ENTRETIEN EXCLU 2/3 – Mourad Boudjellal : « Le déficit ? On m’a dit tu signes et tu te tais ! »
ENTRETIEN EXCLU 2/3 – Mourad Boudjellal : « Le déficit ? On m’a dit tu signes et tu te tais ! »
Le jeudi 14 janvier 2021 à 17:00 par David Demri
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Lundi, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a eu la gentillesse d’accepter la première sollicitation du Blog depuis sa création en 2010.
Lors d’un entretien téléphonique qui a duré près d’1h30, l’ex-patron du RCT s’est confié au journaliste Aurélien Maestracci pour Blog RCT.
Mercredi, nous avons publié la partie 1/3 de cet entretien. Elle est à retrouver ici.
Ce jeudi, voici la deuxième partie de l’entretien davantage axé autour de son départ du Rugby Club Toulonnais et de son conflit avec le nouveau patron du RCT : Bernard Lemaître.
“La responsabilité de Bernard Lemaître est de gagner, pas de me taper dessus”
On a longtemps eu le sentiment qu’en TOP14 et auprès de la Ligue, Toulon n’était pas forcément respecté comme il aurait dû l’être (épisode Carl Hayman par exemple) mais qu’il faisait peur. Le club essaye-t-il aujourd’hui de faire le chemin inverse ?
« Vous êtes respecté quand vous gagnez. Vous êtes respecté quand vous faites avancer les choses. Et ça, les gens le savent. Avec le temps, les gens le savent et avec le temps, ils ne me parlent pas pareil. Ceux qui pensent que l’on est respecté car on est lisse, ils se trompent. Vous êtes respecté quand vous êtes craint et j’en suis intimement convaincu. A l’époque, on était craints donc on était respectés. On nous craignait beaucoup. Je tourne beaucoup sur les plateaux radio et quand je rencontre des gens de tous les milieux, ils me parlent souvent de notre époque comme on parle d’un film culte au cinéma. On a été suivis par tout le monde et tout le monde s’est intéressé à cette histoire. »
Sur les dernières saisons, Toulon a perdu de sa domination financière et vous avez choisi de vendre quelques joueurs “bankables” : Tuisova, Liam Gill… des joueurs qui étaient adorés des supporters et performants. Cela a provoqué la colère des supporters, certains ont menacé de ne pas se réabonner, ça a pesé dans votre réflexion ?
« C’est un choix que j’avais fait en raison des matches du dimanche et de la baisse d’engouement. Tout cela nous faisait très mal. J’ai un peu traîné à l’accepter, mais après la décision a été prise et c’était de dire que ce qui pouvait nous arriver de mieux c’était de faire deux ou trois années mauvaises pour recréer de l’engouement. On a gagné trop et trop vite. Donc je n’avais pas de problème à me dire qu’on allait serrer les fesses pendant deux ou trois ans et ensuite recréer une dynamique. Cela ne me posait aucun problème et ça m’apaisait même, car ça me permettait d’avoir moins de pression. »
Quand vous vous baladez à Toulon aujourd’hui, est-ce que vous sentez que la passion n’est plus la même ? Les gens vous parlent-ils du RCT différemment ?
« Les gens ne me parlent que du RCT à Toulon, et avec beaucoup de respect. Les gens sont nostalgiques. Ils me disent souvent où ils étaient lors d’une finale alors qu’avant ils ne suivaient pas le RCT. Le truc le plus amusant que je n’avais pas vu : j’ai reçu un chanteur de musique urbaine très connu chez moi il y a quelque temps, un mec qui vend des millions de titres. Et il m’a dit qu’il suivait le RCT grâce à moi car le rugby ce n’était pas son truc, il préfère le foot. Comme j’étais là, il suivait le rugby. Et il a appelé plein de mecs, des stars de la musique urbaine. On les a appelé en visio et tous étaient épatés de me voir. Je n’avais pas mesuré tout cela. Je n’avais pas mesuré la dimension sociétale que j’avais amené. »
“Tu signes et tu te tais”
Est-ce que vous avez gardé un lien avec les autres présidents du TOP14 depuis votre départ de Toulon ou vous avez coupé tout contact ?
