Le président de l’Aviron Bayonnais, Philippe Tayeb a une idée pour tenter de récupérer les joueurs formés à Bayonne qui sont partis ailleurs, notamment pour de meilleurs projets sportifs et une meilleure rémunération.

Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, ce-dernier explique vouloir rappeler des joueurs en fin de carrière et les rapatrier à Bayonne.

L’idée serait de leur faire terminer leur carrière à Bayonne pour un salaire très raisonnable. En contre partie, Bayonne les aiderait dans leur reconversion professionnelle. Extrait:

« L’objectif est de prendre des joueurs en fin de carrière, opérationnels au plan rugby, pour transmettre pendant quelques saisons de l’expérience et aider à faire grandir nos jeunes. En parallèle, leur proposer une formation diplômante et des employeurs. On a fait le tour de nos partenaires et on a déjà quinze entreprises qui ont répondu par l’affirmative. »

Selon lui, 70% des joueurs en fin de carrière sportive ne savent pas comment rebondir professionnellement parlant. Extrait:

« D’autres présidents de club sont sensibles à cela. Provale aussi, qui a une cellule reconversion. Mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait une vraie stratégie. Or cet aspect social me préoccupe beaucoup. Car je vois beaucoup de garçons à l’avenir incertain. N’oublions pas que 70 % des joueurs en fin de carrière ne savent pas quoi faire. »

Philippe Tayeb comprend que les joueurs souhaitent tenter d’aventure ailleurs avant leurs 30 ans. Mais il est certain qu’à partir de 30 ans, ces mêmes joueurs qui ont quitté Bayonne seraient tentés de revenir pour préparer leur avenir, tout en aidant l’équipe professionnelle. Extrait:

« Avant 30 ans, s’ils peuvent gagner trois fois plus ailleurs qu’à Bayonne, ils ont raison d’y aller. Après, il faut commencer à se poser des questions : mon corps ne suit plus, où en suis-je intellectuellement ? Qu’est-ce que je veux faire, quelle formation aimerais-je suivre ? Parce que la reconversion, ce n’est pas seulement un emploi. Ça peut aussi être l’accompagnement dans la création d’entreprise. »

Lorsque le journaliste lui demande s’il espère pouvoir récupérer Charles Ollivon dans quelques années, Philippe Tayeb estime que c’est peut-être poussé concernant ce cas de figure. Extrait:

« Là, on tape haut, c’est le capitaine de l’équipe de France. C’est symbolique comme exemple. Peut-être que Charles n’aura jamais envie de revenir parce qu’il est au niveau le plus haut et voudra y rester. »

Cependant, il reste certain que des joueurs pourraient accepter comme Anthony Etrillard (Toulon) ou encore Bastien Chouzenoux (Racing 92). Extrait:

« C’est un beau projet, je crois. Puis, pour une entreprise locale, récupérer un Étrillard, un Ollivon, un Chouzenoux, c’est quand même bien en termes d’image. »