ENTRETIEN EXCLU 1/3 – Mourad Boudjellal : « Un Toulonnais préfère se faire massacrer que de s’enlever »
ENTRETIEN EXCLU 1/3 – Mourad Boudjellal : « Un Toulonnais préfère se faire massacrer que de s’enlever »
Le mercredi 13 janvier 2021 à 19:20 par David Demri
36 Commentaires
Publicité
Lundi, l’ancien président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a eu la gentillesse d’accepter la première sollicitation du Blog depuis sa création en 2010.
Lors d’un entretien téléphonique qui a duré près d’1h30, l’ex-patron du RCT s’est confié au journaliste Aurélien Maestracci pour Blog RCT.
Il revient sur de nombreux sujets dont notamment son départ précipité du club, ses années de gloire avec le XV de la Rade, sa mésentente et ses conflits avec Bernard Lemaître, son échec avec le Sporting de Toulon ou encore ses projets futurs.
Mourad Boudjellal livre de nombreuses anecdotes sur ses années passées au club et s’exprime en toute franchise, sans langue de bois, comme il a d’ailleurs toujours eu l’habitude de faire.
Il ne manque pas de démentir certaines rumeurs qui ont circulé autour du RCT lorsqu’il était encore à la tête du club et certaines énormités qui ont pu être publiées par certains médias.
A savourer pour tous les amoureux du rugby et plus précisément du Rugby Club Toulonnais, des nostalgiques du triplé Européen et du doublé Top 14 / H Cup.
M. Boudjellal, quand on a été un patron d’entreprise et un président hyper actif pendant tant d’années, comment vivez-vous cette période de “calme” ?
« L’année 2020 a été calme et confinée pour moi et ça m’a un peu changé car je bosse depuis l’âge de 17 ans. Bon, maintenant, je suis toujours hyperactif. Donc le calme, il n’y en a pas vraiment. Je fais beaucoup de choses dans plein de domaines. La seule chose qui était différente, c’était le confinement puisque nous étions obligés de rester à la maison. »
On imagine que ce doit être très particulier pour vous de regarder évoluer de loin le RCT désormais, comment vivez-vous les matchs ?
« Je continue de regarder tous les matches du RCT. Je les vis forcément avec moins d’intensité mais avec beaucoup d’énervement. Je vis les matches comme un supporter, avec beaucoup d’énervement, parfois des joies, des déceptions. Il y a aussi des choses que je ne comprends pas. Mais cette année, j’aurais été assez énervé… Mais je pars du principe que je n’ai pas à parler sur ce que fait mon successeur sur le plan sportif. Cela me paraît normal donc j’essaie d’éviter. »
Dans votre livre “J’en savais trop” vous expliquez vous être fâchés avec votre famille et vos amis à cause de défaites. Est-ce que votre entourage revit depuis que vous avez quitté le RCT ?
« Beaucoup dans mon entourage me disent que je suis plus agréable (rires). Mais ce qui était ridicule, c’était que mes joies et mes peines étaient liées à des résultats sportifs. Je trouvais que ça faisait un peu « short » dans la vie. Et tout était lié à cela. Cela avait eu une incidence qui était devenue trop forte. C’est pour cela que je voulais arrêter depuis au moins un an. Puis le fait d’avoir tout gagné aussi… le fait d’avoir voulu faire « re », c’était un peu réducteur. Je suis quelqu’un qui pense que la vie est une, il n’y en a pas cent, et la seule façon d’en faire cent c’est de faire cent vies en une. Donc j’essaie de faire des choses différentes et toujours nouvelles. Je suis très attiré par ce que je n’ai pas fait et ce que je ne connais pas. »
Lorsque vous êtes arrivé au club, les médias ont beaucoup parlé de vos moyens financiers, vous l’avez mis en scène également (reportage sur TF1 en Ferrari…), cet argent a permis de lancer la machine en ProD2 et tout le monde vous a pris au départ comme un mécène, vous avez mis du temps à vous défaire de cette image.
