L’ancien président de l’Aviron Bayonnais, Alain Afflelou s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique de vendredi pour évoquer son aventure à la tête du club Basque entre 2011 et 2014.

Ce-denier s’est notamment remémoré le jour où il avait recruté un certain Bernard Laporte, lequel avait accepté de travailler gratuitement à l’Aviron Bayonnais pour apporter son expérience et son savoir.

Mais tout a capoté en raison de Francis Salagoïty, également dirigeant du club Basque. Extrait:

« Il y a eu cette histoire avec Bernard Laporte. Ça m’a écœuré. Je me suis dit : « Au foot et au rugby, les gens sont pareils. Ils n’aiment que le pouvoir. » En 2011, je suis allé chercher Bernard Laporte. Il était d’accord pour travailler gratuitement pour nous. Il le faisait simplement par amitié pour moi et Jean Grenet, l’ancien maire de Bayonne. Il avait d’ailleurs recruté Sione Lauaki, qui arrivait de Clermont. Mais Francis Salagoïty trouvait qu’il lui faisait de l’ombre. Il devait se dire : « Si je prends Laporte et Afflelou, je n’existe plus ». Je lui avais dit : « Je ne te suis pas, Francis… Tu étais enthousiaste au départ et tu lui trouves maintenant tous les défauts de la terre. Garde-le, ton club ! Fais en ce que tu veux ! » Quelle connerie, quand j’y repense… »

Finalement, Bernard Laporte n’a pas pu s’installer à Bayonne et c’est le Rugby Club Toulonnais, via Mourad Boudjellal, qui récupérait l’ancien Ministre des Sports pour la réussite qu’on connait.

Alain Afflelou explique alors ne jamais avoir oublié une phrase que lui a dite Mourad Boudjellal au sujet de Bernard Laporte. Extrait:

« Mourad Boudjellal, qui a recruté Bernard Laporte quelque temps plus tard, m’a dit un jour : « Tu remercieras pour moi les dirigeants bayonnais. : ils ont eu du flair ! Parce que les moyens d’Afflelou et les compétences de Laporte, l’Aviron serait devenu presque injouable ». Je n’ai jamais oublié cette phrase. Bon… Voilà, quoi… La nature humaine est ainsi faite que l’on cherche toujours le pouvoir pour le pouvoir. Et ça se fait au détriment de l’intérêt général. (Il soupire à nouveau) C’est du gâchis… J’ai dit mille fois à Francis Salagoity : « Ne t’inquiète pas ! Je n’en veux pas de ta place ! » Mais il était mal conseillé, je crois. Autour de lui, il y avait quelques intrigants, des personnes de l’ombre qui aimaient foutre la merde. Ces gens-là n’étaient pas bien brillants. »

Pour conclure, Alain Afflelou explique apprécier Mourad Boudjellal, une grande gueule qui a réussi dans le rugby. Extrait:

« Mourad est un mec bien. Avec sa grande gueule, il a réussi à faire quelque chose de grand à Toulon. Comme Jean-Michel Aulas à Lyon. »