Julien Hériteau explique comment sa carrière professionnelle s’est lancée
Julien Hériteau explique comment sa carrière professionnelle s’est lancée
Le samedi 8 août 2020 à 14:17 par David Demri
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Le trois-quarts centre du Rugby Club Toulonnais, Julien Hériteau s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce vendredi pour expliquer la manière dont s’était lancée sa carrière de rugbyman professionnel.
Ce-dernier explique dans un premier temps avoir débuté le rugby au poste de deuxième ligne.
Mais rapidement, Julien Hériteau a demandé à évoluer dans la ligne des arrières pour pratiquer le jeu de ballon. Extrait:
« J’ai débuté au poste de deuxième ligne (rires). C’était le temps de quelques mois. Un jour je suis allé demander au coach si je pouvais jouer derrière. Le combat, c’était cool, mais le jeu de ballon m’attirait davantage. J’ai alors été repositionné au centre. On a dû percevoir en moi cette capacité à ne jamais rien lâcher : je n’étais pas le meilleur, mais celui qui prenait le plus de plaisir à travailler dur. »
C’est vraiment vers ses 14 – 15 ans lorsque le SU Agen est venu le recruter que Julien Hériteau a compris qu’il pouvait faire carrière. Extrait:
« Le jour où Agen est venu me chercher à 14-15 ans. Là je me suis dit « ok, je dois quand même avoir quelques qualités », et l’idée est née dans ma tête. Mais dès mon arrivée au SUA, ç’a été la douche froide (sourire) : les éducateurs te font redescendre sur terre en t’expliquant que ce n’est pas parce que tu es le meilleur de ton village que tu vas devenir professionnel. Puis ils te montrent les chiffres, et tu comprends que si trois à quatre mecs de l’équipe deviennent pro, ce sera déjà un exploit. Ça m’a permis d’accepter que j’avais peu de chance de devenir pro, mais que sur un malentendu et avec énormément de boulot… Je devais bien avoir quelques qualités, mais je n’étais pas prédestiné. Faire carrière n’était pas une évidence. »
Pour être au niveau, il travaillait dur. Selon lui, il a toujours été un joueur lambda contrairement à certains jeunes qui crevaient l’écran comme par exemple Gabriel Lacroix. Extrait:
« Je n’ai jamais été au-dessus du lot : j’étais un joueur lambda. Je faisais mon taf sans crever l’écran, contrairement à un mec comme Gabriel Lacroix par exemple. Lui, c’était un putain de crack. Quand on affrontait Lombez-Samatan, tout le monde savait qu’il fallait le surveiller comme le lait sur le feu, mais tu ne pouvais rien faire : il prenait un ballon, tu prenais un essai. Par match, il pouvait en planter dix. »
Pour conclure, Julien Hériteau détaille les qualités qui étaient les siennes et explique pourquoi il a réussi à percer dans le monde professionnel. Extrait:
« La défense et mes qualités de course m’ont permis de me démarquer un peu… Je voulais également être irréprochable dans mes « skills », alors je bossais constamment mes deux côtés de passe. Je partais de loin, mais j’ai réussi à m’en sortir à force de travail : je n’ai jamais loupé un entraînement, j’ai toujours respecté les exercices à faire à la maison durant les intersaisons, j’étais attentif aux conseils de mes coachs, de mes coéquipiers, de mon père… Puis je n’ai jamais hésité à me mettre en danger, quitte à me tromper : apprendre en étant actif, plutôt que de faire un sans-faute en me cachant. »
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