Arrivé au Rugby Club Toulonnais lors de l’été 2019 en provenance de Rouen (Fédérale 1), l’ailier Gabin Villière a connu une première saison très compliquée sous les couleurs Varoises.

Dès sa première apparition sous le maillot Rouge et Noir sur la pelouse du Stade Jean-Bouin lors d’un match contre le Stade-Français Paris, Gabin Villière est à l’origine d’une tentative de relance totalement ratée dans ses 22 mètres.

Quelques secondes plus tard, et alors que le RCT menait au score à quelques minutes de la fin du match, le Stade-Français profitait de ce mauvais choix de Gabin Villière pour inscrire l’essai de la gagne.

De manière plus générale, Gabin Villière avait été blessé une longue partie de la saison avec une gêne récurrent au niveau d’un tibia.

Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, Gabin Villière a avoué être arrivé au RCT sur les rotules après un éprouvant circuit à sept. Extrait:

« Je suis arrivé sur les rotules après le circuit à sept et j’étais un peu blessé. C’était un peu compliqué au début. J’ai découvert un autre univers, j’ai progressé petit à petit, je me suis mis dans le moule du fonctionnement du RCT. Mais la saison dernière m’a fait avancer malgré tout. Ça commence à me sourire, je sens que j’avance, ça donne envie d’aller encore plus haut même si j’ai encore beaucoup de travail à fournir. »

Désormais, Gabin Villière est à 100% et réalise des prestations XXL lors de chaque sortie, comme lors de la demi-finale de Challenge Cup contre Leicester. Extrait:

« Marquer des essais pour finir le travail des copains, ça aide pour la confiance. Surtout au poste d’ailier. Le faire à deux reprises face à Leicester, ça m’a fait du bien au moral. »

Il précise adorer le combat et aime aider les avants dans les zones de rucks. Extrait:

« Je me retrouve bien dans ce profil d’ailier qui aime le combat, qui va aider l’équipe dans les rucks, dans toutes les zones de contact, chercher des plaquages. J’apprécie particulièrement mon rôle défensif. »

Il évoque ensuite la différence entre le rugby à XV et le rugby à VII. Extrait:

« À quinze, il y a plus de réflexion, plus de stratégie, il faut gérer chaque action alors qu’à sept on peut se libérer sans se prendre la tête à chaque ballon. »

Pour conclure, Gabin Villière affirme adorer les ballons de turnover. Extrait:

« C’est le genre de ballons qui font plaisir. On sait qu’on peut avancer, gagner des mètres, chercher des passes après contact. Quand il y a un turnover, il faut être capable de vite basculer et d’être excité à l’idée de jouer ces ballons. Ces actions peuvent mener assez facilement à des essais en quelques passes car la défense n’est pas toujours prête et bien placée. Derrière, en début de saison, on avait peut-être un peu peur de jouer, on était sur la retenue sur les deux premiers matches. Au fur et à mesure, on a pris la mesure de ce qu’on était capables de faire et surtout de ce que ça pouvait apporter de bien à l’équipe. Ne pas avoir peur de lâcher les ballons et d’aller jouer dans les couloirs, sur les extérieurs, on a vu que ça fonctionnait. »

Nul doute que Gabin Villière devrait être titulaire contre Bristol, ce vendredi soir lors de la finale de Challenge Cup.