World Rugby a officialisé le calendrier international de cet automne avec six matches du XV de France entre le 24 octobre et le 5 décembre.

Forcément, cette nouvelle a mis en grande colère la Ligue Nationale de Rugby et les présidents des clubs du Top 14 qui refusent que plus de cinq matches de l’équipe de France soient organisés cet automne.

Interrogé dans les colonnes du journal L’équipe, le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaître explique être en colère contre cette décision unilatérale.

Il se dit également très déçu et estime que l’avenir du rugby professionnel en France est désormais très compromis. Extrait:

« La situation de blocage m’inspire une certaine colère, beaucoup de déception, un sentiment très mitigé sur l’avenir du rugby professionnel en France. Cette situation aura de toute façon un impact lourd sur le rugby. On est clairement dans une épreuve de force en ce qui concerne World Rugby et la FFR. On est un peu condamné à une réaction avec des moyens qui sont ceux qui nous restent quand il n’y a plus d’alternative. On est tous attachés à l’équipe de France, c’est pour ça que la Ligue et les clubs ont fait beaucoup d’efforts en acceptant de passer de trois à cinq matches. »

Dans la foulée, Bernard Lemaître se demande comment il va récupérer ses joueurs internationaux après six matches cet automne. Il l’annonce : la Fédération Française de Rugby ne raisonne pas en pensant aux clubs du Top 14. Extrait:

« Je ne mets pas en relation directe la pérennité du club avec la refonte du calendrier, mais s’il est maintenu en fonction de la FFR et de World Rugby, il y aura un impact économique certain. Cette querelle est malvenue dans un contexte extrêmement défavorable pour le rugby. Mes joueurs internationaux, même s’ils sont honorés de jouer en équipe de France, ne sont pas du tout en ligne avec ce calendrier. Après cinq ou six matches de haut niveau, comment va-t-on les récupérer ? Avant de revenir dans notre club en décembre, ils seront d’abord en repos au moins quinze jours. Il y a un tas de facteur dont il faut tenir compte et on n’a pas l’impression que ça effleure le raisonnement de la FFR. C’est une question de bonne volonté. Les points de vue les plus éloignés peuvent se rejoindre à la recherche d’un intérêt commun. Qui doit être gagnant avant tout ? C’est le rugby. On l’oublie un peu trop. »