« A l’époque, c’était une stratégie car il fallait exister en Pro D2. Quand je suis arrivé, le club était un bureau de 20 mètres carrés, un salarié et deux stagiaires et on était en Pro D2. Il n’y avait rien, aucune structure. Et pour être crédible, il fallait donner des perspectives et c’est l’argent qui donne des perspectives. Ensuite, j’ai construit un modèle économique avec les Toulonnais . Mais j’ai mis en place un truc tout simple : un billet de stade ça coûte 30 euros, une coupe de champagne ça coute 30 euros, mais un billet et une coupe de champagne ça coûte 350 euros. Il fallait donner de la crédibilité. J’avais compris que la lumière allait apporter des partenariats et beaucoup de choses. Il fallait que je trouve un système pour amener cette lumière dans un club de Pro D2 qui n’avait pas l’image qu’il a aujourd’hui. Le RCT était un club qui était connu en France, mais mondialement, il n’était pas très connu. A Auckland, on ne connaissait pas Toulon. Et il s’est trouvé que ça s’est focalisé sur moi donc j’ai joué le jeu. »
Si le Mourad Boudjellal d’aujourd’hui rencontrait le Mourad Boudjellal lors de sa première année au RCT, quelles erreurs lui éviterait-il ?
« Comme l’a dit récemment le porte-parole de notre gouvernement Gabriel Attal : c’est facile de donner le Loto une fois que les numéros sont tirés. C’est pareil ! Mais ce qu’on oublie de dire aussi, c’est que nos erreurs nous construisent. Peut-être que si on n’avait pas fait ces erreurs, on n’aurait pas eu cette réussite. »
“Parfois j’explosais car je savais combien c’était dur…”
Vous avez beaucoup utilisé la presse pour communiquer avec vos propres joueurs, à la fois pour leur enlever de la pression et parfois pour les tacler sévèrement, est-ce que c’était une stratégie complètement assumée ou vous explosiez ?
« Il y a un peu des deux. Parfois j’explosais car je savais combien c’était dur de faire une équipe aussi incroyable. Je savais tout ce que ça exigeait et tout ce que ça demandait à moi et aux autres. Je n’acceptais donc pas que les joueurs n’en donnent pas autant par moment. Mais c’était aussi un jeu car j’adorais prendre la pression sur moi. Quand on va jouer la dernière finale de Coupe d’Europe contre Clermont et que je dis que Clermont est favori car Carl Hayman et Bakkies Botha sont de vieux joueurs, je n’en pense pas un mot ! Bien sûr que je n’en pense pas un mot ! C’est pour les piquer ! C’est pour qu’ils aient envie de me montrer que ce n’est pas vrai. Quand je dis une fois que l’on a gagné la Coupe d’Europe, que l’on va jouer Toulouse en claquettes et que l’on s’en fout du Top 14, je n’en pense pas un mot non plus. C’est une façon d’absorber la pression et de m’en enlever aussi car je m’en mettais beaucoup. »
Vous avez parfois regretté ces explosions ?
« Je ne veux pas vivre dans le passé. Je vous parle du RCT mais je ne devrais plus en parler normalement, mais vous m’interrogez dessus. J’ai vécu un truc extraordinaire et j’ai essayé de faire vivre un truc extraordinaire. Je suis venu pour faire de la magie et je pense avoir un peu réussi. Je n’avais pas de projet industriel. Le seul projet était de faire rêver les gens et faire gagner ce club. C’était mon seul projet. Tout s’arrêtait à cela. C’est ce que je voulais et je pense l’avoir réussi. Ensuite, c’est à quelqu’un d’autre de construire avec ce qui a été planté. »
Toulon a vu défiler quelques-uns des plus grands joueurs du monde, mais est-ce qu’il y a un joueur que vous regrettez de ne pas avoir pu faire signer ?
