ENTRETIEN EXCLU 3/3 – Mourad Boudjellal : « L’histoire que vous allez raconter à votre gamin, c’est maintenant qu’on l’écrit »
ENTRETIEN EXCLU 3/3 – Mourad Boudjellal : « L’histoire que vous allez raconter à votre gamin, c’est maintenant qu’on l’écrit »
Le vendredi 15 janvier 2021 à 20:00 par David Demri
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Lundi, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a eu la gentillesse d’accepter la première sollicitation du Blog depuis sa création en 2010.
Lors d’un entretien téléphonique qui a duré près d’1h30, l’ex-patron du RCT s’est confié au journaliste Aurélien Maestracci pour Blog RCT.
Mercredi, nous avons publié la partie 1/3 de cet entretien. Mourad Boudjellal y évoque ses superbes années passées au RCT avec de nombreuses victoires. Elle est à retrouver ici.
Jeudi, la deuxième partie de l’entretien a été publiée. L’ex-patron du RCT revient notamment sur ses conflits avec Bernard Lemaître et son départ du club. Elle est à retrouver ici.
Ce jeudi, c’est au tour de la troisième et dernière partie de l’entretien d’être publiée. Mourad Boudjellal évoque divers sujets comme les élections à la Ligue, son avenir ou encore brièvement le Blog.
Il répond notamment à la question que certains se posent : pourrait-il effectuer son retour au Rugby Club Toulonnais d’ici quelques années ?
A lire ci-dessous.
“L’histoire que vous allez raconter à votre gamin, c’est maintenant qu’on l’écrit”
Aujourd’hui, compte tenu des pratiques de certains clubs qui paient des joueurs à travers des sociétés écrans, ou avec des contrats artificiellement allongés, est-ce qu’un club peut être champion sans optimiser son Salary Cap ?
“A partir du moment où vous mettez un Salary Cap à 11,3 millions d’euros, plutôt que de mettre l’économie réelle avec un fair-play financier, vous expliquez qu’il y a deux dangers : le premier c’est de dire que si vous voulez être champion de France, le prix c’est 11,3 millions d’euros. Il y a donc des clubs qui vont au-delà de leurs capacités en se disant que le produit du titre de champion de France vont me compenser les pertes que je génère. Ils se retrouvent dans le mur. La deuxième catégorie de clubs sont ceux qui ont des moyens largement suffisants. Ils se disent qu’étant donné que certains clubs se mettent en danger en allant jusqu’à 11,3 millions d’euros, ça veut dire qu’à 11,3 millions d’euros, ils ne seront pas champions de France alors il faut aller beaucoup plus haut. Mais comme c’est interdit, ils le font illégalement. Mais la Ligue n’a pas le cul propre là-dessus. Quand vous voyez que des clubs déclarent des droits d’images sur des sociétés à Honk-Kong ou ailleurs sur des activités qui ont lieu en France, la Ligue valide l’évasion fiscale. Ce n’est pas possible ça ! Donc il y a tout ce climat délétère que l’on a créé dans le rugby en faisant des règlements, en contactant les présidents en leur expliquant ce qu’ils ont le droit de faire ou de ne pas faire… On a fait que des règlements et on voit où ça nous mène aujourd’hui. Une crise s’est présentée et tout a explosé. Heureusement que l’Etat est là pour aider, heureusement que les partenaires et les supporters sont là pour aider, sinon ils ne s’en sortent pas.”
Dans le rugby d’aujourd’hui, où de nombreux règlements (salary cap, jiff, primes…) sont fait pour niveler les niveaux et brider les gros clubs, est-ce que vous n’étiez pas condamné à ne plus trop vous éclater ?
“C’était très dur pour moi car je voyais tous ces règlements arriver… Je voyais même des présidents de club qui savaient pertinemment que le règlement était mauvais pour l’intérêt général des clubs, mais qui l’ont voté car c’était mauvais pour Toulon. Il y a quelques présidents qui, lorsqu’ils étaient assis au sein du Comité directeur ne votaient pas pour l’intérêt général mais pour l’intérêt de leur club. L’économie du sport, c’est très particulier car il y a des effets pervers qu’il faut vraiment maîtriser. Avant d’en parler, il faut avoir quelques années car c’est vraiment atypique. Ce n’est pas comparable à d’autres domaines.”
“Les JIFF ? On a créé un marché des enfants aux Fidji”
Vous aviez annoncé de longue date que la création du statut JIFF entrainerait un effet non anticipé : la forte augmentation de leurs salaires…
“J’avais annoncé l’explosion des salaires des JIFF. Mais est-ce que le niveau des joueurs Français aujourd’hui n’est pas aussi dû au fait qu’ils se sont entraînés avec les meilleurs joueurs du monde ? Est-ce que cette génération qui arrive pour qui le rugby est un ascenseur social, est-ce que ce n’est pas aussi lié à la hausse des salaires dans le rugby ? Est-ce que le Top 14 serait le même si on n’avait pas eu ces joueurs avec des tatouages de partout qui font des plongeons incroyables quand ils marquent un essai ? Je ne crois pas. Les joueurs étrangers nous ont beaucoup apporté. Mais on ne voit que le côté négatif. Et les JIFF, ça a été un truc incroyable pour détourner les règlements Européens. Ça a aussi permis de dénaturer des gamins de chez eux pour en faire des JIFF. On a pris des gamins de 15 ans que l’on a sorti des Fidji ou d’ailleurs pour qu’ils aient suffisamment de temps de formation en France pour en faire des JIFF. On a créé un marché des enfants. Mais au rugby, on ne peut pas tous être pareils. Il faut qu’il y ait différents modèles. Il faut donner les moyens aux clubs qui n’ont pas de mécène de lutter contre ceux qui ont un mécène. Mais pourquoi tout réglementer ? Pourquoi vouloir que 14 clubs terminent premiers ex-aequo ? Le rugby, c’est un spectacle. On ne vient pas voir un match nul. Et quand vous avez des clubs comme Toulon et le PSG, vous avez vu le bien que ça fait à une ligue ? Tous les stades sont remplis à l’extérieur, on fait de l’audience, c’est bien pour tout le monde. On a rempli tous les stades où on passait. Les gens allaient voir un match dans l’année, ils allaient voir jouer Toulon puis ils revenaient voir leur équipe car ils avaient passé un bon moment. On a besoin de locomotive.”
