L’ancien directeur technique du RC Toulon évoque l’échec autour du départ de Melvyn Jaminet
L’ancien directeur technique du RC Toulon évoque l’échec autour du départ de Melvyn Jaminet
Le vendredi 12 novembre 2021 à 9:55 par David Demri
28 Commentaires
Publicité
L’année 2021 de Melvyn Jaminet a tout du conte de fée. L’arrière a remporté la Pro D2 avec Perpignan, et été élu meilleur joueur de la saison.
Avant même ses débuts en Top 14, à 22 ans, il est convoqué par Fabien Galthié pour la tournée de juillet en Australie. Un groupe privé de nombreux cadres… mais le joueur de l’USAP a bien fait partie des joueurs convoqués pour la tournée de novembre. Il a même démarré contre l’Argentine, avec le statut de buteur.
L’un de ses formateurs à Toulon raconte sa progression… freinée à cause de sa taille et de son physique. C’est à Hyères que Jaminet se relance.
Interrogé via RMC Sport, le directeur technique du RCT de 2000 à 2010, Richard Rappalino estime que le club Toulonnais aurait dû se montrer patient avec ce joueur. Extrait:
« Vu le potentiel qu’il avait, on aurait dû être un peu plus patient et vraiment l’entourer davantage. C’était une petite merveille, avec sa vitesse, sa vision de jeu, son jeu au pied… Il était déjà au-dessus de la moyenne. Lors de sa dernière année minimes, il n’a pas trop joué. Il n’a pas grandi énormément par rapport aux autres et les éducateurs ont été un peu frileux. Ca a coincé de 14 à 15 ans à Toulon. Quand il est passé en cadet il ne jouait plus car il était trop petit. Alors oui je suis un peu en colère mais je ne veux pas porter de jugement car on peut se tromper et faire des erreurs dans la vie. Il y a des choix à faire dans la vie qui sont compliquées. Mais on aurait peut-être pu trouver des solutions. »
L’entraineur de Hyères-Carqueiranne La Crau, Grégory Le Corvec a également évoqué la montée en puissance de Melvyn Jaminet. Extrait:
« Il s’est entrainé avec nous pendant un an. On a vu que c’était un garçon qui avait les qualités pour réintégrer un centre de formation. Je l’ai mis en relation avec David Marty et Perpignan puis il a fait le nécessaire pour que ça marche bien. Si je n’avais pensé qu’à moi, bien sûr que je l’aurais gardé. Mais à 18 ans vu ses qualités… Il a des mains, il a le sens du jeu… Il fallait le mettre en relation avec un club professionnel qui puisse passer des paliers et continuer à travailler. Il a de super pouvoir. C’est un garçon qui a cette faculté à mettre des points sur son jeu au pied assez facilement et sur des distances assez longues. Les managers et entraineurs cherchent des facteurs X et des garçons qui font gagner les matches. »
Publicité
28 Commentaires
IL ne jouait pas ,parce qu’il était trop PETIT ? il faut etre grand pour jouer au rugby en cadet DERRIERE ? QUAND on VOIT DUPONT OU KOLBE ! C ‘est à pleurer de rire , le RCT s’est FOURVOYé comme avec d’ autres espoirs ces dernieres années !
c’était pas de l’époque des grands manitous Boudjellal et Laporte..??
Tu comptes les conneries de Collazo-Lemaitre sur une période beaucoup plus courte, je suis sûre qu’elles sont bien plus nombreuses !
les deux plus grands manitous au RCT de tous les temps — Lemaitre – Collazo — les 2 plus gros incompétents du top 14 ……
Tu vois Brice, tu ne suis rien, à l’époque on pouvait se permettre un loupé, le RCT était un top club en Europe, maintenant, après 3 ans sous la direction de ton gourou, même les Zébres peuvent nous taper.
Mais si il te manque, fais le venir à Nice. Vous pourriez faire le Carnaval ensemble à l’occasion.
Bonjour
Malheureusement ce type de comportement est récurent au RCT.
Ils ne sont pas patients et recrutent des joueurs principalement sur le seul fait du gabarit. Que tu joues devant ou derrière.
Bonne fin de journée.
