L’ailier international Français du Rugby Club Toulonnais, Gabin Villière s’est confié en conférence de presse pour évoquer le match à venir contre le Castres Olympique, ce samedi soir au Stade Pierre-Fabre, dans le cadre de la cinquième journée du Top 14.

Il l’affirme : le RCT veut remporter une première victoire à l’extérieur, chose qui n’est plus arrivée depuis 9 mois désormais. Extrait:

« Ce qui anime le groupe est d’aller chercher une première victoire à l’extérieur. L’objectif principal est de rester invaincu à domicile mais si on veut aller chercher plus haut, il faut gagner à l’extérieur. On sait que c’est très dur même contre les deux équipes de Pro D2 qui sont montées cette année. C’est ce qui nous anime cette semaine. Puis on a un petit gout de revanche aussi au passage. »

Il regrette cependant le manque de réalisme de l’équipe car selon lui, le RCT était tout proche de faire le match parfait contre Perpignan. Extrait:

« Il nous manque d’être plus régulier et de concrétiser nos opportunités qu’on a. A Perpignan, on fait le match presque parfait même si dans le jeu ce n’est pas ce qu’on aime ni ce qu’on veut voir tous les week-ends. Mais si on va au bout une fois, on revient avec les quatre points et je pense que tout le monde est content, nous les premiers. Ce qu’il nous manque, c’est de basculer sur des détails, surtout sur les matches à l’extérieur car le public est contre nous et l’arbitre peut-être influencé. Il faut faire attention à tous ces détails qui peuvent faire basculer un match. Tout cela se travaille à l’entrainement. Il faut être tranchant et vivre les entraînements comme si c’était des matches. Se forcer à aller au bout, à aller aplatir l’essai, à faire les courses de soutien à l’entraînement pour pouvoir répéter cela en match et que ce soit propre et que ça arrive au bout. »

Gabin Villière fait ensuite un point sur la situation autour du RCT et il l’affirme : l’équipe est encore dans les clous. Extrait:

« Ce n’est pas un manque de confiance car depuis le début de la saison, il n’y pas eu de match raté. Contre Montpellier on peut dire que l’on manque deux points mais c’est un premier match avec beaucoup d’absents et des nouveaux joueurs. C’est acceptable. Contre Toulouse, on se dit que c’est possible sur la première mi-temps et sur la seconde mi-temps on s’écroule mais ça reste Toulouse. Et derrière contre le Stade-Français on livre une belle partie face à une équipe où il fallait prendre des points et on l’a fait. A Perpignan, on peut avoir des regrets sur le match. Je pense qu’on est quand même dans les clous. On a confiance. On croit en cette équipe et en ce qu’on est capable de faire. Il faut juste que l’on arrive à terminer ces coups ensemble, prendre du plaisir et à limiter les petites fautes de mains qui viennent entacher les actions. »

Il ajoute que le groupe Toulonnais ne ressent pas de frustration particulière car ce genre de matches reste assez rare dans une saison. Extrait:

« Ce n’est pas de la frustration car ce n’est pas comme ça tous les week-ends non plus. Ce sont des matches qu’il faut savoir jouer. Perpignan n’a pas eu d’occasions, c’était un match très fermé où ça allait se jouer à rien du tout. Il faut faire le dos rond, faire le travail en défense, ne pas prendre de points et derrière, essayer de se proposer deux ou trois fois pour faire de petites différences. Il faut être efficace sur les ballons que l’on touche car ce sont ces ballons qui peuvent nous faire aller derrière la ligne ou nous faire avoir une pénalité. Les ailiers doivent faire le dos rond, travailler pour l’équipe et l’objectif est de ramener quatre points. »

Il concède cependant que les ailiers n’ont pas beaucoup touché de ballons au cours de cette rencontre face à l’USAP. Extrait:

« Les ailiers étaient cloitrés sur les ailes à attendre les ballons. Finalement, quand on voit que ça ne vient pas, c’est à nous d’aller aider les avants, d’aller chercher le ballon pour trouver des solutions. J’ai vu des avants de Perpignan fatigués autour du ruck, je m’engouffre et Julien Hériteau me suit. C’est un tout que ça a marché, on y a été à l’instinct et derrière on arrive à développer du jeu.

On a un cadre à respecter sur le match mais après on nous laisse aussi des libertés. Quand on regarde les lignes arrières, tous les mecs ont des qualités différentes, des choses à proposer et des choses à créer. On se libère aussi de tout cela. Au début on peut être tendu car on ne sait pas comment ça va se passer, on appréhende un peu puis on joue avec de nouveaux joueurs et il y a des rotations. Il faut que l’on arrive à prendre cela à notre compte. Dès que tout cela va arriver, on pourra davantage se libérer avec les trois-quarts et mieux se trouver. Ca va libérer tout le monde et on pourra se créer des opportunités. »

Concernant le match à venir contre Castres, il s’attend à un rude combat contre une rugueuse équipe Tarnaise. Extrait:

« Quand on joue Castres on sait à quoi s’attendre. Depuis quelques saisons, ils montent en puissance avec une grosse équipe. Tous les ans ils montent de niveau et là ils reviennent en Coupe d’Europe, ils vont viser le haut du tableau. On sait à quoi s’attendre. On sait que ça va être dur et âpre. Il faut juste se préparer déjà dans la tête à ce combat. On a toujours ce gout de revanche car l’an dernier il nous manquait un point et on aurait pu le prendre à Castres. Mais le travail peut-être fait bien avant pour s’assurer une place dans les six. Il y a ce brin de revanche car à Castres on peut faire un match référence si on gagne à l’extérieur. »

Pour conclure, Gabin Villière évoque son état de forme et indique qu’il sera à 100% dans quelques semaines. Extrait:

« Ca fait du bien de pouvoir s’entrainer et d’enchaîner. Il va quand même falloir attendre encore un peu avant que tout revienne à la normale et que je puisse retrouver toutes mes sensations. Mais déjà, pouvoir se retrouver et être capable d’être performant aux entrainements et livrer des matches de 80 minutes, c’est une très bonne chose après deux mois et demi après une rupture d’un ligament de la cheville. C’est très positif. Je prends, je travaille la cheville pour qu’elle redevienne normale et d’ici quelques semaines, je serais au top de mon niveau et de ma forme. »