Quand vous voyez la réussite limitée de Mohed Altrad et Jacky Lorenzetti avec leurs clubs, qui sont arrivés dans le rugby à la même époque que vous, est-ce que vous vous estimez chanceux d’avoir réussi ? Qu’est-ce qui a fait la différence ?
“Le rugby, c’est de l’altruisme : il faut avoir quelque chose à donner aux gens. A Toulon, cette chose que donnait le public a donné beaucoup d’envie aux joueurs et ça nous a beaucoup aidé. Ensuite, on avait une histoire à raconter. Je disais à mes joueurs que ce club c’était comme un aéroport : on est tous nés à des milliers de kilomètres d’écart, et deux choses sont importantes : la première c’est que les joies et les peines que l’on va vivre dans les mois et les années qui viennent vont nous rendre forts ensemble et elles sont plus importantes que celles d’un voisin que l’on ne connaît pas. Notre lien, c’est les joies et les peines. Ce n’est pas la latitude et la longitude sur laquelle nous sommes nés. Ce n’est pas le voisin qui habite à 50 mètres et à qui on ne dit même pas bonjour le matin car on se fout de sa vie. La deuxième chose, c’est que dans quelques années, sur les passeports de vos enfants il y aura écrit “né à Toulon” et ça nous fera un point commun à nous tous. Quand votre gamin vous demandera pourquoi sur son passeport il y a marqué Toulon, vous lui direz, assis-toi, c’est une longue histoire, je vais te raconter. Et l’histoire que vous allez raconter à votre gamin, c’est maintenant qu’on l’écrit. Ce lien autour de nos différences et cette force que nous donnait le public avec ce contraste entre les joueurs qui venaient et cette mentalité Toulonnaise, c’était un oxymore. Wilkinson et la mentalité Toulonnaise n’étaient pas faits pour se rencontrer. Et pourtant, Wilkinson a été fasciné par la mentalité Toulonnaise qui a été tout son contraire. Les joueurs ont été fascinés par ces différences et par leurs différences entre eux car ils étaient très complémentaires. Et au-dessus, il y avait un général qui était Bernard Laporte et il savait manier tout cela. Il savait leur donner l’envie. Mais même sans Bernard Laporte, le public donnait déjà beaucoup d’envie. On a connu des moments incroyables avec le public Toulonnais. Je souhaite à tous les présidents et notamment Bernard Lemaître de connaître ce genre de moments car c’était très fort. Le retour à Toulon après le doublé, c’était exceptionnel. Pour le premier entraînement à Mayol lors de l’arrivée de Jonny Wilkinson, Mayol était plein pour un entraînement. Je me souviens d’une tribune qui n’attendait qu’une chose : que Wilkinson tente une pénalité pour voir si c’était le vrai avec sa pose atypique. C’était magique ce que l’on a vécu ensemble.”
Avez-vous prévu de revoir ou de réunir un jour les joueurs et le staff qui ont participé à ces trois titres européen et du TOP14 ? Gardez-vous le contact ?
“Ce n’est pas à moi de le faire, c’est au club. Cela ne m’appartient pas, ça appartient au club. J’étais président d’une entité morale qu’est le Rugby Club Toulonnais. J’ai écrit quelques pages avec les supporters du RCT, mais ça ne m’appartient pas. Quand je suis parti, je n’ai pas pris les Coupes d’Europe avec moi. Elles sont au club et c’est normal.”
Vous avez tous construit une histoire incroyable, cette histoire n’appartient-elle pas aussi à ce groupe de personnes ?
“J’ai vu que certains joueurs ont été accueillis au Campus RCT, d’ailleurs c’est top comme nom, c’est original. Moi, je n’étais qu’un gratte papier. Après, je ne demande pas non plus que l’on me fasse une statue. Ce que je veux c’est que l’on me foute la paix. On arrête de dire des mensonges et que l’on me foute la paix car je suis passé à autre chose. Là j’ai accepté de parler au Blog car le Blog est né à mon époque, d’ailleurs il pourrait me verser un peu de droits d’auteurs (rire). Je pense que le Blog a dû sentir la baisse d’engouement au niveau du nombre de vues. Mais à une époque, c’était la folie. A tel point pour le Blog que nous sommes allés dans des procédures où les gens nous reprochaient une communication du Blog comme s’il s’agissait d’une communication officielle. Il fallait leur expliquer que ce n’était pas officiel. C’est une belle réussite, mais nous on ne pouvait pas le faire. Le Blog peut se permettre de reprendre des rumeurs mais le club ne peut pas le faire. J’avais d’ailleurs identifié une ou deux taupes chez moi (rires). Je m’étais amusé à donner une ou deux fausses informations à une seule personne. Quand je voyais que l’information sortait, j’avais identifié la taupe !”
