Patrice Collazo : « Le sélectionneur se repose sur Charles Ollivon, on le récupère usé mentalement »
Patrice Collazo : « Le sélectionneur se repose sur Charles Ollivon, on le récupère usé mentalement »
Le vendredi 17 septembre 2021 à 18:48 par David Demri
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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Patrice Collazo s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer divers sujets dont notamment l’équipe de France.
Questionné sur ses internationaux Français, il explique les retrouver souvent cassés mentalement, après leur séjour avec le groupe France. Extrait:
« Ils peuvent revenir cassés mentalement aussi. Le mec qui fait un mauvais match ou ne joue pas, on le retrouve en kit. »
Il prend pour exemple le cas de Charles Ollivon qui est énormément sollicité par le sélectionneur Français Fabien Galthié. Extrait:
« Prenez Charles Ollivon, il est ultra sollicité comme capitaine. Outre l’attente médiatique, il se met une pression personnelle énorme en tant que joueur mais aussi en tant que garant d’un état d’esprit et du bon fonctionnement des Bleus car c’est un mec entier. Le sélectionneur se repose sur Charles, on le récupère usé mentalement. Et je suis contraint de le resolliciter de suite. »
Pour le demi-de-mêlée Baptiste Serin, la problématique est différente.
Pour d’autres joueurs, c’est souvent la frustration qui domine. Extrait:
« Baptiste c’est différent, il vit une haute concurrence avec très peu de temps de jeu. On a aussi eu aussi Louis Carbonnel, Jean-Baptiste Gros, Swan Rebbadj, Gabin Vilière, Gervais Cordin ou Romain Taofifenua. Il y a aussi ceux qui sont dans l’antichambre, ceux qu’on appelle partenaires d’entraînements mais qui reviennent frustrés. C’est humain, quand on vous appelle vous considérez que vous allez jouer. »
En revanche, le point positif est que, désormais, les sélectionnés filent en équipe de France en courant contrairement à une certaine époque. Extrait:
« Le positif c’est qu’il y a aujourd’hui chez les Bleus une émulation qu’il n’y avait pas eue depuis longtemps. Avant, les mecs allaient en équipe de France à reculons, aujourd’hui, ils y vont en courant. Par contre quand ils reviennent ils ont des niveaux psychologiques disparates : contents ou frustrés, fatigués… Et il y a le joueur qui revient et veut prouver sa valeur à la terre entière mais, du coup, n’est plus tant dans le collectif, plus dans une démarche personnelle. »
Pour conclure, Patrice Collazo confirme que l’équipe de France est la vitrine du rugby Français. Cependant, il précise qu’il existe forcément le revers de la médaille pour les clubs du Top 14 très sollicités comme l’est le Rugby Club Toulonnais. Extrait:
« L’équipe de France c’est une vitrine, en fait. Chaque club est fier d’avoir des internationaux. Par contre il y a le revers de la médaille. Ugo Mola a eu une bonne réflexion : ce sont des enfants de divorcés, partagés entre le père et la mère, le club et la sélection. Ils sont au milieu d’un double projet. On intègre ça, on l’anticipe. Puis d’un coup on apprend qu’il y aura d’autres joueurs appelés. Tout ça peut créer des déséquilibres, demande une adaptation dans le management. »
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4 Commentaires
Indiscutable !
Une analyse de PC qui en dit long sur sa connaissance des hommes et du Rugby en général. Alors quand je lis tous les qualificatifs si peu objectifs lancés à son égard je ris doucement. On peut ne pas l’aimer pour toutes sortes de raisons, mais soyons honnête quand à ses compétences.
Faut décrypter le Collazo. J’ai vraiment pas de chance d’avoir des internationaux, car s’ils ne sont pas au top c’est la faute de Galthier.
T’as dû vraiment bien comprendre toi aussi..