« Quand je coupe, je coupe. L’édition, j’ai coupé. Le rugby, j’ai coupé. J’ai quelques contacts avec deux ou trois personnes et c’est tout. D’abord car je continue mon émission « Mourad de Toulon ». Puis il y a des gens que j’aime bien comme Bernard Laporte. On a pour habitude de se retrouver en Corse l’été. Mais j’ai coupé avec les présidents. J’ai coupé car beaucoup ne m’aimaient pas. Ils estimaient que je prenais trop de lumière. Tous ces présidents qui vous disent qu’ils n’aiment pas la lumière, c’est faux. Ça m’amuse toujours de voir des présidents dire qu’ils ne veulent pas de médias et qui le disent dans un média. Ou alors les journalistes disent parfois « il a accepté de nous parler ». Il a accepté car tu lui a demandé, mais comme personne ne lui demandait jusqu’à présent il n’acceptait pas. Je l’ai vu de l’intérieur, ils estimaient que j’existais trop. Je me souviens dans des réunions, dès qu’il y avait un journaliste ils disaient : “ah c’est pour Boudjellal !” Je peux vous dire qu’il y a plein de présidents qui appellent les médias sans arrêt. Moi, je n’ai jamais appelé un média ! Jamais de ma vie ! Et je n’ai jamais appelé un média pour dire que je n’étais pas content d’un article sur moi, sauf une fois. Cela m’est arrivé une fois avec le Midi Olympique car ils avaient titré sur moi « Complètement Fada » sans point d’interrogation. Donc je les avais boycotté. Je ne leur parlais plus. Mais cette année-là, c’était l’année du doublé. On était le seul club Français à être qualifié en Coupe d’Europe mais aussi en championnat pour les demi-finales. C’était un peu violent pour eux. Mais pour moi, la presse est associée au monde artistique et a une liberté totale. »
Votre livre “J’en savais trop” revient sur beaucoup d’anecdotes mais aussi et surtout sur vos derniers mois au club. Vous avez souhaité répondre aux propos de Bernard Lemaitre qui a affirmé à plusieurs reprises qu’il avait sauvé le club d’un déficit que vous avez causé, vous y revenez en détail dans votre livre.
« Sur ce livre je me suis donné une mission qui était de donner toute la vérité de la manière la plus objective possible. Je pense y être arrivé car je me suis donné ce règlement. Et j’ai été très surpris par les propos de Bernard Lemaître. Un président ne parle pas de son successeur et de son prédécesseur. J’estime aussi que quand on parle d’un passif, on parle aussi des actifs. Un passif ne veut rien dire si on ne compare pas avec les actifs. Vous pouvez laisser 10 millions de passif et 30 millions d’actifs, donc vous avez laissé 20 millions. J’étais donc très surpris de ce parti pris de ne parler que d’une partie. En plus, le passif est faux. Je me suis posé la question du pourquoi. Et je suis arrivé à la conclusion que Bernard Lemaître – que je respecte – avait deux façons de briller : soit par ce qu’il va faire, soit en apparaissant comme le sauveur et en tuant le passé. Il a fait un choix mais c’est une erreur de sa part car il a les moyens de faire de très belles choses. »
Vous avez fait le choix de façon commune de creuser un peu plus les déficits pour conserver une équipe compétitive ?
« C’est un choix que nous avons fait. Je savais que le club était en difficulté et donc je lui ai dit que l’on avait besoin de baisser la voilure pendant deux ou trois ans. Ou alors, on passe un gros coup d’accélérateur et on voit si la machine à produits marche toujours et si on peut réveiller la belle endormie. Il a choisi la deuxième voie et on l’a écrit noir sur blanc ! Il le sait très bien. J’ai même des textos sur des joueurs où je dis qu’à mon avis il ne faut pas les signer car on va creuser du déficit. Et il me répond que c’est son problème. Tu signes et tu te tais. Au final, je me suis rendu compte que c’était moi qui signait les joueurs avec mes parts. C’est tout ! Bernard Lemaître avait le choix entre m’acheter le club très cher puis investir pour acheter des joueurs, soit créer du déficit en achetant des joueurs ce qui lui faisait prendre mes parts. Je le savais très bien. C’est de la comptabilité et j’ai laissé faire car je préférais voir le RCT jouer le titre plutôt que voir le RCT jouer le maintien. J’étais à la fin de mon histoire donc j’ai laissé faire. »
“Que les supporters me croient responsable ? Bien sûr que ça me blesse !”
Est-ce que le fait qu’une partie des supporters puisse vous croire responsable d’avoir mis en danger le club vous blesse ?
« Bien sûr que ça me blesse car c’est totalement faux ! Je peux le prouver et tout le monde le sait. N’a-t-on pas appris récemment que Louis Carbonel et Jean-Baptiste Gros, s’ils ne restaient pas au club, c’était 500 000 euros d’indemnités ? Voilà. Il en a déjà parlé de ce million d’actif ? Jamais ! Florent Vanverberghe qui a signé à Castres, c’est 250 000 euros d’indemnités. Le terrain que je laisse à Berg, vous savez combien il coûte ? Il n’a pas été valorisé dans le prix du club. On a creusé le déficit du club car on a signé des joueurs dont on n’avait pas les moyens, on n’était pas dans l’économie du club. Personnellement, j’avais dit que je ne mettais plus d’argent. Pour des raisons familiales, je ne pouvais plus en mettre. Si je savais que c’était à moi de payer, je n’aurais pas signé et il n’y aurait pas eu de déficit. Je ne suis pas fou. Je sais quand même que dans un bilan il faut plus de produits que de charges. Mais c’est vrai que l’image du sauveur lui plait bien. Quand il dit que le club perd 1 million et demi d’euros par mois à cause du Covid, c’est de la connerie absolue. C’est un mensonge car le Covid fait gagner de l’argent au club. Mais ça permet de justifier de moins recruter et d’avoir l’image du sauveur. Il ne doit pas apparaître comme le sauveur mais comme le bâtisseur. Quand il l’aura compris, ce sera bien. C’est d’ailleurs totalement en phase avec ce qu’il veut faire.