“On ne gère pas son club d’après les réactions des supporters, sinon je n’aurais pris ni Laporte, ni Wilkinson”
Vous regardiez de temps à autre les réactions des supporters sur le Blog ?
“Je sais qu’aujourd’hui des personnes au club les lisent. Je n’ai pas de conseils à donner, mais je pense que c’est une erreur. On ne gère pas son club d’après les réactions des supporters. Si j’avais géré le club d’après les réactions des supporters, je n’aurais jamais recruté Bernard Laporte où une grande partie des supporters menaçaient de porter une chemise blanche en signe de protestation. Et j’ai fait rire tout le monde quand j’ai recruté Jonny Wilkinson. Je ne serais jamais allé au Vélodrome non plus. On peut regarder le Blog bien sûr. Moi, je le regarde de moins en moins car parfois il y a des insultes. Mais je ne suis jamais intervenu. Beaucoup pensent que je suis intervenu, mais je ne suis jamais intervenu sur les réseaux sociaux, ni sur Facebook ni sur le Blog, mis à part sur mon compte Twitter. Des fois on lit des énormités mais ça fait partie du jeu. Quand on est une entreprise publique, il faut savoir que l’on est la cible de la critique et il faut l’accepter. Et parfois, il y a des insultes incroyables. Et encore, ce n’est que le rugby. Au foot c’est pire. On a envie de leur dire que ce n’est que du sport.
Vous qui le connaissez un peu, est-ce que vous comprenez l’acharnement de Mohed Altrad, qui a injecté des sommes considérables sans résultat ? Est-ce par fierté, pour arriver finalement à donner tort à ses détracteurs ?
Moi, je l’aime bien Mohed Altrad. Et c’est tout à son honneur de se battre. Je pense que Mohed Altrad est comme Bernard Lemaître et Jacky Lorenzetti : ce sont des gens qui sont venus au rugby pour un projet immobilier et ils se sont pris au jeu. Ils restent pour l’amour du rugby. C’est leur point commun. Ils viennent pour de mauvaises raisons et il y restent pour de bonnes raisons. Aujourd’hui, je pense que Mohed Altrad aime vraiment le rugby, son club, Montpellier. Tout cela lui plait. C’est un mec qui a 40 000 salariés quand même. Il n’a pas de souci. Et je pense qu’il prend son kiff dans la demi-journée par semaine qu’il consacre à son club. Même si c’est difficile, je pense que c’est là qu’il prend son kiff. Puis Mohed Altrad n’est pas un faux-cul. Il vous dit ce qu’il a à vous dire en face. J’ai vu beaucoup de présidents le défoncer quand il n’était pas là et se taire quand il était là.
L’élection du futur président de la Ligue Nationale de Rugby se prépare et monte en pression. On semble se diriger vers une lutte entre Vincent Merling, Jean-François Fonteneau et Alain Tingaud. Est-ce que vous avez un favori ?
Vincent Merling, c’est le candidat de Jacky Lorenzetti. Il y a aujourd’hui deux philosophies qui s’opposent dans le rugby : Jacky Lorenzetti qui est un entrepreneur brillant a une vision sur le Top 14 et il a envie de créer une ligue privée et fermée de façon à ce que la principale valorisation du club puisse enfin être exploitée. Aujourd’hui, il envoie quelqu’un dont il sait qu’il va obtenir ce qu’il veut. Alain Tingaud, c’est l’éternel soupirant car il a envie de ce poste depuis toujours. Et Fonteneau, c’est le candidat un peu moyen entre la Ligue et la Fédération qui va essayer de recoller les morceaux. Si je devais choisir entre les trois, je choisirais Fonteneau car je le connais bien et je pense que la meilleure des choses serait de recoller les morceaux entre la Fédération et la Ligue avant la Coupe du monde.
J’avais dit une chose à l’époque pour la Coupe du monde de 2023 qui se jouera en France : on dit oui à tout pour l’équipe de France pour l’aider à gagner. Mais à deux conditions : on veut participer aux bénéfices de la Coupe du monde et on veut y participer d’une seconde façon : gagner la Coupe du monde pour qu’il y ait des répercussions positives dans tous les clubs du Top 14 et les club Français. Mais pendant deux ou trois ans, on serre les fesses et on dit oui pour aider l’équipe de France au maximum. Et après on présente l’addition. A l’époque, tout le monde trouvait que c’était bien mais après ils ont changé d’avis. Mais quand on a la chance d’avoir une Coupe du monde en France sachant tout ce que ça peut représenter, il faut en profiter pour dire oui à tout et après par contre, si on la gagne, on sait que ça va changer le destin du rugby Français. Ce n’est pas le moment de faire des guerres. Les guerres, on aura le temps de les faire après 2023 si ça ne gagne pas par exemple.
« Revenir au RCT serait un aveu d’échec »
Est-ce que la page RCT est définitivement tournée et revoir un Mourad Boudjellal au RCT, même dans 10 ans, est-ce impensable ?