Ca me rappelle aussi la carrière de Delon ARMITAGE, il me semble avoir lu quelque part que comme beaucoup de gamins passionnés de rugby, il rêvait de jouer un jour en équipe de france, ça tombait bien puisqu’il vivait et jouait à Nice…Las…les éducateurs l’ont refoulé, trop chétif pas assez costaud…on connaît la suite
Je confirme, Delon a été international français en – de 16.
Garry38 le père de yan Delaigue qui jouait aussi au RCT , n ‘ était pas un golgoth mais ça ne l ‘ a pas empêcher de jouer en équipe de France .
Le cas de Delon est un peu différent. Tout le monde voyait son potentiel , mais lui et sa famille (son père) voulaient des garanties signées : qu’il soit en EDF, et financières, et faisait les enchères entre la France et l’Angleterre. A l’époque, c’était Jo Maso et compagnie qui géraient ça… Le club de Nice était déjà ruiné… Alors tu pense bien que le pognon, ils préféraient le mettre dans les bons restaurants que dans Delon. Les anglais ont juste eu moins de scrupules et Delon aussi.
Il faut reconnaitre qu’il n’y avait pas que la taille comme il dit c’était à l’époque un joueur moyen à Toulon et il n’avait que 16 ans . Il est allé à Sollies ou là aussi il n’a pas été très bon, d’ailleur il n’est resté qu’une saison. A 17 ans il est parti dans sa ville natale à Hyères et là il a éclaté jusqu’à ses 19 ans. Entre son départ de Toulon à 16 ans et son départ pour Perpignan à 19 ans il a bien sur évolué, rien à voir avec sa taille de ses 15/16 ans. C’est là les erreurs des recruteurs du RCT qui auraient dû le récupérer, ils sont en relations avec les staffs des clubs allentours.
est — ce que christophe Dominici était un monstre physique …. je ne pense pas , et comme le disait – sylvain Marconnet — il avait un physique de merde mais avec sa hargne et sa vélocité , il nous en remontrait a tous . de plus question rugby il était surdoué , et sur un terrain il n ‘ avait peur de personne . alors l ‘ âge et le physique n ‘ ont rien à voir .
À Toulon pour jouer dans les équipes de jeunes, il fallait être un golgoth sinon tu ne jouais pas !
Tu pouvais être nul techniquement ou tactiquement, si tu étais baraqué tu étais titulaire !
Les fameuses valeurs de Toulon !
Attention je ne dis pas que c’était tous les entraîneurs mais quelques fois les plus considérés !
Ça a été vrai assez longtemps depuis les années 1990. Un peu moins à une période, puis c’est revenu sous Laporte.
On a jamais assez de bons éducateurs pour détecter et former des 3/4 à Toulon, alors que pour former les gros, ça on sait faire.
Il faut dire que c’est un peu un boulot de maquignon… La demande et l’offre, et le prix de vente au kilo… Malheureusement.
C’est un problème commun à de nombreux sports, on cherche d’abord des physiques qu’on espère faire progresser techniquement.
Espérons que cet exemple et d’autres vont permettre de revoir cette façon de procéder.
…c’est vrai que Carbonnel c’est un vrai golgoth !!!
Bien sûr que le rugby a pris une dimension physique ….comme les autres sports d’ailleurs …et ce n’est certainement propre au club de rugby de Toulon !
De « petits » y en a toujours eu et dans tous les sports ….mais il faut qu’ils soient sacrements talentueux pour percer, c’est une réalité …qui n’a rien à voir avec les « fameuses valeurs de Toulon » !
Quel éducateur ou autre, peut dire avec certitude que dans ces catégories,tel ou tel gamin est « mauvais ou bon » à terme.
Ils changent tellement vite à ces âges là que ce soit physiquement et mentalement.
Combien de gamins avec des moyens physiques énormes ont fait pshiiiit à cause du mental et inversement.
Et maintenant avec tous les contre exemples que l’on a , les « spécialistes » devraient être plus patients.
On a été (encore) mauvais. Tant pis pour nous. Qu’il fasse le bonheur des autres clubs du Top 14, ça nous apprendra… peut-être.
Après on cherche le physique aussi pour la protection des joueurs. Si à un moment on a peur qu’aussi génie qu’il soit, il se pète en deux tous les deux matchs, c’est normal d’hésiter, surtout avec l’évolution actuelle du rugby.