Le club aurait-il pu déposer le bilan sans Bernard Lemaître ?
J’ai dû mettre une quinzaine de millions au RCT et c’est beaucoup pour moi. Pour moi, c’est à gauche de la virgule et pas à droite. Pour en revenir au déficit, s’il avait pris soin de regarder mon capital immobilier, il aurait vu que les 6 millions de déficit, j’aurais pu les couvrir sans vendre un seul joueur. Pour moi, cette phrase est d’une prétention incroyable. Ça veut dire quoi ? Qu’est ce-que vous me diriez si je vous dis que sans moi le RCT serait en ProD2 aujourd’hui ? J’en sais rien ! Peut-être que le RCT serait en Fédérale 1, peut-être qu’il aurait été champion de France avec un autre président en 2006, je n’en sais rien. J’ai tracé mon chemin à moi et peut-être que d’autres auraient tracé un meilleur chemin. C’est d’une prétention incroyable. »
Dans votre livre, vous expliquez que si vous racontez des mensonges au sujet de votre départ et des raisons du déficit du club, vous serez attaqué en justice par Bernard Lemaitre. Est-ce que cela a été le cas ?
« Je n’ai pas reçu d’assignation en justice suite à la sortie de mon livre. Puis lui aussi m’envoie des piques. Récemment, il a parlé des entourloupes du RCT concernant le Salary Cap. Donc je suis content de savoir qu’il ne va pas faire d’entourloupe cette année dans le respect du Salary Cap, ce qui est d’autant plus facile à respecter quand vous baissez la masse salariale de 10%. Vous récupérez un million et demi de Salary Cap. Donc ce n’est plus très compliqué à respecter. Mais je suis heureux d’apprendre qu’il ne va pas faire d’entourloupe cette année. Je suis gentil car sur tout ce qu’il s’est passé ces derniers mois, même sur des choses que j’ai porté seul sur mes épaules, il était au courant. Ils ont même fait des communiqués sur le site du club qui étaient odieux car ils étaient au courant de tout. Et je le faisais en le portant sur mes épaules, pour le club. »
“Bernard Lemaitre ? On a l’impression qu’il ne tient sa légitimité qu’à travers l’argent”
Êtes-vous encore en colère ?
« Je n’ai ni haine ni rancune, je suis passé à autre chose et je lui souhaite de le développer et de revendre le club plus cher que ce qu’il l’a acheté, chose qui ne sera pas très compliquée. Là aussi, quand on parle de déficit, il ne faut pas oublier que le déficit, il l’a rattrapé sur la valeur du club, sinon je ne l’aurais pas vendu à ce prix-là. Mais il préfère l’image du type qui est venu de force alors que non. Bernard Lemaître je le connais : il a 82 ans et il est dans une forme incroyable. Il se fera un kiff incroyable et il a bien raison. Dans sa vie c’est important et je trouve que c’est légitime qu’il en profite un maximum. A l’époque, ce n’était pas pareil qu’aujourd’hui. Quand je suis devenu président du RCT, il n’y a que Var-matin qui est venu me voir et c’était un vrai kiff. Alors je sais le kiff qu’il prend, il faut qu’il en profite. Et ce n’est pas grave de dire qu’il a cherché à devenir président du RCT et que ça lui plait. Ce n’est pas grave et ce n’est pas immérité. Mais on a l’impression qu’il ne tient sa légitimité qu’à travers l’argent. Il faut qu’il aille chercher sa légitimité dans la joie partagée avec le public. Les gens attendent de lui que ça gagne. Elle est là sa responsabilité et elle n’est pas de me taper dessus. »
Dans une déclaration il y a quelques jours, Bernard Lemaitre a tenu à prévenir les supporters que le recrutement pour la saison prochaine n’aurait rien de spectaculaire, est-ce que ce type de communication vous surprend ?
« Je n’ai pas à commenter sa communication là-dessus. Il est président du club, c’est sa comm, il ne parle pas de moi, il parle de sa gestion de club et je n’ai pas à commenter cela. »
“Bernard Lemaître a été beaucoup plus malin que Claude Joye”
Dans le sens inverse, les propos de Bernard Lemaître ont terni votre réputation à un moment donné, et Claude Joye a notamment utilisé cet argument contre vous lorsque vous tentiez le rachat du Sporting.