Non, ce serait un aveu d’échec. Le RCT n’a pas besoin de moi sincèrement et j’ai donné ce que j’ai à donner. Je suis vidé, je ne pense pas pouvoir apporter plus au club. Mais je sais qu’il y a beaucoup de talents dans cette ville qui sont capables d’apporter beaucoup au club. Il y a de grands talents à Toulon.
Votre départ s’est fait plutôt en catimini, sans hommage du club, et les supporters ont semblé plutôt résignés, est-ce que cela vous a blessé qu’il n’y ait pas eu plus de remous ? Est-ce le signe que les temps ont changé au RCT ?
Il y a eu le COVID déjà qui n’a pas aidé, et puis quand les supporters ont commencé à se manifester, Bernard Lemaître l’a senti et allumé un contre-feu avec l’histoire du déficit, mais c’était bidon. Je trouve que cela a réagi, mais je n’attendais rien. Ce qui me fait plaisir, c’est que quand je me balade à Toulon, les gens qui me croisent sont très chaleureux, donc mission accomplie. J’ai fait ce que j’avais à faire pour ma ville. Contrairement à ce que disent certains, je l’ai fait pour Toulon. Je l’ai fait avec le plus de sincérité possible, en donnant le meilleur de moi-même. C’est ce que j’ai dit à l’association du RCT lorsque je suis arrivé : je donnerai le meilleur de moi-même, je ne sais pas si cela suffira, mais je donnerai tout. Ce sera aux gens de juger.
Vous avez été au cœur de l’actualité au printemps dernier, entre les négociations avec le Sporting, le possible rachat de l’OM. Vous avez été beaucoup critiqué à chaque fois, par une partie des supporters du RCT d’abord qui voyaient d’un mauvais œil l’ombre que pourrait faire le Sporting au rugby, puis par les supporters du Sporting lorsque vous avez approché l’OM. Vous avez craint que cela ait pu ternir votre image auprès d’un peuple qui vous a adoré durant plus de 10 ans ?
Moi, je ne gère pas une image, je gère ma vie. Je m’en fous complètement de mon image, et j’essaye d’agir avec le plus d’honnêteté possible. J’ai parlé de l’OM quand le projet est devenu concret, je ne pouvais pas mentir à Toulon. Et pour le Sporting, j’étais convaincu qu’il y avait là une pépite qu’il fallait développer. Et que ce n’était pas aux dépens du RCT comme j’ai pu le lire. C’était au contraire dans l’idée de redonner envie aux gens de cette ville de retourner au stade, alors que ça s’était un peu perdu. Cela aurait pu être bénéfique pour les deux clubs. Ce sont deux sports différents et complémentaires. Je n’y voyais pas une concurrence, et puis le jour où on commence à avoir peur d’un concurrent, il faut arrêter. On ne dépend que de soi. Si on est bons, on n’a pas peur des concurrents. Si vous courrez le 100m en 12 secondes, vous pouvez avoir peur. Si vous le courez en 9,60’, vous n’avez pas peur des autres. Si c’est pour être bon uniquement parce que les autres sont mauvais, ce n’est pas intéressant.
Est-ce que le groupe du Projet X qui travaille autour du rachat de l’OM continue son travail ?
Je continue bien sûr parce que je n’abandonne jamais, mais il y a des demandes en jeu qui sont hors normes. Force est de constater qu’aujourd’hui je dois plutôt la mettre en veilleuse qu’autre chose, parce qu’il y a des gens dans ce dossier qui ont des moyens qui dépassent l’entendement. Il y a des gens pour qui Altrad, Lorenzetti et Wild réunis, ce sont des pauvres. C’est dans une cour où je ne suis pas invité. Il y a des sommes où je n’ai pas appris à compter jusque-là.
Vous ne seriez plus un possible président dans ce projet ?
Ce que j’ai envie de faire pour l’instant pour m’amuser un peu, c’est d’aller dans le monde amateur. Je l’ai dit, je vais le faire, mais sans ambition particulière, mais juste pour aider.
“Abandonner l’idée de reprendre un club ? Je me pose la question”
Parlez-vous du projet multi-sports avec Hyères qui pourrait inclure le football et le basket ?
Hyères ou d’autres. J’ai 60 ans, c’est un choc, surtout quand on ne les sent pas. Je cours toujours autant, tout va bien donc c’est un choc. J’ai commencé à bosser à 15 ans en faisant mes études. Donc c’est un choix de vie : est-ce que je retourne mettre les mains dans le cambouis ? J’ai la chance de ne plus avoir besoin de travailler pour vivre, et pour vivre bien. Est-ce que je profite du temps qui m’est donné en ayant la conscience de la vie pour en profiter ? C’est un vrai choix que je n’ai pas encore fait, parce qu’il y a le COVID au milieu et que je regarde ça en spectateur en me disant “mais où on va ?”