Peut être qu’on ne ferait plus la même chose maintenant qu’on joue aussi à 7. C’est une bonne porte d’entrée (ou de sortie) pour des petits gabarits qui n’arrivent pas à mettre la tête dans les rucks (à l’inverse de Villiere).
Après c’est toujours facile de critiquer ceux qui ont raté un super joueur mais ils le font sur les critères du moment. Car pour un bon profil raté, ces critères ont peut être aussi éliminé des mauvais profils !
Comme dit Galtier c est un ovni
Les éducateurs ne pouvaient pas prévoir
Des gamins comme lui il y en avait à foison
C’est facile de refaire l’histoire après.
Il faut bien faire des choix à certains moments. Tous les clubs se trompent à un moment ou a un autre.
Peut-être que s’il était resté à Toulon il n’aurait pas réussi. C’est peut-être le fait d’avoir échouer qui l’a motivé et c’était plus facile d’éclore à Hyères qu’au RCT où la concurrence est plus importante et qu’il n’aurait peut-être pas supportée. Je vous trouve bien sévère avec vos formateurs, c’est facile aujourd’hui de faire ce reproche, mais peut-être qu’à l’époque c’était justifié. Il y avait une politique à ce moment là qui faisait que…et ils ont surement formés d’autres joueurs sans se tromper. Je n’ai pas les noms je m’intéressé peu au RCT à ce moment là.
@Ysembe :
J’aime bien tes commentaires plein de bon sens, et je ne le dis pas ironiquement.
Il y a en d’autres également, mais toi cela fait peut de temps que je te lis sur ce blog.
Amitiés rouges et noires 🙂
Le Corvec,
Perpignan c’était bien nous on prenait 30 points en début de saison.
Mais c’était une autre façon de jouer.
Allez le stade quand même
Si et la formation mourad , c’etait pas sa tasse de thé mais bon dans tous les clubs , chaque saison des joueurs migrent vers d’autres cieux et ils deviennent pas tous des XMen et non pqrdon des ovnis . Rendons à galthie ce qui appartient à galthie
L’erreur est humaine , ok , mais les éducateurs et entraineurs des jeunes au RCT en ont fait 2 . Ne pas le faire jouer en cadet car trop petit alors qu’ils lui reconnaissaient des qualités techniques ,puis, ne pas le suivre lorsqu’il était à Hyéres et laisser Le Corvec le proposer à Perpignan . Dommage , mais il n’est pas non plus certain qu’il progresse autant avec le staff du RCT de ces derniéres années
Effectivement l’erreur est humaine, et il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas, et encore!
Mais depuis le temps que le Rct est un aimant dans la région toulonnaise et même plus loin, mettre en place une vraie politique d’incubation des joueurs avec les clubs régionaux , ce serait peut-être pas mal et éviterait de perdre des talents !
En catégorie jeune on a écarté les joueurs les plus intelligents, ayant le plus de vision et de lecture du jeu, le plus de timing, pour faire jouer des joueurs qui faisaient 10 cm et 20 kg de plus, parce que ça gagnait ainsi (seul Louis Carbonel était à la fois en avance physiquement et dans l’analyse tactique).
Or les premiers avaient développé des qualités recherchées désormais au niveau pro, de par leur retard de développement, là où les seconds n’ont rien développé du tout à cause de leur avantage physique. La plupart de ces jeunes en avance physiquement ne s’intéressaient d’ailleurs pas nécessairement au rugby en dehors de leur match du dimanche : ils ne regardaient pas tous les matches, ne savaient pas s’inspirer des joueurs phares, ne connaissaient pas la moitié des règles. Aujourd’hui ils ont arrêté le rugby.
Le malheur est que les joueurs initialement plus chétifs mais ayant plus de rugby ont aussi arrêté par découragement. Quelqu’un comme Melvin Jaminet a pu s’accrocher car il avait déjà un grand frère qui avait signé Castres ; il avait des repères.
On ne saura jamais à quel point les pertes ont été importantes.
Le rugby veut cela, car il n’y a pas de catégorie de poids chez les jeunes, et surtout, on continue de penser que l’on peut rendre intelligent un joueur limité techniquement et tactiquement avec du travail.