« J’ai écrit à Bernard Lemaître pour cela, mais je n’ai pas envie de perdre mon temps avec ça. Je lui ai écrit notamment pour lui rappeler des articles et en lui montrant des textos car je pense qu’il a des trous de mémoire. Après, pour Claude Joye, c’était assez amusant. C’est comme si que je dis à Claude Joye qu’il a été mis en garde à vue pour des matches truqués, donc il a truqué des matches. C’était du même niveau. C’est un mec qui sortait de garde à vue qui me faisait des reproches. Cela m’a amusé. Claude Joye n’avait pas compris que pour Bernard Lemaître, son souci premier était que je disparaisse de Toulon pour des raisons que l’on peut aisément comprendre. Je ne suis pas ami avec Bernard Lemaître, mais ne comparez pas Bernard Lemaître à Claude Joye. Ce n’est quand même pas le même niveau. Bernard Lemaître est quelques étages au-dessus quand même, il n’y a pas débat. Bernard Lemaître a été beaucoup plus malin que Claude Joye. Ils ne jouent pas dans la même division. »
A la suite de votre départ et de la sortie de votre livre, avez-vous reçu des messages particuliers qui vous ont surpris ?
« Pour mon départ, j’ai eu beaucoup de réactions très surprenantes que je n’attendais pas. Des gens qui me disaient que c’était grâce à moi qu’ils étaient devenus entrepreneurs, que je leur avais fait croire en la ville de Toulon. Cela m’a touché. Je sais que mon bouquin marche bien car il est épuisé. Mais je l’ai fait vraiment parce qu’il y a cette image que l’on veut me coller et elle est fausse. Et puis parce que je me suis vidé pour ce moment qui était de partager avec les Toulonnais les trophées et ce qu’on avait fait ensemble. Moi, je n’en ai jamais profité. J’arrivais au stade pour les phases finales, je voyais la tribune des Toulonnais et je me demandais s’ils allaient repartir contents ou tristes. C’était ma seule question car cela me donnait de la responsabilité de voir tous ces gens qui s’étaient déplacés. Ce que je voulais, c’était de profiter ensemble et de dire qu’on l’a fait ensemble, c’est notre histoire de 15 ans. Vos gamins ont grandi pendant ces 15 ans, ils vont prendre la relève et on s’est créé un truc ensemble. Tout le monde dit que Toulon est perdu entre Nice et Marseille. Regardez ce qu’on a été capables de faire ensemble ! Bernard Lemaître ne m’aime pas et c’est son problème. Tout le monde ne peut pas m’aimer ! Tant que c’est un homme qui ne m’aime pas ce n’est pas très grave. Mais je n’ai pas de rancune. Je savais que ça s’arrêterait un jour. Je ne suis pas surpris de certaines réactions violentes qu’il y a sur moi car j’étais prêt à cela. Mais le pire de tout était de regarder le club en espérant qu’il perde. Ca, c’était impensable et heureusement ce n’est pas le cas donc tout va bien. »
Si Bernard Lemaitre ne s’était pas impliqué au RCT, où pensez-vous que vous seriez aujourd’hui ? Toujours président du RCT, ou vous auriez cédé le club à un fond d’investissement ?
« Avec le terrain, j’aurais récupéré un fond d’investissement sans aucun problème. Mais il y a de belles plus-values qui vont se faire. Chaque club va prochainement entrer entre 25 et 30 millions d’euros avec l’arrivée d’investisseurs privés, vous verrez. Et puis je n’ai pas vendu au plus disant mais au mieux disant. C’était un choix. Bon, il se trouve que le mieux disant a été “moins mieux” par la suite. Mais ce n’est pas très grave. »
“Il faudra être capable de faire rêver les gens”
Quand on lit votre livre, on ressent à quel point vous avez mal vécu vos derniers mois au RCT. Est-ce que vous pensez qu’une réconciliation avec Bernard Lemaitre sera un jour possible ?
« Non, j’en ai rien à foutre ! Moi, ce que je veux, c’est qu’il fasse sa vie et que je fasse ma vie, point barre. On est tellement différents ! Et c’est parce qu’on est différents que le slogan du club est « Ici tout est différent », mais c’est peut-être une chose qu’il faudrait changer car ce n’est plus vraiment différent. C’est un club qui est différent en ce que moi j’en avais fait. Mais je respecte totalement. Il fait ses choix et je n’ai pas à commenter ses choix. Il les assume. J’étais déçu quand on a perdu le Challenge car j’en aurais gagné un petit bout quand même car j’étais là pendant 7 mois la saison dernière. J’aurais bien aimé être invité à Aix, et j’étais persuadé qu’on allait gagner. Je voulais le toucher ce Challenge car je ne l’ai jamais touché. Mais je pense que cette équipe gagnera le Top 14, j’en suis convaincu. La Coupe d’Europe, dans un avenir proche… Je pense que la 4ème étoile n’est pas un rêve. Tout dépendra ensuite de la volonté de Bernard Lemaître, soit à construire une économie pour revendre le club, soit comprendre qu’un club c’est une entreprise de spectacle. Ce sont ses choix et il faudra les respecter, il faudra être capable de faire rêver les gens, de leur raconter une histoire. Quand on raconte une histoire aux gens, si on la raconte bien, on peut créer une économie autour.
