Ses objectifs avec Toulon et les Bleus, les propos des Anglais sur le XV de France : Les confidences de Gabin Villière
Ses objectifs avec Toulon et les Bleus, les propos des Anglais sur le XV de France : Les confidences de Gabin Villière
Le jeudi 7 janvier 2021 à 15:14 par David Demri
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L’ailier du Rugby Club Toulonnais et du XV de France, Gabin Villière s’est confié via Poulain Raffute pour évoquer son aventure avec le XV de la Rade et avec les Bleus.
Voici un condensé de son passage dans Poulain Raffute.
Ses premiers essais en Top 14 :
« Au delà de marquer les trois essais, ce qui était important était de marquer un premier essai en Top 14 et de débloquer le compteur après un an et demi pour un ailier, ça fait vraiment du bien pour bien terminer l’année 2020. »
Ses années à Rouen :
« J’ai passé six années à Rouen. Je suis arrivé à 17 ans. Cela fait pas mal d’années à un niveau pas mal. Je me rends compte que c’est passé très vite. Il y a eu beaucoup de choses vécues et de gens rencontrés. J’ai eu la chance d’en arriver jusque-là en montant les échelons un par un. Je me rends compte du temps que ça a pris. »
Ses difficultés à avoir trouvé un club :
« Les raffuts ne m’arrêtent pas. Alors oui c’est dur sur le moment car j’ai fait plus d’une dizaine de centres de formation et de détections partout en France, en Top 14 et en Pro D2. A ce moment, j’ai Rouen qui m’envoie un mail avec le nouveau projet. Tout de suite j’ai basculé là-dessus. J’ai balayé tout le reste et j’ai basculé sur Rouen. C’est un projet qui me correspondait même si c’était de la Fédérale 2. Je voulais grandir avec ce projet et ne pas partir pour ensuite retomber. »
Son changement de poste :
« Je lui dois beaucoup à Richard Hill car c’est lui qui m’a conseillé de changer de poste et qui m’a fait grandir. Il m’a appris le professionnalisme. Même au poste de demi-de-mêlée, on a travaillé à faire 200 ou 300 passes par entraînement. Puis on s’est rendu compte que ça n’allait peut-être pas marcher. On a vu que j’étais meilleur ballon en main à faire des raffuts. Il m’a basculé au centre et tranquillement j’ai appris ce poste. Puis un jour il me fait basculer à l’aile et je marque deux essais. Depuis ce match, je n’ai plus quitté mon aile. »
L’apport de l’équipe de France à VII :
« L’équipe de France à VII m’a apporter techniquement. Puis c’était l’équipe de France, c’était un rêve de rencontrer les mecs de ce groupe et de jouer contre des adversaires coriaces. Techniquement j’ai beaucoup appris, notamment dans les phases de rucks. Il faut être plus attentif et comprendre le système. Sur chaque action il faut faire les bons gestes sinon c’est un ballon perdu et un essai encaissé. Cela accélère le développement d’un joueur. »
Le XV de France, un rêve de gosse :
« C’est un rêve de gosse qui se réalise. Rien que la Marseillaise avant le match, c’est quelque chose d’inoubliable et intense. C’est incroyable. Puis se retrouver face à des mecs que tu regardais à la télé, te retrouver aux côtés de ces mecs avec le maillot Bleu, c’est woaw ! Ce premier essai qui débarque de nul part car on n’avait pas beaucoup de ballons sur les extérieurs, ça dure trois secondes mais j’essaie de profiter au maximum. On a le temps de rien faire, juste de faire un câlin aux copains et c’est reparti ! »
Le match contre l’Angleterre à Twickenham :
« Jouer l’Angleterre à Twickenham, la motivation était déjà toute trouvée. On a trouvé beaucoup de sérénité tout au long de la semaine d’entraînement. Il n’y avait pas forcément beaucoup d’appréhension ou de peur. On avait confiance aux mecs. Tout cela a beaucoup aidé et on avait une grosse motivation. Ils voulaient nous farcir et ça nous a transcender, assez pour les surprendre. Mais on savait qu’on allait rivaliser avec cette équipe. »
Les propos des Anglais ont vexé le groupe France :
« Dans le fond, on était vexés par les propos des Anglais mais il fallait rester concentrés sur notre jeu et sur nous. On a mis cela un peu en avant mais il fallait vite passer à autre chose et se concentrer sur l’engagement qu’on allait y mettre. Si on s’était trop concentrés sur eux, il y aurait eu peut-être un peu trop d’éparpillement, cela aurait été plus brouillon. »
Le match contre l’Italie :
« Contre les Italiens, il y avait de la motivation à jouer cette équipe car il ne fallait pas perdre et il ne fallait pas se laisser faire. Jouer l’Italie, il faut se montrer un minimum pour ne pas perdre ce genre de match. Contre les Anglais, la motivation vient seule. Il n’y a pas besoin d’aller chercher de la motivation ailleurs. Tout se fait naturellement. »
Son envie d’y retourner :
« Goûter au gâteau c’est déjà énorme mais on a envie d’y retourner au plus vite. J’ai cela dans un coin de la tête mais c’est encore loin, il y a beaucoup de travail et beaucoup de joueurs en France peuvent prétendre à l’équipe de France. Il n’y a jamais rien de fait mais ça donne envie de travailler pour. Je prends les saisons une par une sans penser trop loin et à la Coupe du monde de 2023. »
Son arrivée à Toulon :
« J’ai été contacté par Mourad Boudjellal. Il y a ensuite eu la rencontre avec Patrice Collazo et Laurent Emmanuelli. Après cette rencontre, j’ai su que c’était Toulon et pas autre chose au niveau de l’état d’esprit et du caractère. C’est un club que je suivais depuis tout jeune car j’étais supporter du Stade-Français et de Toulon. Une fois que j’ai rencontré Patrice Collazo, le choix était fait et il n’y avait plus qu’à s’engager et débuter l’aventure à Toulon. »
Les objectifs avec Toulon :
« Le premier objectif majeur c’est le top 6. Il faut se qualifier pour les phases finales. Finir dans les six ce serait déjà énorme et c’est l’objectif principal. En phase finale tout est possible et toutes les équipes sont capables de gagner partout. On veut aller chercher des phases finales et on sait combien c’est dur. »
Son hommage à Christophe Dominici :
« Je supportais le RC Toulon et le Stade-Français. Quand j’étais plus jeune, j’étais le plus petit gabarit autour de tous ces grands et ces gros. C’est le joueur avec Vincent Clerc qui m’a vraiment marqué avec son état d’esprit, sa force physique et mentale. C’est quelqu’un qui m’a vraiment marqué même en équipe de France. C’est vraiment le joueur que je suivais alors que je ne jouais pas encore ailier. C’était le profil qui me correspondait. C’est ce genre de joueur que je voulais être plus tard avec du caractère, de la hargne et beaucoup d’envie pour le maillot qu’on représente. C’est un joueur qui a marqué toute ma jeune carrière. »
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