L’ancien président du Stade-Français Paris, Max Guazzini s’est confié via Poulain Raffute diffusé sur Rugbyrama.

Ce-dernier se remémore avoir instauré le port du blaser lors de son arrivée à la tête du club.

Pour lui, ses joueurs se devaient de renvoyer une belle image. Extrait:

« Une des premières choses que j’ai dit aux joueurs lorsque je suis arrivé au Stade-Français, c’est de mettre un blaser et la cravate avec un écusson du club. Un joueur de rugby, c’est avec un blaser. C’est un sport de seigneur donc il faut se comporter comme des seigneurs. Quand vous êtes dans un aéroport ou dans une gare, on doit reconnaître une équipe de rugby à sa tenue. Si on fait un voyage en bus, c’est normal que les joueurs soient en jogging. Mais lors des réceptions, on doit être en blaser, c’est l’image du rugby. »

Questionné sur sa créativité et son amour pour le stylisme, il concède avoir confectionné des maillots très particuliers tout au long de sa présence aux commandes du club. Selon lui, c’est sa culture qui voulait cela. Extrait:

« J’étais un garçon qui était très complexé et qui avait besoin de se faire accepter. Et finalement, je suis devenu un leader par la suite. Mais je crois que ça vient aussi de ma culture du spectacle. La communication, c’était un peu mon domaine. L’équipe a écrit que j’étais le plus grand marketeur sportif de ces 20 dernières années. C’est un peu exagéré mais ça fait plaisir. C’est le plaisir d’être créatif, d’innover, d’interpeller les gens. Certains n’aiment pas nos maillots, certaines les aiment. En tout cas, ils existaient. Certains avaient nos maillots en discothèque et ils n’étaient pas forcément supporter du club. Cela donnait une image du rugby. »

Il regrette que les moyens soient désormais très sobres et sans folie. Extrait:

« Maintenant, les maillots sont beaucoup plus classiques. Il n’y a plus trop de maillots avec de la folie. En Italie, le club de Zebre a un beau maillot. Ils m’ont d’ailleurs fait un maillot en hommage, un maillot rose avec leur logo. Les Italiens sont assez forts en matière de création artistique. Les maillots c’était quelque chose d’important pour moi car c’est l’image, c’est la tenue de combat. J’allais à l’usine pendant 3 jours en Alsace et on faisait les maillots avec des stylistes. Maintenant, les maillots sont faits par des designer mais pas des stylistes. Nous, on prenait des stylistes, c’était des femmes et on remarquait nos maillots, ça plaisait ou pas. Maintenant, c’est tout industriel et ils obéissent à certains critères et il n’y a plus de fantaisie. »

Max Guazzini ne le cache pas : il a eu honte des maillots que portaient les joueurs du Stade-Français la saison dernière. Il est d’ailleurs très en colère pour une raison précise. Extrait:

« La saison dernière, regardez les maillots du Stade-Français ! J’avais honte de regarder les matches tellement c’était moche. Les mecs qui ont fait ça… Il faut les fusiller ! J’ai vu qu’on a changé nos éclairs et c’est un truc que je n’ai pas accepté. Nos éclairs étaient traditionnels depuis 1997 et ils ont fait un truc qui ressemble plus à ce qui était notre identité. Cela m’a énervé. »

Pour conclure, il concède avoir eu quelques tensions avec Jacky Lorenzetti lorsqu’il était encore président du club de la Capitale, Max Guazzini affirme désormais s’entendre très bien avec le président du club Francilien. Extrait:

« Ce n’est pas facile de président un club de rugby désormais. Mais regardez : Jacky Lorenzetti a créé un stade, un très beau stade de rugby. On n’a pas toujours été d’accord au début, mais maintenant ça va, je le respecte car il a fait quelque chose de bien et chapeau ! Nos rapports se sont largement apaisés. »