Les clubs du Top 14 sortent du silence et font front face au XV de France

Les clubs du Top 14 sortent du silence et font front face au XV de France

Le jeudi 20 août 2020 à 10:59 par David Demri

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Cette fois-ci, les clubs du Top 14 sont tous d’accord : la Fédération Française de Rugby et le XV de France ne respectent pas les équipes de l’élite française.

Six matches des Bleus ont été programmés cet automne alors que les clubs avaient donné leur accord pour cinq matches.

Pour Alain Gaillard, le président du syndicat des entraîneurs, Tech XV, c’est la goutte de trop. Extrait:

« Tout le monde a été mis devant le fait accompli avec ces six test-matches et sept semaines de mise à disposition des internationaux. Apparemment, c’est une goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les clubs disent stop ! »

Interrogé via le journal L’équipe, le président de l’Union Bordeaux-Bègles Laurent Marti, exprime lui aussi son agacement. Extrait:

« Cinq tests-matches, ça nous paraît être un effort important sur le plan sportif. On demande en retour la même solidarité de la part de la FFR. Les clubs, qui ont beaucoup souffert financièrement et qui sont dans une situation compliquée, vont encaisser une deuxième Coupe du monde après celle de 2019. Ce n’est pas très fair-play. »

Du côté de Montpellier, c’est Philippe Saint-André qui sort du silence. Extrait:

« Avec l’accident industriel né du coronavirus, les clubs sont en mode survieFinancièrement, le rugby professionnel français joue son avenir à court terme. Il faut arrondir les angles. Le groupe France pourrait être composé de trente-deux joueurs et non de quarante-deux, comme initialement prévu. Il faudrait aussi que le staff du quinze de France fasse tourner l’effectif de façon à ce que les internationaux ne disputent chacun que trois tests et non cinq d’affilée, voire six… »

Pour le président du Racing 92 Jacky Lorenzetti, nul doute que cette situation a permis aux clubs du Top 14 de se solidariser. Extrait:

« Un des effets corrélatifs de ce qui se passe, c’est que les présidents et les entraîneurs de Top 14 et de Pro D2 se sont solidarisés. Notre proposition c’est : cinq matches, cinq semaines de mise à disposition, trente joueurs. Une commission de la LNR va discuter avec la FFR d’une solution non judiciaire. Voilà où on en est ! Avec les réserves d’usage, la LNR et son homologue anglais se sont entendus sur la base de cinq test-matches, cinq semaines de mise à disposition et un match international qui ne concerne pas l’équipe nationale. »

Enfin, à Toulouse, Jérôme Cazalbou conclut. Extrait:

« sur le vécu des entraîneurs du quinze de France qui connaissent les problématiques de gestion d’effectif, auxquelles se lient maintenant des problématiques sanitaires. Ça demande une analyse plus fine que la volonté d’avoir le pouvoir d’un côté ou de l’autre. La discussion doit avoir lieu entre tous les managers des clubs et l’entraîneur en chef de l’équipe de France. Ce sont eux qui feront avancer les choses, davantage que si la discussion reste uniquement entre présidents. »

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1 Commentaire

  1. Jean Paul 20 août 2020 at 17h- Répondre

    Pas tous, Urios fait chambre à part