L’ouvreur ou centre du Rugby Club Toulonnais, Anthony Belleau s’est présenté en conférence de presse, ce jeudi midi pour évoquer le match à venir contre le Castres Olympique, ce samedi soir à l’occasion de la 26ème journée du Top 14.

Comment vas-tu après huit mois assez particuliers ? 

Je vais très bien, ça fait du bien d’être de retour avec tout le monde surtout que c’est la dernière ligne droite. Il y a beaucoup d’enjeu et d’excitation donc je suis très motivé de terminer cette saison et de jouer cette dernière ligne droite. J’ai de très bonnes sensations pour le moment.

Même en étant éloigné des terrains longtemps cette saison, sens-tu à titre personnel cette excitation des matches couperets et des phases finales ? 

Tout le monde sent cette excitation, moi le premier. Tout cela a été long mais depuis qu’il reste une poignet de matches, on a commencé à compter les points et à envisager les scénarios. En plus de cela, il y a eu le retour des supporters dans les stades, chose qui a vraiment ramené du plus. On l’a senti lors du dernier match à Mayol. Ils n’étaient que 1 000 mais on avait l’impression qu’ils étaient beaucoup plus. En plus de cela, on commence à compter les points donc on sent que les phases finales arrivent et que c’est la dernière ligne droite pour y accéder.

Castres dit aborder ce match sans pression. Est-ce aussi le cas pour vous qui allez jouer une qualification chez eux ? 

Moi, à titre personnel, je n’ai pas de pression si ce n’est que de prendre du plaisir et donner le maximum. Ca fait huit mois que je n’ai pas joué donc je veux simplement rentrer dans les clous avec l’équipe et sentir l’énergie positive que l’on a. Je veux jouer pour l’équipe. Il n’y aura pas de secret ce week-end. On connait tous le travail qu’il y a à faire. Je ne parlerais pas de pression. On sait ce qu’il y a à faire et les enjeux qu’il y a derrière.

Tu as longuement préparé ton retour à la compétition. Finalement, est-ce que cela a été à la hauteur de tes espérances ?

Non car je pensais que ça allait me faire du bien. Cela l’a fait un peu mais mon but était de retrouver l’équipe sur les deux ou trois matches avant celui contre Bordeaux. Mais j’avoue que ça a été complètement différent. Je pensais que ça allait allonger la sauce mais à partir du moment où j’ai mis le maillot, je me suis dit que ça ne servait à rien car ça n’a rien à voir quand on se prépare à jouer. Mais ça m’a fait du bien de revoir l’équipe les jours du match et de ressentir l’adrénaline du match.

Tu dois garder un bon souvenir de ton dernier déplacement à Castres. Faut-il s’en servir pour préparer le match de samedi ? 

On n’avait plus gagné à Castres depuis de nombreuses années lorsqu’on a remporté la victoire chez eux en 2019. C’était un bon souvenir mais c’était il y a deux ans avec d’autres joueurs et avec un autre contexte. On s’en souvient mais ce sera un match complètement différent en raison de l’enjeu du match et les conditions. On ne va pas s’appuyer dessus, ça reste juste un souvenir. Cela ne sera pas le même match.

Avec Louis Carbonel, vous êtes tous les deux de bons buteurs. Vous savez que vous serez un atout essentiel pour ce genre de match couperet ?

On a plusieurs buteurs qui sont capables d’assumer ce rôle. Tant mieux pour l’équipe, c’est l’une de nos forces. Il faut s’appuyer dessus. D’autres peuvent prendre ce rôle-là donc c’est un point fort on ne peut que en être satisfait. 

Aujourd’hui, à combien de % te situes-tu par rapport à ton état de forme ?

Je n’aurais pas repris si je n’étais pas à 100% en sachant les enjeux qu’il y a et le travail qu’a fourni l’équipe depuis le début de la saison. Donc à partir du moment où j’ai eu le feu vert et où je me sentais bien, je me suis projeté à 100%. Maintenant, j’essaie de retrouver des repères car les entrainements ce n’est pas pareil que les matches. Mais physiquement, la forme est là et je me sens à 100%.

On, imagine ton enthousiasme. As-tu essayé de le transmettre à tes coéquipiers en leur parlant cette semaine.

Avant de prendre la parole, j’avais déjà fait un gros travail à titre personnel pour retrouver le terrain. J’ai déjà essayé dans un premier temps d’apporter quelque chose en plus, une énergie positive sur le terrain. L’équipe a connu beaucoup de hauts et de bas tout au long de la saison. Sur cette dernière ligne droite, mon objectif a été d’amener de la bonne humeur et du positif. Après, je ne suis pas le plus grand des parleurs. D’autres ont vécu cette saison de l’intérieur et je leur laisse la parole.

Revenir après avoir peu joué et notamment pour ce genre de match, c’est plus excitant ou plus stressant ? 

C’est excitant car ça fait 8 mois. Franchement, je ne me pose aucune question. La seule chose sur laquelle je me concentre, c’est d’être bon pour l’équipe car il y a de l’enjeu. Mais je sais qu’avec toute la motivation que j’ai et tout le travail que j’ai fait, je veux mettre cela à profit et aider cette équipe car je veux que l’on fasse quelque chose ensemble. Je suis à 100% et plein de motivation pour que l’on puisse faire quelque chose cette année.

Ton excitation doit être décuplée au regard de ton retour de blessure. Comment ne pas être submergé par l’envie de trop bien faire ?

Simplement comme je l’ai dit : en rejoignant l’équipe, en essayant d’apporter ce que je peux apporter moi. Je sais que tout ne sera parfait car je n’ai pas joué de match. Les entrainements ne remplacent pas les matches. Mais je connais le club, ça fait longtemps que je suis là et dans l’équipe. J’essaie de m’appuyer sur ma petite expérience et mes repères au club. Je veux apporter tout ce que je peux apporter et après, je suis au courant que tout ne sera pas parfait. Mais si on est tous positifs et que l’on va tous dans le même sens, la force collective prendra le dessus et ça nous aidera individuellement.

L’association Serin – Carbonel – Belleau avait donné de beaux fruits. Qu’en penses-tu ?

Ca marchait plutôt pas mal, l’équipe avait une certaine configuration. On en garde un bon souvenir. Maintenant, je ne sais pas ce que les coaches ont prévu et comment ça va se passer pour l’avenir. On verra bien. Mais on sera là pour l’équipe s’il le faut.

Castres est une équipe que vous connaissez bien surtout pour les matches couperets. Est-ce que cela vous permet d’aborder le match plus facilement ?

Je pense que dans un match couperet, que l’on joue Castres ou une autre équipe, c’est un match toujours très serré, engagé et compliqué. Castres est l’une des meilleures équipes sur la deuxième partie de la saison. Donc on sait à quoi s’attendre. Ils sont très agressifs, ils jouent en équipe, très solides les uns envers les autres. Il n’y aura pas de surprise ce week-end, ce sera très difficile et très engagé.

As-tu une quelconque appréhension au moment d’entrer sur le terrain, notamment au niveau de ton jeu au pied ?Arrives-tu à mettre de la longueur sans crainte ?

Comme je l’ai dit, je n’aurais pas remis le maillot sur des matches aussi importants si je n’étais pas à 100%. J’ai beaucoup bossé avant de revenir. Je ne serais pas revenu si je n’étais pas à 100% car je me sentirais mal de reprendre sans être à 100% et que ça puisse coûter quelque chose. Que ce soit le jeu au pied, les contacts, les appuis, si je n’étais pas à 100%, je ne serais pas sur le terrain. Je ne me pose pas de question et je suis pleinement disponible pour l’équipe.