Beaucoup de supporters se sont interrogés sur votre choix d’essayer de repartir dans de nouveaux projets sportifs, de prendre des coups, dans des contextes très compliqués…
Je me la pose cette question. Si j’étais croyant, je ne me la poserais pas, mais je ne suis pas croyant. Je redoute la mort, je la vois s’approcher tranquillement, chaque jour il me reste un jour de moins à vivre. Est-ce qu’il ne vaut pas mieux en profiter, parce que chaque jour le COVID a ce côté instructif. Je me suis rendu compte de tout ce dont je ne pouvais plus profiter. J’ai profité de ma maison, de mes enfants, mais j’ai aussi envie de voyager. J’ai envie de m’arrêter sur des moments de vie. Je suis partagé, je n’ai pas décidé. C’est pour ça que le monde amateur, c’est bien, on peut faire ça en tiers temps. Ce que je vais refaire, c’est les livres, parce que j’aime les livres. Mais pas en quantité industrielle. J’éditais 500 bouquins par an, c’est beaucoup. Tout juste 7 ou 8, parce que j’ai envie de partager avec les auteurs, des moments de vie. J’ai des envies bien précises, des thématiques que j’ai envie de faire. Mais ce sera en partie lié au COVID. Si le vaccin nous permet de sortir de ce cauchemar, on verra. Je pense qu’il y aura une euphorie quand on en sera sortis. Même au rugby : ils n’imaginent pas ce que va leur apporter l’après-COVID. Les salaires auront été revus à la baisse, l’économie sera à la baisse et il y aura un besoin de consommation extraordinaire. Quand les gens pourront retourner au stade, ils iront en courant ! Les partenaires, quand ils pourront retourner en loge refaire la fête, boire des coups… Tout le monde va dépenser sans compter, il y a une euphorie qui se prépare ! Et le rugby en profitera quelques années.
Pensez-vous pouvoir trouver un projet aussi fou que faire passer le RCT des bas fonds de la ProD2 au toit du monde ? Est-ce possible de retrouver la même sensation que lorsque Delon Armitage aplatit en finale contre Clermont ?
Ce ne sera pas très difficile car je ne l’ai pas vu (rires), j’étais dans un taxi. Je cherche juste des sensations différentes, je ne veux pas revivre les mêmes choses. La première qualification en finale était très forte, la dernière qualification que j’ai vécue, contre La Rochelle était moins forte. Je ne dis pas que je n’étais pas heureux mais ça n’avait rien à voir avec la première fois. Le premier titre, quand je suis dans ce taxi et que j’ai mon chef de la sécurité qui tombe en larmes et me dit “On est champions d’Europe”, vous avez un souffle de bonheur qui vous traverse, ça ne vous arrive qu’une fois dans la vie. C’est ça que je recherche. Pas revivre les mêmes choses, même si je suis conscient que parfois je devrais m’asseoir sur un canapé.
“Pour ceux qui m’allument, j’en suis désolé, j’ai essayé de faire de mon mieux”
Vous avez évoqué un rassemblement place Besagne avec les supporters pour faire vos adieux, cela n’a pas pu se faire…
Oui ça devrait être en juin dernier, mais avec le COVID… Mais c’est passé désormais, le club maintenant, c’est Bernard Lemaître, qui est président du RCT, il faut respecter sa présidence. C’est pour ça que je n’irai pas à Mayol, même si je m’en amuse, mais même si j’étais invité, je pense que je n’irais pas. Mon image est encore trop forte au RCT, il faut que je laisse mon image se dissiper et lui la prendre. C’est la normalité des choses. Je ne me sens pas de légitimité avec les supporters. J’en croise beaucoup, ils sont très respectueux, très gentils et ça me fait plaisir. Je n’ai plus de légitimité aujourd’hui.
Nous arrivons au terme de cet entretien, avez-vous envie de dire un dernier mot aux supporters ?
Je tiens à dire une petite chose aux lecteurs du Blog : Captain Swing, qui intervient parfois dans les commentaires, c’est vraiment un ami d’enfance, il ne ment pas (rires). C’est un ami très proche, avec qui j’ai une véritable histoire. Pour ceux qui m’allument, j’en suis désolé, j’ai essayé de faire de mon mieux. On peut m’aimer ou ne pas m’aimer, mais il y a une chose que l’on ne peut pas me reprocher, c’est que j’ai toujours été entier. J’ai toujours essayé de faire le mieux pour le club. C’est difficile quand on est dedans. J’ai un dernier regret, c’est une histoire toute simple et je conclurai là-dessus. Quand je cherchais absolument à être champion de France, un matin j’étais allé dans une boulangerie, chez Barnavon. J’ai croisé un vieux monsieur qui m’avait attrapé et m’avait dit “Monsieur Boudjellal, soyez champion de France s’il vous plait, parce que je suis très malade et j’aimerais le revoir.” Et le soir où on a été champion de France, c’est con mais la première question que je me suis posée : c’est “Est-ce que ce monsieur le voit ou pas ?” J’ai ce regret de ne pas avoir cette réponse. Il m’avait vraiment touché et j’espère lui avoir apporté ça.
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C’est impressionnant que de voir que les gens du club peuvent lire les réactions des supporters du club (même si on s’en doutait).
Nous devrions en profiter pour encourager les joueurs plutot que de les casser.
Nous avons, nous aussi, un devoir vis-à-vis du club (surtout en cette période de huit-clos) , de supporter nos joueurs et le staff même quand les résultats ne sont pas là, mais également d’exprimer nos colères (par ex le manque d’engagement à l’extérieur) ou nos craintes (sur le flou autour des prolongations, des blessures récurrentes de certains joueurs) ou parfois notre incompréhension (comme la mise à l’écart de dakuwaqa pendant quelques semaines malgré de très bonnes performances).
