La fédération néo-zélandaise réfléchirait à la possibilité de rappeler Carl Hayman (45 sélections) pour la Coupe du monde. Toulon a annoncé qu’il libérerait trois mois son pilier droit s’il était retenu cet automne.

Et si Carl Hayman disputait la Coupe du monde ? Arrivé à Toulon en début de saison en provenance de Newcastle, le solide pilier (31 ans, 1,93m, 120kg) avait fait une croix sur les Blacks en venant en Europe. L’été dernier, malgré une pression insistante de sa fédération (NZRU), le joueur aux 45 sélections avait choisi de rejoindre le RCT et le Top 14. Comme d’autres joueurs en fin de carrière avant lui, Hayman avait privilégié une juteuse proposition d’un club français plutôt que de continuer à faire le bonheur de sa sélection. Adieu donc les Blacks et une éventuelle Coupe du monde disputée en novembre prochain dans son pays. C’est du moins ce que l’on croyait. Un peu vite. Car comme l’ont révélé nos confrères du Midi Olympique ce lundi, la NZRU réfléchirait à la possibilité de rappeler l’un des éléments les plus expérimentés. « Le meilleur pilier du monde », dit-on d’ailleurs à son sujet depuis plusieurs saisons.

« Oui, je suis au courant et je suis évidemment ouvert, déclarait l’intéressé, toujours dans le Midol. Mais ce n’est pas facile : je suis sous contrat avec Toulon et pas avec ma fédération. Il faut trouver un accord juridique. » Evidemment complexe quand on sait que le Top 14 débutera pendant la Coupe du monde. Privé de nombreux joueurs, Toulon aurait alors besoin de tous ses éléments encore disponibles. A en croire le président Mourad Boudjellal, le RCT ne bloquerait pourtant pas son pilier néo-zélandais en cas de sélection. « Si les All Blacks l’appellent, je le laisserai partir, je ne veux pas être celui qui empêche un homme de disputer une Coupe du monde sur le sol de son pays », a indiqué le président Boudjellal ce mardi à RMC.

« Hayman, c’est ce qui se fait de mieux au monde à droite, lançait Saint-André voilà quelques mois. A lui seul, il a changé la mêlée de Newcastle qui, avant son arrivée, était en souffrance. Il a une caisse d’enfer et beaucoup d’expérience. Au niveau des plaquages, il détient des statistiques impressionnantes. Ce n’est pas qu’un simple pilier de mêlée. Il se déplace, bosse et travaille même s’il peut toujours s’améliorer. » Son adaptation a pourtant été laborieuse. Attendu comme une vraie plus-value, le Néo-Zélandais a mis du temps à s’acclimater aux joies de la mêlée du Top 14. Avant de prendre ses marques. Depuis décembre, Hayman a passé la vitesse supérieure. Ses progrès sont évidents. Avec quinze matchs en championnat, dont neuf en tant que titulaire, et trois en H Cup, mais pas celui contre le Munster, le Toulonnais a fait son trou. Avant une dernière pige avec les Blacks et de revenir sur La Rade ?