Vous partez l’esprit tranquille ?
« Je suis en paix avec moi. Je laisse un bel héritage. Personnellement, je suis très fier de ce que j’ai fait. Il y a très peu de présidents qui ont développé un club comme je l’ai développé. Il y a Max Guazzini, il y a moi et les autres parlent. Il y aura peut-être Didier Lacroix. La Rochelle s’est bien développée car quand on développait l’économie du rugby en achetant des joueurs, eux achetaient des structures. »
Dans les joueurs cadres du club, il y en a beaucoup que vous avez recruté ou vu grandir : Carbonel, Gros, Vilière, Ollivon… Est-ce que vous avez un joueur favori, un chouchou dans cet effectif ?
« Ah Charles Ollivon, je me souviens encore de son recrutement. Je me rappelle que l’on avait joué à Bayonne et on avait gagné. Bernard Laporte était venu me voir pour me dire que le 8 de Bayonne était énorme et qu’il fallait que je le recrute. Je ne connaissais même pas son nom, donc je suis allé voir qui était le numéro 8 de Bayonne. C’était donc Ollivon et on l’a contacté. Il y avait Anthony Etrillard aussi que j’avais remarqué et Bernard Laporte avait validé. On a payé 350.000 euros pour les récupérer tous les deux au club de Bayonne. Et on a vu ce que ça a donné. Pour Gabin Villière, c’est mon idée. J’en avais parlé à Patrice Collazo et il l’avait validé immédiatement. Je l’ai donc appelé. Concernant Louis Carbonel, je me rappelle d’une époque où Bernard Laporte voulait le repositionner en 9, mais il est resté en 10. C’est toute la génération Wilkinson. J’ai vu que le président de l’association Alex Massari a dit que c’était bien car désormais les jeunes jouent alors qu’à l’époque ils ne jouaient pas. Mais à l’époque il n’y avait pas de jeunes. Si on avait continué comme ça, vous pensez qu’on aurait été capable de conserver les Carbonel et les Gros à Toulon ? Je ne crois pas. Et puis Wilkinson a été un modèle pour tout le monde. Il a appris le sens de la compétition et du travail aux jeunes. »
Vous vous refusez à commenter l’actualité sportive du RCT, mais il y a un cas très particulier. Dans le Midi Olympique, on apprend qu’Israël Folau serait en contacts avec le RCT. Un joueur à propos duquel vous aviez dit : « Le mec est un crétin, il doit dégager. Ou alors il faut lui acheter un cerveau. Il lui reste le Ku Klux Klan et encore, il verrait ce que ça fait d’être de l’autre côté. » Comment le vivriez-vous de voir Folau porter le maillot rouge et noir ?
“C’est le problème de Bernard Lemaître et je n’ai pas à le commenter. Folau est allé très loin dans ce qu’il a dit. Après, il faut le mesurer aussi. La Fédération Australienne s’est séparée de Folau pour différentes raisons : il y a des raisons morales et des raisons économiques. C’est difficile de garder vos plus gros partenaires quand un joueur développe des idées homophobes. C’est très difficile. Donc celui qui signe Folau, il faut qu’il mesure bien les effets négatifs qu’il peut y avoir sur ses partenaires. Il n’y a pas que l’image sportive, il y a aussi tout le côté négatif. L’homophobie, je ne pense pas que ce soit une valeur à défendre. Puis si c’est pour avoir des mecs qui vous passent Y.M.C.A chaque fois qu’il touche le ballon comme ça s’est fait en Angleterre je crois, c’est compliqué. Tout est sociétal, même le sport. Il y a des choses auxquelles on ne peut pas échapper. Alors bien sûr, il ne s’agit pas non plus de le punir à vie, mais à l’inverse de l’affaire des tweets publiés par les Argentins, ils ont présenté leurs excuses publiques… C’était des conneries de jeunesse, allez ça va et encore que ça passe pas tout à fait du côté du Stade-Français d’après ce que j’ai compris. Mais Folau n’a jamais présenté d’excuses. Jamais. Ce sont des idées qu’il pense profondément. Après, c’est le choix du club. Folau, on me l’avait proposé. J’avais dit que je voulais bien regarder mais je voulais d’abord qu’il fasse des excuses. Il n’en a pas fait.”
