L’agent de joueurs, Miguel Fernandez s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour effectuer un point sur la crise qui touche le Top 14 et le rugby Français en général.

Dans un premier temps, ce-dernier estime que le rugby Français peut survivre à l’arrêt de la compétition, uniquement si la reprise du championnat puisse s’effectuer au mois de septembre et avec du public dans les tribunes. Extrait:

« Actuellement, le rugby professionnel français peut survivre à l’arrêt de la compétition, à condition que la reprise s’effectue en septembre, et avec du public. Avec l’aide de l’État et les dispositifs fiscaux mis en oeuvre aujourd’hui, le cap sera passé. En revanche, si la reprise s’effectue en janvier, ce sera très compliqué… »

En revanche, il précise que jouer à huis clos ne serait pas quelque chose de viable pour le rugby Français. Extrait:

« Jouer à huis clos, c’est comme éditer et distribuer un quotidien qui n’aurait pas de lecteur pour l’acheter. Le rugby professionnel est devenu une entreprise de spectacle et sa survie dépend en partie des gens qui viennent assister à ce spectacle. Alors, oui, jouer à huis clos, c’est faisable mais ce n’est pas viable, car on ampute une partie de la santé financière et économique du club. »

Concernant la baisse de salaires des joueurs, Miguel Fernandez explique qu’il ne faut pas faire n’importe quoi et agir dans la précipitation. Selon lui, la baisse des salaires doit être l’ultime recours. Extrait:

« La baisse de salaires des joueurs doit être l’ultime recours, la dernière variable à utiliser une fois qu’on a utilisé tous les autres moyens. Parce qu’humainement, c’est très compliqué de baisser d’un tiers le revenu des joueurs ! Alors, si baisse des salaires il doit y avoir, elle doit être la conséquence d’une méthodologie qui repose sur quatre points fondamentaux. Premièrement, travailler à livres ouverts, c’est-à-dire expliquer la situation financière du club sans rien cacher aux salariés ; deuxièmement, piloter la situation par un organisme indépendant, qui peut-être la DNACG, laquelle maîtrise les indicateurs ; troisièmement, ouvrir un dialogue social, explicatif et pédagogique ; et quatrièmement, si jamais on arrive à cette extrémité qui consiste à baisser les salaires, c’est le faire de façon la moins injuste possible, c’est-à-dire en impactant différemment les tranches salariales. »