« Il y a un joueur que je regrette de ne pas avoir signé, c’est Schalk Burger. Je l’avais rencontré d’ailleurs. Je trouvais qu’à la grande époque de Shalk Burger, c’était comme Bakkies Botha, c’était un joueur qui était fait sur-mesure pour Toulon. C’est le genre de joueurs qui aurait fait se lever Mayol, c’est le genre de joueurs que l’on aime. Donc j’aurais bien aimé le faire jouer à Toulon. J’ai essayé car je l’ai rencontré mais ça n’a pas pu se faire. J’ai aussi été très déçu que Paul O’Connell arrête sa carrière après avoir signé à Toulon pour une blessure en Coupe du monde qui a mis un point final à sa carrière. Ce que l’on regrette, c’est le côté guerrier. Schalk Burger était un guerrier extraordinaire à l’époque. Il y a des joueurs qui étaient faits pour Toulon et Schalk Burger en faisait partie. »
Dans votre livre vous passez en revue plusieurs entraîneurs qui se sont succédés à Toulon sous votre présidence. Comment expliquer que si peu aient réussi à Toulon ? On pourrait globalement dire Laporte et son staff, et Richard Cokerill dans un contexte particulier.
« Richard Cockerill a réussi à Toulon, mais il avait déjà signé à Edimbourg et moi, j’étais braqué sur Fabien Galthié depuis longtemps. Bernard Laporte est resté cinq ans à Toulon. Mais c’est aussi parce que le club était dur. Et puis il y a des entraîneurs qui ne m’ont pas laissé le temps. Je rappelle que Philippe Saint-André est parti. Je pense que Saint-André est un bon entraîneur. Aussi, au début, il y a des entraîneurs dont j’ai hérité. Après… Le deuil de Bernard Laporte a été compliqué. Il y a cette année où j’ai dû changer trois fois d’entraîneur. Mais on est quand même allés en finale du Top 14 alors qu’on n’était pas partis pour. Finalement, ça a été bénéfique. »
“Goromaru, c’était le prix d’un joueur de Pro D2”
Vous taillez quelques costards à certains joueurs aussi dans vos livres. Quelle est la pire recrue, si je vous dis pêle-mêle Willie Mason, Gavin Henson ou Jacques Potgieter ?
« Willie Mason. Ce n’était pas un bon mec. Il s’est vanté d’avoir pris un maximum de pognon alors que c’est un fieffé menteur. Mais Willie Mason n’a quasiment rien coûté… Je n’ai pas aimé quand il a dit qu’il avait pris un demi million d’euros. C’est un fieffé menteur. Willie Mason, ça n’a rien coûté ! Comme pour Ayumu Goromaru. J’ai vu des sommes insensées circuler sur lui. Mais Goromaru c’était le prix d’un joueur de Pro D2. C’était n’importe quoi de lire que Goromaru prenait un million d’euros par saison. Goromaru, c’est un joueur de Pro D2. Mais j’ai lu beaucoup de stupidités pendant des années. Cela m’a beaucoup amusé. J’ai lu des choses incroyables sur le club. J’ai lu une fois sur le Blog, quand je regardais les commentaires, qu’un supporter m’en voulait car ce n’était plus le Toulon de son enfance et de ses souvenirs. Ok mais on a juste économiquement fait exploser la ville, fait travailler toute une économie, créé une notoriété incroyable à la ville, et cette personne estimait que ses souvenirs d’enfance étaient plus importants que tout cela. C’est assez surprenant. Il ne mesurait pas tout ce que cela a pu apporter en termes de notoriété, d’économie et le nombre d’emplois créés. Il préférait regretter ses souvenirs d’enfance. Si ça ce n’est pas être mégalo (rires). »