Dans la troisième et dernière partie de l’entretien qui sera publiée vendredi sur blog-rct.com, Mourad Boudjellal évoque la détermination de Mohed Altrad avec Montpellier, les différents règlements mis en place par la Ligue pour contrer le RCT, la présidence à la LNR et son avenir. Aussi, il répond à la question de savoir s’il pourrait, un jour, effectuer son retour au Rugby Club Toulonnais.
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Oui et la dncg sur notre dos c’est Lemaitre aussi , les départs de tout nos joueurs depuis 2016( tuisova, gill and co) car on avait plus d’argent c’est Lemaitre aussi ? Obligé de faire appel à quelqu’un extérieur pour un centre de formation car le club n’avait pas d’argent pour le financer c’est Lemaitre aussi ? la vérité c’est que le club est en galere depuis longtemps mais ça tu le diras pas hein
Ah ça y est, les toutous de Lemaitre sont de sortis, sans surprise 🙂
Tous les clubs optimisent le Salary Cap, si on ne l’avait pas fait, on aurait végété à la 6e place, c’est ce que tu aurais préféré ? Quand tu vois que l’on a mieux réussi qu’Altrad et que Lorenzetti, qui trichent bien plus que nous sur le Salary Cap, tu n’es pas fier de ce qui a été fait ? Moi oui.
Le modèle de Mourad Boudjellal marchait uniquement avec la ferveur autour du club. Tant que les supporters répondaient présents tout fonctionnait à merveille.
Mais dès que l’équipe a commencé à se montrer moins performante, les supporters ont lâché (pas tous) et ont arrêté de venir au stade. A partir de ce moment, le modèle de Mourad n’était plus viable.
Voilà la vérité. Faire venir des grands joueurs si derrière il n’y a pas de modèle économique viable, tu saurais le faire toi ? Non.
Et Lemaitre ne saura pas le faire non plus, si ce n’est que Lemaitre a une fortune plus conséquente et peut donc se permettre de combler les trous.
Quand il en aura marre il quittera le club alors espérons qu’il n’en ai pas marre car pour le moment, la ferveur autour du club est ridicule.
Dav-D
Vous avez 100% raison mis la ferveur ne fait pas tout , c’est l’amour du club en lui injectant de l’argent par les abonnements et produits dérivés par exemple .
Sur ce blog ,malheureusement nombreux font la morale en ne rien donnant à notre club de coeur.
je pense par contre que Mourad a négligé les abonnés en privilégiant les partenaires qui ne sont pas des passionnés
le plus gros problème de Mourad est qu’en 10 ans il a dit tout et son contraire
MB prétendait que c’est davantage que le grand public qui profitait aux recettes du club.Mais plutôt les partenaires aux loges,hospitalités,etc.Avec effet massif de ces publics sur délocalisation au vélodrome.Mais pertes ou manque à gagner avec match/phare le dimanche soir,désormais . Hélas : il n’a pas précisé ds qu’elles proportions cela était encore rentable à Nice…
Au contraire CamàRade marouane, il dit tout, mais faut il encore avoir la possibilité, ou l’envie, de lire sereinement et patiemment ce qui est dit.
Bonjour Cap’tain, j’ai lu sereinement et j’ai une question Haddhoc pour toi. Quand Mourad dit (parlant de Lemaitre) : « Quand il dit que le club perd 1 million et demi d’euros par mois à cause du Covid, c’est de la connerie absolue, c’est un mensonge car le Covid fait gagner de l’argent au club.
Est ce que tu ne trouves pas que cela sent le hareng ? Pourrait -il donner la recette à tous les clubs qui disent la même chose ?
A moins que toi tu puisses le démontrer, dans ce cas, je t’écoute patiemment.
Pour te répondre sur cette analyse précise de Mourad, dans une déclaration prcédente, lue ici dans les articles du Blog, MB lui même a expliqué exactement le même sujet, mais pour les clubs du top 14. Avec les détails de son analyse.
Donc je répète qu’une lecture patiente compte aussi.
Et je ne suis pas Président de Club, ni les compétences, ni l’envie.
Juste défendre mon ami Mourad, lorsque toujours on le défonce gratuitement. Et sans lire les réponses et les actes de MB sur les sujets utilisés pour entretenir sa haine basique.
Amicalement CamàRade Archibald.
PS/ Si tu ne retrouvais pas cet article où Mourad détaillait son analyse du sujet que tu veux lire, il y a probablement de demander directement à David en ligne directe et il te l’indiquera.
Ou si un autre fan du blog se rappelle, il peut te l’indiquer.
Sinon tu me confirmeras ne pas l’avoie retrouvé, et je te le rechercherai alors.
Clamer haut et fort quelque chose n’en fait pas une vérité. Et je ne vais pas perdre mon temps à rechercher où se trouve une telle bêtise.