Bref, malgré tout on peut être que fière de notre club, notamment avec le nombre de plus en plus important de joueurs sélectionnés au 15 de France (qui peut encore augmenter avec le potentiel d’etrillard, cordin ou heriteau).
je pense qu’il s’est exprimé avec sincérité. Alors moi aussi tous les toulonnais avec sincérité peuvent que lui dire merci de tout ce qu’il a pu donner au RCT .C’est un toulonnais à 100%, avec toutes ses qualités et ses défauts.
Merci Mourad et bon vent dans vos projets !
Chacun dira la sienne… Mais quelle chance on a eu… Moi il me manque déjà… A Toulon tout doit être différent, ce type la, c’était l’homme idéal, le toulonnais par excellence…
J’espère que les années qui arrivent on ne va pas perdre nos spécificités et notre forte identité…
Merci pour tout Mourad…
Merci à Aurélien et à Mourad pour ce magnifique entretien qui m’ a redonné des frissons. Je souhaite à MB la plus belle des réussites dans son son nouveau projet et si je peux y contribuer, d’une façon ou d’une autre , je le ferai bien volontiers. Il m’a offert un cadeau inestimable, l’émotion incroyable d’un doublé Championnat-Coupe d’Europe que je garderai à vie.
Merci à Aurélien et à Mourad pour ce magnifique entretien qui m’ a redonné des frissons. Je souhaite à MB la plus belle des réussites dans son son nouveau projet et si je peux y contribuer, d’une façon ou d’une autre , je le ferai bien volontiers. Il m’a offert un cadeau inestimable, l’émotion incroyable d’un doublé Championnat-Coupe d’Europe que je garderai à vie.
Pour l’anecdote, “ Captain Swing “ est une série de bande dessinée italienne…
Était-ce un président infiltré, parmi nous ?
Quoi qu’il en soit, voilà qui rajoute encore plus de légitimité à ce magnifique blog… Bravo à tout ceux qui le font vivre, Bravo David ! Et merci
Dans le dernier paragraphe où j’apprends que je ne mens pas, je vais donc en profiter.
Mourad, tu parles trop, tout le monde le dit ! Hi hi…
Je vais ajouter que maintenant que tu as dévoilé un secret d’amitié, sur ce sujet, tu es une balance, pétanque.
Bonjour captain swing !! Si tu glisse pétanque c est pour nous dire que bakkiesthebest n est autre que Bernard Laporte dont le joueur préféré était bakkies botha ? Et de surcroît grand fan de pétanque le Berny ainsi que de voiture italienne pour draguer sur gaillac dans sa jeunesse ? 🙂
Pétanque, en plus d’aimer les compètes, me sert volontiers de juron méditerranéen, en échange de p…..g
Nous sommes lus,,…
Mais ton interprétation saugrenue est trés sympatoche !!
Et si tu croises Bernie, tu lui dis que je veux bien lui faire un six boules en tête à tête !!
Très intelligent de ta part pour éviter toute dérive de langue
Pour ma part je ne croise pas très souvent Berny sur Narbonne où je vie mais Vincent Moscato le sanglier parle souvent de ma région dans ses émissions radio ce qui me fait bien rire lorsqu’ils parlent de narbonne plage leucate gruissan avec Berny.
Au plaisir de lire vos interventions toi et bakkies !!
Et c est bien mourad qui faisait prendre la voiture à 3 narbonnais le vendredi soir pour venir voir le match et repartir pour rentrer dans la nuit avec des étoiles pleins les yeux avec wilko gâteau bakkies roussow et mon préféré smith le découpeur sud-africain
Grand Merci, Max3;
Et j’ai de deux joueurs à Mourad, il y avait nombre de compétences autour de lui, je ne me voyais pas conseiller qui que ce soit, et surtout pas un ami.
Son premier international français qu’il signa rapidement pour sa première saison à la tête du RCT.
Et comme tu l’écris, l’énorme Matt, qui m’a toujours paru être l’ultime « Gâteau » pour faire joueur au mieux son équipe.
Et comme un certain Laporte a déclaré qu’il n’avait jamais entrainé un meilleur rugbyman, je vois que je fais partie des autres centaines de milliers de supporters à le penser et avoir des étoiles dans les yeux… Bon, quelques unes aussi sur un maillot PètàRade !!
Bien amicalement !
très beau reportage (à part le 2/3 ou l’on pourrait éviter de s’étaler sur les différents BL/MB). Mourad est un type hors du commun et nous avons eu de la chance de l’avoir à Toulon. il a été plus intelligent, bien plus et plus vite que les autres. bravo et merci.
longue vie à lui et au RCT.
Pas d’accord avec toi sur le 2/3, qui à mon avis était nécessaire pour remettre les pendules à l’heure. Trop de sal0peries ont été racontées sur Mourad et notamment sur ce blog par un certain nombre de gens, toujours les mêmes, qui ne l’ont jamais aimé, quoiqu’il dise ou qu’il fasse.
C’était aussi nécessaire par rapport aux multiples déclarations de B. Lemaître qui étaient plus que malvenues et notamment ses dernières déclarations à Sud-Ouest, qui m’ont vraiment gêné.
Après une rapide recherche, je suis tombé par hasard sur un extrait intéressant du livre de Mourad : “ Ma mauvaise réputation “ .