Vous avez repris le club dans une très mauvaise situation en ProD2, vous arriviez à projeter Toulon aussi haut ?…
« Le seul déficit que j’ai trouvé, c’était un déficit de projet. On ne croyait plus en Toulon. Le club sortait d’une situation difficile car il avait été redressé et les dirigeants en place avaient très peur. Ils avaient peur de retrouver cette situation difficile. Et ils ne croyaient pas au potentiel économique dans la ville de Toulon. Je rappelle qu’il n’y avait pas de partenariats, pas de boutiques, pas de loges. Et quand on disait que l’on voulait faire tout cela, on nous disait que ça n’allait pas marcher. Il n’y avait pas les délocalisations au Vélodrome. Les gens ont râlé pour ça, mais c’était 67.000 billets vendus et 1.800 repas ! Vous imaginez ce que cela faisait pour l’économie du club ? C’était une deuxième saison en billetterie grâce au Vélodrome. Et le club avait besoin de tout cela pour grandir. Tous ces projets n’existaient pas car les précédent dirigeants n’y croyaient pas. On a toujours l’impression que l’on est une ville pauvre. Mais ce n’est pas vrai. Il y a de l’ambition à Toulon, il y a des gens brillants, il y a de l’argent, il y a des gens qui ne demandent qu’à consommer et à rêver. Il faut y croire. Moi, je crois en ma ville. Et c’était pareil dans l’édition. Je suis resté dans ma ville et j’ai fait venir les plus grands éditeurs Français en restant à Toulon. On me disait que c’était impossible en restant à Toulon, qu’il fallait monter à Paris. Et non ! De Toulon, tout est possible. »
Quand on regarde aujourd’hui l’effectif de Toulon à l’époque, on se dit que cette équipe ne pouvait pas perdre, et pourtant ça s’est souvent joué à un rien, une pénalité lointaine, un drop contré, une interception…
« C’est difficile de tout gagner. Le grand mérite de Bernard Laporte a été de réussir à faire jouer ces stars ensemble car on avait beaucoup d’individualités et il fallait parfois les faire jouer dans des matches qui n’étaient pas très importants pour eux. Puis il y avait de belles équipes en face. En Coupe d’Europe on s’est tapé du Munster, du Leinster, des Saracens, du Clermont. Il y avait de très belles équipes en face. A l’époque on se focalisait sur Toulon, Mais l’équipe d’aujourd’hui est aussi belle. Pour moi, elle est très belle. C’est le mariage entre le recrutement et ces 15 années de professionnalisme qui ont amené la génération Wilkinson. Tous ces gamins qui ont connu le RCT avec Wilkinson, avec la notion du haut-niveau. Quand je suis arrivé à Toulon, la notion du haut niveau on ne l’avait pas. Quand on vous disait qu’un joueur était de haut niveau, c’était un joueur qui pouvait jouer en Pro D2. Alors que pour moi, le haut niveau c’était le niveau international. Et cela, on l’a appris à Toulon. Même au niveau de la formation, on a appris. Des joueurs que l’on nous annonçait comme étant de haut niveau étaient simplement surcotés par rapport au Top 14 ou par rapport au niveau international, ils n’étaient pas invités. Maintenant, on sait ce que c’est que le haut niveau. »
Quand vous êtes monté si haut, avec la marée humaine notamment lors du doublé, est-ce que vous vous attendiez / vous craigniez que peu à peu, en 2-3 ans à peine la passion pour le RCT s’émousse ?
