Le troisième ligne centre du LOU Rugby, Mathieu Bastareaud s’est gravement blessé à une jambe lors d’un match de Top 14, au mois de décembre dernier.

Lors d’un long entretien accordé au journal L’équipe, l’ancien joueur du Rugby Club Toulonnais ne cache pas avoir eu peur de devoir mettre un terme à sa carrière avec cette lourde blessure. Extrait:

« C’est une blessure lourde avec des séquelles possibles, et je me suis demandé si j’allais pouvoir reprendre, ce que je ferais si on me disait que c’était terminé. Le risque est écarté aujourd’hui, mais ça m’a travaillé. Je me suis surtout demandé comment j’allais m’occuper pendant sept à huit mois sans rugby, alors que c’est toute ma vie depuis quinze ans. »

Le chirurgien lui a d’ailleurs indiqué avoir eu de la chance de ne pas s’être blessé avant. Extrait:

« Cela faisait un moment que je ressentais une douleur au genou. Le chirurgien en m’opérant et en voyant l’état du tendon m’a dit que j’avais eu de la chance que ça ait tenu aussi longtemps. »

Mathieu Bastareaud espère pouvoir faire mieux que Tony Parker qui a également contractée cette blessure lors de sa carrière. Extrait:

« J’ai vu dans son documentaire que Tony Parker avait eu la même chose sur une action banale. Il a mis sept mois et demi, je vais essayer de faire moins. »

Pour conclure, l’ancien Toulonnais a indiqué ne pas savoir exactement quand il mettra un terme à sa carrière. Mais une chose est sûre : il continuera tant qu’il est à 100% et s’arrêtera dès qu’il ne le sera plus. Extrait:

« Si je me remets bien, on verra saison après saison. Je préfère jouer deux matches à 100 % que deux ans à 60 %. C’est mon corps qui dira stop, même si là j’ai une belle alerte. C’est vrai, aussi, que cette période est propice à faire le point. Je me remets à penser à plein de choses, à refaire ma carrière, à analyser mon comportement. Cette blessure me retire ma passion et mon métier. Mon quotidien est chamboulé. Je dois trouver de la joie et de la satisfaction dans autre chose. J’essaye de profiter de chaque moment avec mon fils et ma compagne. Être une personne normale en fait (rires). Et puis, si j’arrête dans deux ou trois ans, je ne paniquerai pas, parce que j’aurais mis à profit cette convalescence pour l’anticiper. »