Il y a quelques années, l’ancien entraineur du Stade-Français Paris, Greg Cooper déclarait dans la presse que si le trois-quarts centre Geoffrey Doumayrou n’avait pas été sélectionné avec le XV de France, il aurait très certainement eu sa place au sein des All-Blacks.

Forcément, la presse n’a pas manqué de relayer rapidement cette phrase tant les mots semblent forts.

Finalement, cette phrase n’a cessé de le suivre ces dernières années puisque nombreux sont les supporters à l’avoir chambré sur le sujet, aujourd’hui encore d’ailleurs.

Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, Geoffrey Doumayrou avoue avoir souffert de cette phrase. Extrait:

« On ne peut pas empêcher les gens de parler et de se moquer. Je n’en ai pas franchement souffert, mais ça m’a parfois gonflé. Cinq ans, dix ans après, les gens en parlent encore. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Au départ, cette déclaration de Greg est plutôt positive. Les médias s’en sont emparés, en ont fait les gros titres. Et malheureusement, les gens s’en tiennent parfois uniquement au titre sans lire l’article. Et voilà comment on en arrive à ce genre de situation. On vit dans une société où tout le monde a un avis sur tout sans vraiment connaître son sujet et l’émergence des réseaux sociaux a amplifié ce phénomène. Sur le long terme, c’est un peu lourd à porter mais ça n’a pas changé ma vie. »

Par ailleurs, Geoffrey Doumayrou avoue avoir toujours dit ce qu’il pensait quitte à froisser.

Il estime que sa franchise lui a sûrement joué des tours au cours de sa carrière. Extrait:

« Si j’avais plus arrondi les angles dans certaines situations, je n’aurais pas eu cette image-là. Mais bon, c’est comme ça, je n’ai pas envie de changer pour plaire à telle ou telle personne. Je suis comme ça : quand j’ai un truc à dire, je le dis. Maintenant, je sais que ça m’a joué des tours. Et je sais aussi que si j’avais été plus consensuel, ma carrière aurait peut-être été différente. J’ai souvent été caricaturé comme un joueur de défense. Or, mon point fort, j’en suis convaincu, c’est l’attaque. Il faudrait interroger mes différents entraîneurs à ce sujet. Or, certains, quand même, ont dit que je ne servais pas à grand-chose en attaque. C’est là où je dis que les médias ont un poids important. On m’a collé une étiquette dans le dos, je n’ai jamais pu m’en défaire. Et ça, ça m’a toujours fait râler. »