« Ca a été une surprise car tout a été très rapide. Ca a quasiment été du jour au lendemain, ça a été très très rapide. C’est parti d’un match de Top 14 contre le Racing au mois d’août, un match complètement normal, et le match d’après c’était terminé. C’était d’une semaine à l’autre ! Je n’ai pas d’explication à cela si ce n’est que ça a été le début des matches le dimanche. Le dimanche, ça a appris à notre public à regarder les matches à la télé. Les matches à la télé c’est bien, et le dimanche on était le club d’une ville et pas le club d’une région. Le samedi, les gens viennent à Toulon, ils passent la journée à Toulon et ils rentrent le soir tranquillement chez eux. Le dimanche, quand on joue à 17h, c’est compliqué pour les gens de Nice et de Marseille. Donc on a perdu toute l’économie que j’avais construit autour de la billetterie, les hospitalités, les boutiques, la brasserie… Toute cette consommation autour du rugby est morte avec les matches du dimanche. »
“Toulon ne peut pas briller en étant un club lisse”
La Ligue justement a décidé récemment d’indemniser les clubs qui jouaient le dimanche…
« J’ai été très content lorsque j’ai vu que la Ligue disait récemment que le match du dimanche, ça coûtait très cher. Ce n’est pas ce qu’ils disaient à mon époque. Et quand ça a concerné les autres, on s’est rendu compte que c’était assassin. Vous vous rendez compte que l’on a joué des 30 décembre à 21h00 et des 1er janvier à 21h00 sur de grosses affiches. Certains se plaignaient de jouer le dimanche à 12h30. Mais le dimanche à 12h30, on s’en foutait car c’était des petites affiches, des petites recettes qui devenaient de toutes petites recettes. Mais les dimanches à 21h00, c’est la plus grosse recette de l’année qui devient la plus petite et c’est différent. Désormais, il y a une compensation financière mise en place par la Ligue, mais je ne sais pas s’ils ne l’ont pas retiré avec les huis-clos. C’était 100.000 euros et c’est très insuffisant. J’avais évalué les pertes entre 250.000 et 350.000 euros en fonction des matches. C’était énorme ! Le dimanche, je vous rappelle que vous payez tout le monde double et vous n’invitez pas des clients le dimanche dans les loges. Tout le modèle économique sur lequel nous étions basés ne fonctionnait plus. Et Canal+ diffusait toujours Toulon. Cyril Linette avait dit « on n’a pas acheté les droits télé du Top 14 mais les droits de Toulon. »
Toulon était très populaire mais aussi très critiqué pour la présence de joueurs étrangers…
« On nous a reproché de prendre des étrangers, oui. Mais on a pris des étrangers car on n’avait plus de formation Toulonnaise. Il y avait un vide. Si on voulait un avenir, il nous fallait un présent et on a géré le présent comme on le pouvait. Je me souviens du président de La Rochelle qui hurlait contre moi car j’avais des joueurs étrangers. Je me rends compte que 15 ans après, il a recruté des entraîneurs étrangers. »
D’ailleurs, la tendance s’est inversée. Les clubs qui étaient pointés du doigts comme Toulon ou le Racing92 sont aujourd’hui les meilleurs élèves, alors qu’un club comme Clermont est aujourd’hui plus bas dans les classements des JIFF.
« Avec les JIFF, on a beaucoup de Français qui ont été adoptés. On a créé une nouvelle nationalité. On a détourné le règlement. Quand ce sont d’autres clubs qui détournent le règlement ce n’est pas grave mais quand c’est Toulon, c’est très grave. Nous, on a vraiment été mal vus. C’était comme ça… Quand c’est Toulon… Je me souviens même de cette histoire incroyable de RTL qui évoquait un dopage en bande organisée au RCT. Avec le temps, on se rend compte que c’était une connerie. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de dossier, rien. Par contre, quand le Racing a été inculpé de dopage pour la finale avec 3 cas positifs, dans les 12h il y avait un communiqué de la Ligue pour dire que le Racing n’était pas dopé. Mais pourquoi il n’y a pas eu de communiqué pour Toulon, alors qu’à l’époque on était champion de France et champion de France ? Il n’y a pas eu de communiqué pour dire que Toulon respectait tous les protocoles antidopage ? Pourquoi pour le Racing oui et pas pour Toulon ? C’est dingue quand même ! On était un club du Top 14 qui n’était pas protégé par sa Ligue. Le côté parano, il était bien entretenu ! »
Bernard Laporte disait “tant que l’on vous déteste, c’est que vous êtes jalousés, et c’est bien”. C’était votre ressenti ?
« Quand je suis arrivé, il y avait des clubs qui dominaient et qui jouaient les phases finales et ça ne dérangeait personne. Ensuite, on a dit qu’il fallait faire des règlements pour que ça ne soit pas toujours les mêmes qui dominent. Pendant très longtemps, ça a toujours été les mêmes qui dominaient et ça ne gênait pas. »
Est-ce que Toulon peut vraiment briller en étant un club lisse ?
