir en France. Je n’étais pas assez bon pour intégrer un pôle espoir ou un sport-études. Ou alors les structures ne proposaient pas ce que je recherchais au niveau académique. La France n’a jamais été une possibilité pour moi en fait. Si j’y étais allé, j’aurais fait une école de commerce classique et mes soirées… Je n’aurais pas fait autant de rugby. »

Pour conclure, Thibaud Flament explique comment il a été recruté par le Stade-Toulousain.

Et c’est l’actuel manager du Castres Olympique, Pierre-Henry Broncan – qui était alors à l’époque manager de Bath – qui a mis en contact Ugo Mola avec Thibaud Flament. Extrait:

« C’était lors d’un échauffement avant un match entre les Wasps et Bath. Il est venu vers moi en me disant « Alors, le Français ! » Il m’avait repéré en faisant l’analyse des joueurs dans la préparation de la rencontre. Je ne le connaissais pas mais on a sympathisé. Il m’a proposé de me montrer les infrastructures à Bath. Et un jour, il m’a dit qu’il avait parlé de moi à Toulouse. Ugo Mola m’a envoyé un message pour dire qu’il voulait qu’on discute. Il m’a expliqué qu’il cherchait un deuxième ligne et que mon profil lui plaisait. J’étais content mais surpris aussi. Ce n’était qu’en novembre 2019, j’étais arrivé aux Wasps seulement en juin. Je ne m’attendais pas à des retours aussi rapides ! »