Même un enfant est capable de comprendre que la Covid19 fait perdre de l’argent à tous les clubs.
Dire le contraire….c’est dire n’importe quoi. l’avaler, je ne comprends pas et applaudir encore moins.
Tu me demandes d’expliquer en détail l’argument de Mourad, défendu à plusieurs reprises dont une foiS avec détails et précisions.
Mais en regard de cette nouvelle réponse ci dessus, je vois…
… que je continue de te respecter puisque tu confirmes tes dires, à savoir que tu clames sans apporter de vérité.
… que tu n’es en fait pas vraiment concerné par l’analyse proposée par Mourad, mais par le fait de pouvoir la vilipender sans en connaitre les termes. Et que de demander à un de ses amis libraire, grossiste en livres dont spécialité BD n’était qu’un effet de style pour pouvoir encore décrier le sieur MB, tel notre ami tintintesque Haddock qui ne cesse de vitupérer à l’aide de ses jurons préférés tels que « ectoplasme » ou « bachi bouzouk »
… qu’aimablement tu traites Mourad sur son point de vue, et ceux qui ont pris le temps de le lire au complet, d’enfant, d’avaleur de couleuvre exprésidentielle, mais je vais continuer à respecter plus les dires de Mourad qui me semble plus crédible sur le RCT qu’il a pris avec un bureau et un employé et deux stagiaires, et en a fait le grand club actuel, avec les énormes résultats probants que nous connaissons, que tous les superbes blablateurs mieux au fait de la vie du Club et de la vie quotidienne de l’ex-Prez.
… que, si je n’ai pas vu de personne applaudir la démonstration chiffrée de son analyse sur la Covid et la perte ou non de millions, je ne vois pas plus de gens t’applaudir, ni avaler ta couleuvre sans autre argument de nous clamer ton point de vue, avec pour limite de ne jamais l’étayer.
… que cet écrit précis de MB, publié publiquement (voir ses différentes rubriques ou entrevues dans les journaux concernés) et lu par un très grand nombre de spécialistes, dont tous les autres Présidents de Clubs, l’analyse sur la Covid et ses résultats, vue par Mourad, n’a subi aucune contradiction de tous ces lecteurs ou spécialistes ou présidents de club. Seulement sur un blog rouge et noir, un supporter honnit Mourad Boudjellal sur un texte qu’il n’a pas lu, ni même étayer les raisons de son point de vue personnel.
Respectueusement CamàRade.
dans ce deuxième volet il évoque la période noire du RCT avec la perte de confiance des supporters et l’obligation de vendre et de se fragiliser … c’est intéressant mais je m’en moque comme des ses querelles avec BL , pour moi MR MB sera toujours l’emmerdeur du milieu conservateur du rugby pro en france et celui qui nous a donné une raison d’etre fier d’appartenir à la nation toulonnaise/RCT
J’ai souvent été absent de ma ville pendant cette période et j’étais heureux de voir que toulon était connu par le rugby (pas comme la première ville avec le FN aux commandes) et l’on me demandait si marseille était une ville plus petite que toulon …
Franchement, ça fait du bien de lire cet interview. Pas d’outrances, des faits.
Et j’aimerais maintenant que Bernard Lemaître se concentre sur sa tâche qui, pour moi, est de faire revivre des émotions au peuple toulonnais.
Dommage qu’il soit parti nous saurions en pro D2 alors merci qui? de nous maintenir en top 14 d’avoir fait un centre de formation
Trop gros Gégé, passera pas. Salue Bernard de notre part
« saurions »… ? c’est quoi le verbe à l’infinitif ??? salut Bernard de notre part
* Salue bien sûr (même pas capable de copier correctement la phrase d’ Aurélien que je remercie ici pour cette très belle interview)
« Nous SErions » GeGe, être et non pas savoir!!!
Mourad aura été en même temps le créateur et le fossoyeur du club
L après Laporte il l a très mal vécu
« fossoyeur du club », qu’est ce qu’i! faut pas lire…
Méfi, à force de t’agiter, tu t’enfonces…
Tu es en quelque sorte ton propre fossoyeur…
Quand je dis fossoyeur je pense a la valse des entraîneurs qui ont du coûter une blinde
Mocodero, saurions est le conditionnel du verbe savoir, et on écrit: saluE Bernard du verbe saluer premier groupe à l’impératif présent.Et pas de S sinon tu passes au mode indicatif!!!
SaluT !! Saint-Martin ! Merci de répondre à ma question même si elle s’adressait d’abord et avant tout à Monsieur GeGe ! Quant au saluE, je l’ai bien mérité d’autant que j’avais le modèle juste au dessus mais souvent l’écriture automatique des smartphones nous joue des tours !!
Et pour ta leçon sur le S de l’indicatif et son absence à l’impératif, je te conseille de la réserver pour d’autres que moi. Je te remercie.