Je cite Mourad : “ Farid était déjà doué pour le dessin. Quand on a un grand frère, on cherche à l’épater, pour exister. Alors qu’on ne se parlait plus, j’ai acheté des exemplaires de la série Capt’ain Swing. Je savais qu’il serait intéressé. Du coup, on a recréé du lien. Tous les deux nous nous sommes pris d’une passion exceptionnelle pour la B.D “ – Fin de citation.
Alors ami, Captain Swing ? Qui es tu ? Mourad ? Farid ? Ahaha !! Attention, bientôt démasqué…
Je ne suis ni l’un ni l’autre, mais ami des deux, et j’ai rencontré Mourad gamin dans un festival bd, il y a un demi siècle, où nous écumions les bacs des bouquinistes, sans le sou, que de la démerde de minots. Nous adorions la série Captain swing tous deux, et voilà pourquoi pour venir sur les blogs de rugby, j’ai pris ce pseudo, mais contrairement aux Boudjellal, j’ai joué longtemps jeune à mon sport préféré… Mais cela ne suffir pas d’être très bon, ce sont les coups que je n’aimais pas, et un jour d’entrainement avec un ailier, par la suite devenu très grand et très connu, j’ai subi un avc. A l’époque, rien n’existait pour traiter les commotions… Sauf mon plaisir de vivre… Dans la même région je devins un jour champion triplette pétanque, et huitième finale aux France l’année d’après.
Au lieu de manier la gonfle, je m’occupe de gonfler un peu les adversaires hi hi…
Ayant cinq ans de plus que MB, il était alors facile de s’entendre avec Farid.
Farid est le plus fou fada des deux, si une amitié simple nous lit avec Mourad, genre quand l’un a besoin, l’autre peut.
Plus compliqué avec Farid car il est vraiment très fou sans limite, un peu comme Choron avec qui j’ai travaillé des années mais en entreprise indépendante… deux gars sans limites.
Il y a une quarantaine d’années, dans une soirée BD, où je suis invité pour à la fois ramener ma science bd, et animer au micro (car j’étais « facile »), à un moment, je viens « chercher » Farid qui somnolait un peu, et à ma question tout à fait anodine sur sa prochaine sortie BD, il prend le micro (dans la soirée, environ une trentaine d’auteur-e-s, journaleux et grands collectionneurs-fans-allumés BD, qui ne savent pas que nous nous connaissons) il me regarde, non, me toise et au micro, me dit…
Ta question est nulle, par contre depuis le temps que j’ai envie de me faire un gros blond costaud…
Vous comprenez mieux l’humour de son petit frère Moumou, spécialiste en sodos… arbitraires hi hi.
Et tu n’as pas à me démasquer, fan de Botha, je ne suis pas masqué. Ami de longue de Mourad, beaucoup du blog ou des toulonnais supporters peuvent te confirmer que je suis bien un gros blond costaud, puisque nombreux sont ceux qui m’ont rencontré dans les bars autour de Mayol, ou plusieurs parfois ailleurs… Y en a un que j’aime bien, et qui vient de monter une BIOCOOP BIO à Toulon, je l’avais fait inviter à manger au RCT Céfé avec Mourad, il avait une idée à lui proposer….
Amicalement.
cet entretien est tres enrichisant et plus ‘ parlant’ que certaines declarations de MB sorties de leur contexte ..
et derriere le president on a pu un peu decouvrir l homme ..
On a perdu gros avec le départ de Mourad. Il avait ses défauts certes mais il avait surtout bcp de qualités.
Et le plus important, il nous a fait rêver, il nous a fait kiffer comme jamais.
A chaque fois que j’allais à Mayol et que je voyais umaga, SBW, wilkinson, bakkies, giteau…. et tous les autres putain mais quel kiffe!!!!!
Malheureusement j’ai bien peur que tout cela soit définitivement terminé avec BL et PC
Perdu gros oui et non , de toutes façons l’économie du club façon Mourad c’était fini il a eu l’intelligence de céder ses parts pour que le rct continue de grandir, ils auraient put travailler ensemble avec bl mais deux coqs dans la même cage ça ne marche pas. Une très grande histoire se fini en tout les cas j’aurais eu la chance d’être là au bon moment.A bl de pérenniser le club maintenant
Quel parcours, quelle histoire et déjà quelle époque. Merci Mourad de nous avoir offert ces moments de bonheur.
Et merci au blog.
On peut dire ce qu’on veut On pourra toujours critiquer la manière, mais lui, il l’a fait ! Respect M.Boudjellal ! Et merci !
Et surtout encore …merci Monsieur le Président… Ce n’étais pas lui dans la boulangerie, mais moi aussi mon père a pu revoir un Brennus avant de mourir et même 3 HCup.
@Dav, il s’était même mis à l’informatique pour lire ton blog
Cette aventure n’a laissé personne indifférent, beaucoup d’ennemi et de jaloux, mais aussi beaucoup de passion générée à travers toute la France, j’en fait partie, j’ai suivi cette aventure de A à Z et suis resté supporter du RCT. Encore une fois merci.