« Toulon ne peut pas briller en étant un club lisse. C’est impossible. Pendant la guerre, il y avait deux attitudes. Certains ont donné leur cul aux Allemands et d’autres ont sabordé la flotte. Nous, on est une ville qui ne va jamais se soumettre, jamais. On est fait comme cela ! On a peur de personne et on ne va jamais se soumettre. C’est comme ça. Quand on est Toulonnais on est comme ça, on ne s’enlève pas. A la rigueur, un Toulonnais préfère se faire massacrer que de s’enlever. Il trouvera que c’est moins humiliant. »
Dans la deuxième partie de l’entretien, Mourad Boudjellal se livre sur ses conflits et sa mésentente persistante avec Bernard Lemaître. Deuxième partie à paraître jeudi sur blog-rct.com.
Publicité
36 Commentaires
Énorme cet entretien !! Bravo le David ! C’est vraiment très intéressant… Aussi cocasse d’apprendre que le président regardait le blog et nous a peut être lu !
La nuit, il doit dormir 4h de moyenne, sauf peut être en période de confinement, et son passage à la retraite anticipée pour un ou deux ans, mais qui s’arrête sous peu, si j’ai bien tout lu…
Et quand tu dors quatre heures, cela te laisse un peu de temps pour lire TOUT sur Toulon et Alentours, et ou sur Mourad.
Et quand quelqu’un vient le chercher, surtout de sa ville et de se région, jamais Mourad ne s’enlève.
merci pour cette première partie d’un entretien avec mr MB j’attend avec impatience la suite de ce jeudi … je vais continuer de réver à mes années heureuses grace au RCT malgré mon métier qui n’apportait pas la joie à mes adversaires … merci au mr qui gére avec efficacité ce blog …
Quand j ai le cafard rugbystique, je regarde ca et je me dis que j ai eu bien de la chance de pouvoir autant rêver et vibrer. (Je suis sur que tu l as deja vu quelques fois aussi Rapido)
https://www.dailymotion.com/video/x10l92o
(2014 et 2015 sont pas mal aussi hein, mais 2013 quel jeu on envoyait).
Merci a tous les joueurs qui nous ont fait rêver, a Bernard Laporte qui a su les motiver et a Mourad Boudjellal sans qui rien de tout cela n aurait eu lieu. ❤❤❤
merci pour la video, 20 min de bonheur
Carrément très intéressant bravo
tres interessante cette interview,merci et bravo,a la fois tres bien pour nous et tres bien pour MB de pouvoir s exprimer en direct avec le blog des supporters
ça remet de l humain sur les episodes des derniers mois
Que des vérités dans cette interview très bien menée.
Bravo Aurélien, Bravo David et Bravo Mourad !
merci au journaliste Aurélien
merci mourad,simplement…MERCI.Un toulonnais à terre?Jamais!ça s’appelle UN CLERMONTOIS!!!
Toi tu n’as pas aimé le maillot vert hi hi…
Bravo pour cet entretien, c’est toujours un régal d’écouter Mourad. Je suis Impatient qu’il reprenne le club de Hyères et lui souhaite une très belle réussite dans son nouveau projet.
Merci!!
Super cet interview!
Beau boulot!
Merci Dav. Merci au Blog. Quel régal cet interview.
On n’a rien oublié Mourad. L’adversité on connaît.
On connaît le parcours semé d’embuches que tu as du surmonter pour mettre par un bel après midi d’été 70.000 personnes sur le port et dans les rues de Toulon.
Mourad à jamais marchand de rêves. A jamais marchand de bonheur.
Bravo au blog pour cette interview! Ca se lit avec plaisir!
Merci à Mourad pour ce partage, merci au journaliste pour ces questions pertinentes et intéressantes !
Mourad, même si certains à la mémoire courte te traitent de débile, sache que dans le cœur des supporters du RCT tu es à jamais indélébile !
Vivement la suite. Meilleurs voeux à toi Mourad et Merci pour tout ce que tuas fait avec le RCT. Tu nous manques!!!
trop fort captain swing! Tu penses comme moi à la demi de st étienne et la pénalité refusé à johnny? MOURAD avait parlé de « gentillesses sexuelles » hi,hi
Tu veux dire quand Mourad donnait des leçons de musique ?
