« Kubri » a mûri ( Source Var Matin )

« Kubri » a mûri ( Source Var Matin )

Le jeudi 27 janvier 2011 à 8:49 par David Demri

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Toulon-Biarritz, dimanche 2 janvier 2011. Sylvain Marconnet commence vraiment à lui taper sur le système. « Bravo, tu progresses petit ! », branche le pilier gauche biarrot, réputé pour sa verve pas toujours amicale. Davit Kubriashvili ravale sa colère. « Il m’a donné un coup dans un ruck et en rentrant aux vestiaires à la mi-temps, il n’arrêtait pas de me parler », raconte le pilier droit du RCT, qui n’a pas dégoupillé. « Sur un terrain, je suis plus calme qu’avant. J’ai 24 ans, un peu plus d’expérience… », sourit le Géorgien.

Plus qu’une poutre

Pour sa troisième saison à Toulon, Davit a changé. Le fruit vert a mûri. Sous le chaud soleil de Provence.

Ce n’est pas encore l’âge de raison, mais cela en prend la voie. Royale.

Lui qui tournait à trois cartons jaunes de moyenne par saison, n’en accuse qu’un seul cette année, face au Munster.

Mieux, le voilà qui participe de plus en plus et de mieux en mieux au jeu. « Kubri’s cube » est aujourd’hui plus qu’une poutre en mêlée fermée. Il est aussi un relais de jeu sûr et précieux. A l’image de celui qu’il considère comme le meilleur droitier de la planète et ce, avant qu’il ne rejoigne Toulon, Carl Hayman.

« Il plaque beaucoup et touche autant de ballons qu’un troisième ligne », apprécie son cadet, qui s’est mis en position « buvard » depuis l’arrivée du Néo-Zélandais. Mais pas en position « bavard ». Pas vraiment le genre du bonhomme. « Je ne lui demande rien. Je préfère le regarder faire à l’entraînement », explique-t-il entre de longs silences.

Davit Kubriashvili est l’anti Méditerranéen. Plus roc que roquet. Un regard doux posé sur une montagne de muscles. Une force presque tranquille qui a pourtant été perturbée par un début de saison inhabituel.

Après un an et demi à régner sans partage sur son poste, il endosse le costume de doublure pour laisser le maximum de temps au néophyte du Top 14, Carl Hayman. Lors des neuf premiers matchs de la saison, Davit n’est titulaire qu’à deux reprises. « J’étais tout le temps dans le groupe, mais c’était dur à vivre », confie un joueur qui, depuis, a retrouvé des rotations plus équitables.

Bien dans ses crampons et dans sa vie, le natif de Tbilissi aimerait bien disputer la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, en septembre prochain. Pour l’heure, rien n’est fait car il est désormais devancé par le Castrais Peikrishvili pour la place de deuxième, derrière le Clermontois Zirakashvili.

Brouillard géorgien

Appelé en renfort pour pallier un forfait de dernière minute, en novembre dernier, lors des test-matchs face à l’Espagne et l’Ukraine, le pilier a décliné l’invitation du sélectionneur écossais Richie Dixon pour rester au RCT. Un refus qui pourrait lui coûter cher par la suite. « Ce n’est peut-être pas bon pour moi, mais j’espère qu’il voulait simplement essayer Peikrishvili… » Davit sera rapidement fixé sur son sort car la Géorgie débute le Tournoi des Six Nations B le 5 février en Ukraine.

Assagi mais toujours revêche, le pilier droit du RCT poursuit sa progression. Avec l’ambition de devenir le numéro un, quelle que soit la concurrence. « Je ne crains aucun pilier », avance-t-il, fier et brave à la fois.

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  1. Cyril 27 janvier 2011 at 10h

    Très bonne trouvaille de Tana!!

  2. France Petrucciani 27 janvier 2011 at 14h

    Oui merci TANA, j'adore Davit c'est vrais qu'il a changé, avant a chaque match je me disais pourvu qu'il ne prenne pas de

    carton. Et aujourd'hui on voit vraiment le changement, plus mature, il est a bonne école avec Carl. Il est en train d'exploser

    a chaque match, cela se voit, je suis sure qu'il va faire partie des grands. Alors tachons de le garder. Bonne chance a lui il

    a son avenir tout tracé

  3. Cyril 27 janvier 2011 at 14h

    Carl est en train de bien s'accomoder aux mélées françaises, c'est du tout bon pour notre première ligne!

  4. Béranger 27 janvier 2011 at 18h

    Il n'y a qu'à voir son faux appel qui permet à Mignoni d'écarter sur Ivaldi qui n'a plus qu'à plonger pour aplatir contre .. les London Irish ? C'est vrai qu'il a mûri et qu'il monte en puissance ! Un joueur d'avenir et je pense qu'en équipe nationale il a tout son temps pour prendre la place du clermontois.

  5. per@sonne 27 janvier 2011 at 22h

    OUI KUBRI a mûri et grandi mais les fusibles sont toujours petits !!!!!!!

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