Jean-Baptiste Grisoli : « Je suis indépendant maintenant, alors j’ouvre ma gueule ! »

Jean-Baptiste Grisoli : « Je suis indépendant maintenant, alors j’ouvre ma gueule ! »

Le lundi 20 avril 2020 à 14:17 par David Demri

7 Commentaires

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L’ancien médecin du Rugby Club Toulonnais, Jean-Baptiste Grisoli s’est confié lors d’un entretien accordé au journal L’équipe du jour.

En colère concernant les scénarios de reprise du Top 14 envisagés par la Ligue Nationale de Rugby, ce-dernier décide de sortir du silence et de pousser un coup de gueule.

Il affirme clairement qu’aucun médecin de Top 14 et de Pro D2 n’a donné son aval à une reprise des championnat. Il fait une mise au point. Extrait:

« Je suis indépendant maintenant, alors j’ouvre ma gueule. Ce que je peux vous assurer, c’est qu’aucun médecin de Top 14 ou de Pro D2 n’a donné son aval pour ces hypothèses de reprise. Comment pourrait-il le donner à propos d’un sujet dont il maîtrise aussi peu de choses. C’est ça que je trouve odieux, de précipiter les choses, de communiquer sans rien maîtriser finalement. Bon, imaginons, O.K., on reprend. Mais si on ne peut pas voyager, si on ne peut pas dormir à l’hôtel ni même manger au restaurant, on fait comment ? »

Il évoque ensuite le cas-où un joueur aurait tout d’un coup des symptômes. Quelle serait la marche à suivre concernant les autres joueurs ? Comment pourrait se terminer la compétition avec la crainte d’une contamination générale ? Extrait:

« O.K., on sort les joueurs du confinement. Ils se préparent. L’un chope la fièvre en demi-finale. On fait quoi ? On met les deux équipes en quarantaine ? Il n’y a pas de finale ? Je veux bien qu’il y ait une volonté de jouer. Mais on ne sait même pas les dégâts que peut faire ce virus. Il ne faut pas donner de faux espoirs aux gens. Le seul scénario que j’envisage, à la rigueur, c’est de laisser les mecs confinés ensemble. Ils ne rentrent plus chez eux, on les teste, on les surveille jour après jour. »

Pour Jean-Baptiste Grisoli, il est clairement déconseillé aux sportifs de faire du sport pendant cette période de crise sanitaire car des risques existent. Extrait:

« Personne n’en sait rien. Tout le monde est dans le doute, angoissé. Aujourd’hui, nous, soignants, déconseillons aux gens de faire du sport. C’est aussi simple que ça. On pense tous que médicalement il y a des risques. Même si les sportifs sont jeunes et en forme, et qu’il y a très peu de chances qu’ils meurent. »

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7 Commentaires

  1. Cassandre 20 avril 2020 at 14h- Répondre

    C’est sûr que se retrouver avec plein de joueurs à soigner, tout ça car des cons dans les hautes sphères du rugby ou médiatiques veulent leurs billets… c’est moche.

  2. MICHEL Fery 20 avril 2020 at 16h- Répondre

    YES !!!… Continuez de l’ouvrir Jean-Baptiste !.. Et tellement plus que VRAI en plus !.. A un moment donné il faudra vite qu’ils arrêtent leurs conneries !.. Et puis c’est tout !..

  3. Kerzagreu 20 avril 2020 at 16h- Répondre

    Il est vrai qu’il faudrait remplacer le terme «mêlée » par « nid à Covid »

  4. Nicocha 20 avril 2020 at 18h- Répondre

    Si Paul Goze pouvait dorénavant déjà fermer sa grande geule et oeuvrer désormais pour limiter les pertes des clubs durant la pandémie….

  5. Cassandre 20 avril 2020 at 18h- Répondre

    Déjà, la saison n’a même pas repris que ce sont des polémiques: fuite des discussions entre les présidents. Toulouse injustement lésé pour avoir des internationaux, menace de boycott, président égoïstes. Ca sert à quoi? Le club qui gagne ne pourrait même pas fêter son Brennus. Les joueurs seraient obligés de faire profil bas, et le club se ferait ensuite huer dans tous les stades du top14 la saison suivante. Les phases finales ne se joueront pas de toute manière. La seule chose que le rugby aura gagné, c’est de montrer à tous que c’est les €€€€€ qui dirigent tout. Désormais quand Benazech reparlera dopage, il sera dur de le dézinguer. Quand on voit le débilisme que les dirigeants imaginent pour leur « spectacle », ça m’étonnerait que le dopage ne soit pas généralisé, pour assurer le « spectacle ».

  6. Cricridelarade 20 avril 2020 at 21h- Répondre

    Je me suis toujours interrogé sur la pression que doivent subir les médecins de clubs de sports professionnels (pas que le rugby , malgré que ce soit un des sports les plus à risques ), entre les dirigeants qui poussent à retrouver leur salarié au boulot et les joueurs eux-mêmes qui ont tout un tas de stratagème pour jouer. On doit se sentir plus à l’aise une fois sorti de ce cycle infernal !

    • Cassandre 21 avril 2020 at 00h- Répondre

      Je pense aussi. Pas de vie, car chaque weekend, voire les entraînements amène des blessures nouvelles. Et l’argent, les guérisons toujours plus rapides, les joueurs qui ne se soucient pas de leur santé. Et bien sûr le dopage. Même si tout le monde sait qu’il n’y en a pas dans le rugby lol.