Do ré mi fa si la so do mi
Ah David, pardonne moi, s’il te lait…
Ma guitare avait une corde désaccordée ^^
Quel dommage que Mourad n’ai pu reprendre le Sporting, sa place est à Toulon, pas à Hyeres.
Step by Step ! Je pense même que son calcul est excellent. Cette année, 3 clubs de notre département sont en en National 2 sachant qu’il y a uniquement la place pour 1 grand club du Var en ligue 1 ou en ligue 2. Le Sporting d’aujourd’hui, c’est un panier de crabes, aucun intérêt pour MB d’y aller tant que Joye reste Président. La meilleure solution, c’est qu’il reprenne Hyères, qu’il fasse monter le club en National puis en ligue 2 et la reprise du Sporting se fera naturellement et pour pas grand chose.
Vivement demain… 🙂
merci
excellent papier .. bravo
Merci Mourad pour avoir fait rêver quelques milliers de personnes Toulonnaises ou pas , pour avoir garder le tête haute quand beaucoup aurait voulu la voir tomber et avoir redonner une authenticité à l’identité Toulonnaise. Bien sûr, d’aucun critiquerons votre arrogance et votre soif de lumière mais c’est sans doute ces caractéristiques ainsi que le côté revanchard qui vous ont permis de réaliser ce que peu de personne sont capables de faire.
En un mot: BRAVO!
Il a pris ce club du font de la pro d2 pour en faire le plus connu d europe, nous a rendu notre fierté,et m’a coûté une tonne en déplacement. Pour ça nous lui devons le respect
J’ai beaucoup apprécié la qualité de cet entretien avec *Mourad* !.. On ne peu que le reconnaître parfaitement à cet effet . On n’oubliera JAMAIS !… Merci pour tout MOURAD !.. Et très bonne continuation dans vos objectifs , et ce , quels qu’ils soient à votre convenance .
Un MB apaisé on dirait qui ne balance pas des salades comme à son habitude sur la fin sans queue ni tête mais parle avec son cœur…le bon coté que j’apprécie.
Super interview, merci le blog et MB, bon la 2ième partie d’être plus rock’ n’roll avec MB vs BL !!!!
une petite pensée pour Boru !
on aime tous TOULON…on aime tous le rugby parce que c’est la vie non? je regrette MOURAD,oui au sporting ce mec,fallait lui pour me refaire revivre la ligue1 quand le sct a battu le psg au parc des princes.Naissance ce jour de mon fils en 91.ON avait le grand COURBIS
La dernière photo est énorme ! Deux hommes animés par la passion.
On les aime ou on les déteste (même à Toulon certains les détestent, un comble !) mais ils ne laissent personne indifférent.
ce petit merdeux d’ollioules qui nous a fait 3 coupes d’europes et un brennus…tu m’as rendu fier d’étre ollioullais
Merci Mourad
A tous les gens qui crache dans son dos je dis regarder ce que ce mec a fait .
Il a créé le rct d’aujourd’hui. Il a mis la lumière et a su créé un club, je ne sais pas si un jour on pourra revivre autant de belle chose qu’à son époque mais faut pas oublier que sous Mourad on a était quasiment chaque année en phase finale.
Il a fait jouer les meilleurs joueurs du monde chez nous. Son meilleur homme a sans doute était bernard Laporte qui a fait prendre la mayonnaise.
Je souhaite au rct de continuer d’exister et de performer comme sous l’ère de Mourad. J’espère que les meilleurs joueurs du monde sortiront du rct center pour que notre équipe reste là meilleur.
Bravo Bravo bravo
Vigneron
Le RCT a existé avant MB et existera aprés MB.
Le RCT des années 80 m’a autant fait réver que le RCT des années 2000 et je ne parle pas du RCT des années 60 début 70 que je n’ai pas connu.
Je vous rappelle aussi que le RCT a fait rèver MB pendant 15 ans et le club, sa passion a fait découvrir son président à la France de l’ovalie
En résumé le RCT n’appartient qu’aux passionnés du club au muguet