Mourad a fait du bon voir très bon taf jusqu’à 2015! Ensuite son modèle s’est effondré, et comme c’est un hyperactif qui a besoin d’action, un modèle basé sur la structure, le long terme ne lui allait pas. Il a continué de 2015 à 2019 sur sa lancée mais c’était foutu…je pense que le biseau aurait du se faire plus tôt, genre 2016, 2017 mais à l’époque y avait il des repreneurs intéressés?
Bref, même si cette passation s’est plutôt mal passée entre les hommes, moi je ne retiens que le club.
Mourad a fait grandir, briller, reconnaître et gagner le club extrêmement rapidement! Il nous a fait rêver pendant 10 ans!
Bernard lui va le pérenniser, lui donner de bonnes fondations. A Bernard aussi peut-être de s’impliquer un peu plu dans le sportif, mettre de la pression à Collazo si les résultats sont médiocres. Et pourquoi pas faire rêver le peuple toulonnais avec une grosse recrue internationale de temps en temps.
c’est son film, normal qu’il se donne le beau rôle. On ferait tous pareil 😉
MB restera a jamais le plus grand president du RCT et un des meilleurs du rugby francais ..avec ses zones d ombre et de lumiere comme tout un chacun
le RCT est le grain de sel indispensable au TOP 14 .. en esperant qu il le restera longtemps ….
Pour ma part je suis tout à fait d’accord avec l’analyse de Dave…..
Tout à fait OUI . * IL FAUDRA ÊTRE CAPABLE DE FAIRE RÊVER LES GENS !…* Alors on va essayer de patienter !.. Déjà bientôt deux ans .. Comme le temps peu passer vite !..
« Ici, tout est différent » CA l’a été avant MB, ça le sera après et ça le restera toujours! je vous invite à écouter les 3 dernières minutes de l’interview d’Arlettaz sur Mayol:
lien: https://www.youtube.com/watch?v=K_pWFKlWgx0
la vie est faite de cycles,il y a des cycles ou tout semble aller tres bien et d autres ou c est le contraire,mourad a exploité le cycle favorable au mieux avec une reussite exceptionnelle,ensuite il n avait pas les moyens et reserves financières pour supporter le cycle defavorable,là il aurait fallu un investisseur et cela aurait pu repartir et puis MB a eu aussi sa phase ou il n avait plus l envie,et obligatoirement si lui,la tete n avait plus l energie mentale et emotionnelle,ces temps de saturation ont probablement joué sur les decisions ,les choix pas forcement eclairés ds l apres laporte et puis il a retrouvé foi avec l arrivée de galthier en qui ,il a cru comme le successeur de laporte et galthier sortait d echec a montpellier,d echec relationnel important ds son coaching et avec une equipe de dieu,il s est planté ds les deux competitions et là,cela a sonné le glas pour MB,les trous financiers de ces echecs là,n etaient plus supportables,la suite on la connait:l arrivée de lemaitre,et un duo incompatible,MB a toujours du mal a composer et de ne pas etre le seul decideur et sans doute que lemaitre a voulu a un moment donné,jouait le role du patron,mais il est parti avec l inexperience d un club comme le rct,avec un predecesseur qui a un palmares exceptionnel et qui en plus se paye le covid
les deux hommes ont leurs qualités et defauts,l intelligence voudrait un respect reciproque,une certaine unité,une reconnaissance du passé et meme une certaine entraide par le conseil,les egos en ont decidé autrement,MB a joué avec une tres belle reussite globale sa partie,la balle est ds le camp de lemaitre,a lui de faire briller le rct durant son passage,la dessus,on le jugera
RALFIN et pas arti(erreur de frappe)
quand on regarde ce que altrad a fait a montpellier avec des investissements enormes durant ces 10 12 dres années avec zero resultat,et a un degre moindre,lorenzetti avec le racing,on peut se trouver chanceux et heureux d avoir eu un president et joueur de poker comme MB,meme si on aurait aimé un final et une sortie plus belle et là,je crois que lemaitre a fait une erreur fondamentale en ne pas saluant et celebrant cette dernière decennie du rct avec MB aux commandes,car un passé glorieux,c est comme s appuyer sur les forces et qualites des ancetres,quand tu reconnais et celèbre les forces du passé,je crois que ces forces et qualités ne vont pas te lacher,mais quelque part t accompagner
certes c est un peu esoterique,ce que je dis là,mais ce n est pas anodin pour autant,honore respecte et appuies toi sur les forces et reussite du passé en y introduisant tes propres forces et qualités,il y a une ame ds ce club,un president arrive pour le servir,toute sa grandeur est ds ce service,pour moi,c est tout le sens des echecs d altrad de wild par exemple
C’eet la première fois que je vois un président acquéreur d’un club autant vomir sur son prédécesseur, a croire que lemaitre essaie de s’acheter une crédibilité médiatique…