Le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaître s’est longuement confié via Rugbyrama et Le Figaro, ce vendredi matin, pour évoquer le transfert de Cheslin Kolbe vers le RCT.

Ce-dernier a révélé quelques croustillants détails sur l’arrivée du Sud-Africain à Toulon.

Dans un premier temps, le patron du RCT indique que c’est un intermédiaire qui lui a annoncé la situation difficile de Cheslin Kolbe à Toulouse, au début du mois d’août. Extrait:

« Pour être honnête, ce n’est pas moi qui ait eu l’idée. Elle m’a été signalée par un intermédiaire, au courant de la situation de Cheslin à Toulouse, qui était alors très insatisfait. Apprenant cela, j’ai dit oui. Je me suis dit que si sa situation personnelle devait aboutir à un changement de club, pourquoi ce ne serait pas chez nous ? Il s’est trouvé que nous avons des relations tout à fait privilégiées avec le président du Stade toulousain, Didier Lacroix. »

Mais dès le début des négociations, le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix a indiqué qu’il était hors de question que Cheslin Kolbe quitte Toulouse pour un autre club du Top 14. Extrait:

« Nous nous sommes parlés, et dès le début, Didier m’a expliqué que si Cheslin devait quitter le Stade, ce n’était pas pour qu’il aille dans un club concurrent en France… Mais il semble qu’il n’y avait pas de possibilité de résoudre cette équation à l’étranger, et notamment en Afrique du Sud, où il aurait pu retourner. »

Reste que Toulon était finalement la seule solution envisageable pour le Springbok. Toulouse a fini par céder. Extrait:

« J’ai cru comprendre que nous étions la seule alternative française, qu’il avait le choix entre Toulon et un club sud-africain. Mais seul Toulon était capable de le faire. Dès lors, Toulon a eu la primeur, et j’ai fait ce qu’il fallait pour. Ceci étant, c’était une situation très complexe. Non pas entre Toulouse et nous, puisque les relations sont excellentes, mais par rapport au fait que Cheslin avait encore deux ans de contrat. Voilà les éléments de complexité du dossier. Mais finalement, les échanges ont duré quinze jours, pas plus. »

Bernard Lemaître l’affirme : Toulon possède de gros atouts qui lui ont permis d’attirer Cheslin Kolbe. Extrait:

« J’ai compris dès le début que nous avions toutes nos chances. On a des atouts, et Toulon ne constituait pas un repoussoir pour Cheslin Kolbe. Je tiens à souligner l’attitude extrêmement collaborative du président toulousain. C’était une voie royale pour conclure ce deal rapidement. »

Pour conclure, le président du RCT ne cache pas que la présence d’Eben Etzebeth à Toulon a été un gros avantage dans ce dossier. Extrait:

« Il est certain que la présence d’Eben est quelque chose qui a contribué à l’arrivée de Cheslin. Il a dû lui parler de manière favorable du RCT. »