Je suis très content de voir ces commentaires positifs, cela fait du bien, d’abord de pouvoir lire ces articles sans langue de bois et/ou parfois perçu comme de l’arrogance de la part de MB et tout vos commentaires. On aime ce club, on aime cette ville, on aime nos joueurs, et notre staff. Tout le monde peut avoir le droit de ne pas être d’accord avec des choix du staff, des matchs ratés, mais il faut respecter les personnes, les hommes qui donnent tant pour notre passion du Rugby. Alors Mr le président, un seul mot: Salut l’artiste!!
et Mr le nouveau président faites nous rêver et vous verrez, vous rêverez aussi, et en plus, vous aurez tout un peuple avec vous, un peuple coincé entre le Mont Faron et la mer qui a rallié un peuple nationale et internationale (ayant vécu longtemps à l’étranger et aujourd’hui hors du Var, je peux vous certifier que les supporters du RCT sont partout, faites les tous rêver!!!)
c’est clair. et ils portent fièrement leurs maillots partout dans le monde.
Toujours attentif … à la Renommée hi hi…
Et il est facile de faire aussi le suivant !
En y pensant, ……… j’ai ri co… llègue !
Non ? David, tu t’y mets aussi ?
Avec ce dernier mot, tu ne peux plus me voir en peinture ?
Et avec ce trop trop plein de jolis Mots, Co nous fait déro …
Ouarf !
Très belle interview d’un président qui aura marqué l’histoire de ce club que nous aimons….Merci MR Boudjellal pour toute cette époque et épopée…
Il est touchant notre ex marchand de bonheur
Encore une fois, un très grand coup de chapeau à Blog-RCT et à Aurélien Maestracci. C’est je crois la plus belle interview de Mourad que j’ai pu lire depuis 2006.
Merci, c’était un gros kiff pour moi aussi d’avoir le temps d’aborder autant de sujets avec lui, et un plaisir de le faire pour le blog 🙂
Tout simplement MERCI président pour tout le bonheur apporté sur la Rade et dans nos coeurs !!!!
comment certains peuvent cracher sur notre ex-président ? Il nous a fait rêver. pensez simplement à tous les noms grandioses et souvent venus de l’hémisphère Sud de notre sport qui de sont côtoyés dans les rues de Toulon, qui ont défendus nos couleurs et les ont porté haut, très haut dans le ciel français et sur le toit, par trois fois, de l’Europe. Wouahhh « merci pour ce moment » comme dirait l’autre.
Allez Le RCT.Ici tout est différend. MB fut différend des autres présidents. Des différences on s’enrichit…
Merci Mourad pour toutes ces années,
J’ai découvert le rugby, mayol grâce à toi. L’entrainement pour voir WIlko j’y étais.
Merci encore pour tous ces bons moments.
Allez toulon
Mourad Boudjellal, enfant de Toulon. Profession Magicien. Marchand de bonheur.
A jamais. Merci.
Superbe interview en trois parties, vraiment 🙂
Merci de ta réponse Captain !! Je plaisantais quand je parlais de te démasquer, mais quoi qu’il en soit, c’est très agréable pour nous tous d’avoir parmi nous un proche de Mourad !! Encore merci !!
J’étais déjà nostalgique le lendemain de votre départ.
Merci Mourad.
VRAIMENT une superbe interview,un plaisir a lire avec les emotions d une grande epopée,un hommage d une certaine manière a mourad,qui a pu s exprimer ici avec toute sa franchise et sensibilité,un grand a aurelien,a dav,et a mourad pour l oeuvre et les emotions partages durant une quinzaine d année avec le firmament des 3 etoiles et du doublé
Mourad, président de la Ligue, ça ne vous dit pas? Parce que je suis convaincu que vous pourriez apporter un souffle nouveau au rugby professionnel, parce que vous pourriez dépoussiérer tout ça, pour le bien du rugby français qui sent un peu la naphtaline et les arrangements entre amis, et pour voir la gueule de certains présidents et « journalistes » sportifs si vous étiez élu à la tête de la ligue!!
Sacré challenge, non? Allez…
Comme il l’a confirmé dans son entrevue, il n’est jamais venu parler, causer ou répondre sur un blog, SUR CE BLOG, mais je peux affirmer qu’il a toujours eu le temps, PARFOIS, de lire ICI.
Il ne me l’a jamais dit vraiment, mais je ne vois pas comment il n’aurait pas lu LE BLOG de DAVID qui vit et parle de la cour de jeu de Mourad.
Il jouait petit dans les ruelles autour de Mayol, il y habitait. Et chaque fois parti de rien, vraiment de rien, il y a fait une librairie BD, une grande maison d’édition internationale, un grand RCT avec tout ce que vous en connaissez…
Quand il est présent dans la région, je suis prêt à parier que chaque jour, il passe voir quelqu’un qui compte infiniment dans les alentours de Mayol.
Mais Dranix, je serais lui, à ta proposition, je répondrais…
Le chemin est passé.
D’autres projets, qui se feront, auront des difficultés, des fourberies, à maitriser, mais déjà bien plus attractifs pour les plus petits….. Et nombre sont ceux qui savent lire entre les lignes.
Ce chemin là, Dranix, est passé.
J’aimai pas ses phrases punchline ,qui nous a faient mal vouloir par les institutions mais il a su former une equipe qui nous a rendu fier et un beau palmares.ET quand tu regardes les videos de 2013 a 2015 que cela joue bien mieux que maintenant quand tu vois les scores fleuves que nous artrivions a mettre en CE Et TOP14
Le RCT n’a pas tout gagné par hasard. Pour ces « défaut » et ses qualités, mille fois MERCI.