Huis-clos jusqu’en janvier 2021 ? Les présidents du Top 14 tétanisés par cette possibilité
Huis-clos jusqu’en janvier 2021 ? Les présidents du Top 14 tétanisés par cette possibilité
Le jeudi 23 avril 2020 à 11:37 par David Demri
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Plus les jours passent, plus les espoirs d’une reprise du Top 14 au mois d’août s’effacent.
Selon certains scientifiques, il se pourrait que les matches doivent se disputer à huis-clos jusqu’au mois de janvier 2021. Même son de cloche pour la ministre des Sports, qui a annoncé que les rencontres se joueront à huis-clos au moins jusqu’au mois de septembre.
Cette annonce vient remettre totalement en question le projet de la Ligue Nationale de Rugby concernant l’organisation des phases finales du Top 14 au mois d’août.
Interrogé via le journal Sud-Ouest, le président de l’Aviron Bayonnais, Philippe Tayeb a affirmé que jouer à huis-clos jusqu’au mois de septembre voire jusqu’en janvier 2021 allait mener les clubs vers la catastrophe économique. Extrait:
« Jouer à huis-clos aussi longtemps ? Impossible ! D’abord parce que notre public est peut-être responsable de 30% des performances de notre équipe sur le terrain. Puis sans supporters on ne peut pas fonctionner. Les abonnés, les supporters occasionnels et les partenariats représentent près de 70% de nos recettes sur une saison. Si on fait une demi-saison à huis-clos, c’est comme si on m’enlevait 35% de mon budget, et là on ne peut pas survivre. »
Même discours pour le président du SU Agen, Jean-François Fonteneau. Extrait:
« Comment négocier quoi que ce soit avec des partenaires dans la mesure où ils n’auront pas accès au stade et aux loges ? Au-delà des droits télé qui auraient toujours du sens car les gens pourront toujours regarder les matchs, ce serait un accident industriel. On va être très clair : sans nos partenaires, qui sont pour la plupart des PME déjà touchées par la crise actuelle, on ne peut pas fonctionner. Si un tel huis-clos est décrété, on pourrait tenir quatre mois grâce à la trésorerie. »
De son côté, le président de Clermont Eric de Cromières évoque des huis-clos partiels avec un stade rempli à 20 ou 25% de sa capacité maximale. Extrait:
« Si ce sont des huis-clos partiels avec des conditions qui respectent les gestes barrières, nous pouvons remplir chaque tribune à 20 ou 25% de sa capacité, pour respecter la distanciation. De même, dans nos loges de 10 places, on pourrait envisager de ne mettre que trois ou quatre personnes. »
Philippe Tayeb propose alors une idée. Extrait:
« Est-ce que l’on ne doit pas attendre et reprendre le championnat début janvier en bénéficiant d’ici-là du chômage partiel ? Cela me parait tout à fait envisageable. Ce serait la solution la moins dramatique financièrement. On permettrait aux entreprise de recréer de l’activité, de la trésorerie. »
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au lieu de penser et d’espèrer tous ces responsables de club ont maintenant le temps d’inventer et d’immaginer un futur différent pour pérenniser l’activité qu’ils ont choisi …perso j’ai pas d’idée c’est pas mon boulot , ils ont choisi d’etre à leur place à eux d’assumer leur responsabilités comme lorqu’ils participent en temps normal au top14 (les tricheurs et les trompettes n’ont plus leur place …dans ce moment difficile)
Nous qui avons connu le siècle dernier, la trompette de MEYRIEU mettait beaucoup d’ambiance. Son fils jouait au foot à Marseille.