Le président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte s’est confié sur les réseaux sociaux pour évoquer la fin de sa campagne électorale.

Lors de son communiqué, celui qui brigue un deuxième mandat à la tête de la FFR n’a pas manqué de dézinguer le journal L’équipe qui ne cesse de s’attaquer à l’ancien sélectionneur du XV de France dans ses articles, presque quotidiennement.

A lire ci-dessous :

« Chers amis,

Nous arrivons aux termes de cette campagne électorale.

Une campagne officielle, comme je l’ai voulue et instituée au sein de la FFR, avec un Code Électoral qui n’existe dans aucune autre fédération et qui aura permis de promouvoir la démocratie comme nulle part ailleurs.

C’est une fierté certaine d’avoir été l’initiateur d’une démocratie ouverte, transparente, qui aura enfin redonné le pouvoir aux Clubs. Près de 93% des voix vont pouvoir s’exprimer dès vendredi dans le premier scrutin électronique décentralisé de notre histoire.

Je m’y étais engagé en 2016 et je l’ai fait. Relier la parole aux actes, c’est ma façon d’être, c’est ma façon d’agir.

Les 44 engagements qui fondaient mon engagement en 2016 ont été mis en œuvre. C’est une question de confiance entre vous et moi.

Certains pourraient me reprocher un manque de formalisme à la tête de notre Institution, vous le savez, je suis un homme d’actions et de terrain. Chaque jour de mon mandat, je me suis appliqué à être avec vous, pour vous. Dans le seul intérêt supérieur de notre Rugby.

Ce sport qui m’a tant appris dans ma vie d’homme et pour lequel je suis un éternel passionné, un homme si reconnaissant des vertus qu’il m’a inculquées.

Ma ligne de conduite, pour ce premier mandat, a été la transformation de la Fédération.

D’une fédération de cotisants, j’ai changé de cap institutionnel pour bâtir une fédération de Clubs et de projets. Des Clubs soutenus, accompagnés et soulagés de lourdeurs administratives et financières, comme jamais ils ne l’auront été.

L’engagement que j’ai pris devant vous est tenu. De nombreux chantiers sont à accomplir car on ne règle pas tout en 4 ans. Nous avons cette Coupe du Monde qui arrive à grands pas, pour laquelle nous nous sommes battus avec succès et qui pointe un horizon de performance incroyable.

Ce mandat aura été à la hauteur du changement que nous avons voulu ensemble au profit du bénévolat de Club. Une vertu-socle, seule capable d’augmenter la valeur de notre sport et le développer pour toutes et tous et partout. Je suis d’ailleurs heureux de vous dire que nous progressons en cette rentrée compliquée, en matière de licenciés. Nos efforts conjugués portent leurs fruits.

Je dois vous dire encore une fois merci pour votre engagement sans faille.

La Présidence de la Fédération n’est pas de tout repos, mais être bénévole et administrer un projet de club quel que soit son niveau, l’est encore moins. J’en ai toujours eu conscience.

Je suis fier de ce nous avons bâti ensemble en seulement 4 ans. Heureux d’avoir vécu ces moments de sport avec vous, ces grands Congrès, ces échanges permanents et constructifs et d’avoir dessiné de profondes réformes, comme celle de la formation avec notamment l’avènement des Conseillers Techniques de Clubs.

J’étais pourtant loin d’imaginer que ces réformes, ce projet, allaient soulever les montagnes du conservatisme qui avaient tellement fait reculer notre Rugby dans le passé !

Mais je vous le dis, avec mon style : cela ne me perturbe absolument pas !
Au contraire même. Cela renforce ma détermination pour continuer à être votre défenseur.
Car je connais trop vos problèmes pour les laisser sans réponse. Je reste plus que jamais debout et combatif pour vous et avec vous.

Je vous le disais au début de ma campagne, je ne suis pas le candidat des médias parisiens, des hautes écoles et de grands magnats qui osent parler du Rugby Amateur alors qu’ils n’ont jamais foulé la moindre de vos pelouses. Cela s’est bien démontré.

Les coups bas, les polémiques absurdes, les calendriers hasardeux, les procédures, les pressions de tous ordres… jamais on ne sera allé aussi loin pour tenter de me décourager.

Jusqu’à un sondage d’un journal sportif transformé en procureur général à la solde d’une opposition qui dénonce sans cesse mais jamais ne propose, commettant une enquête d’opinion à la méthode douteuse. Pensez-vous ! Ils avaient relevé un résultat positif pour ma réélection. Ce fût trop. Alors fallait-il qu’il trouve le moyen de rappeler tous les consultés pour leur demander la semaine dernière, si vraiment, mais vraiment, ils étaient certains de vouloir m’élire contre l’avis de tous ceux qui n’ont jamais levé le moindre doigt pour soutenir un club amateur.

Ce n’est plus une adversité : c’est une tartufferie dont personne ne sera dupe.

Ils sont bien loin de notre réalité, de celle qui nous traverse en ce moment de pleine crise sanitaire et qui nous affecte durement et pour laquelle je me suis efforcé de répondre par un plan de relance ambitieux. Cela est votre quotidien, votre préoccupation. De cela les grands journaux et autres agences de communication se fichent éperdument…

Je veux vous assurer que rien ni personne ne vous volera cette élection. Elle est à vous. Ce pouvoir est désormais le vôtre, il est inscrit dans le marbre.

Nous avons 15 engagements forts à mettre en œuvre ensemble pour que notre Rugby soit plus fort, soit plus performant, soit plus rayonnant, soit plus intégrant. Cela nous lie et nous liera comme un contrat moral tout au long de la mandature prochaine.

L’Histoire de notre Sport s’écrit en ce moment même. Votre choix souverain est lourd de sens et de conséquences. Nous mènerons ce projet à son terme, ensemble. J’ai une confiance absolue et définitive en vous.

Le meilleur se dessine dès le 3 octobre.

Votre président,
Bernard Laporte »