Sur son site, RMC Sport s’est rapproché des clubs du bas de tableau du Top 14 pour savoir comment ils allaient gérer cette période délicate, avec de grosses pertes économiques et l’absence de compétition jusqu’au mois de septembre prochain.

Le président de l’Aviron Bayonnais, Philippe Tayeb explique être soulagé de pouvoir basculer sur la saison prochaine étant donné que le maintien du club Basque est désormais acquis. Extrait:

« Aujourd’hui, on a complètement basculé sur la saison prochaine et ça fait du bien dans les têtes. Ça nous pesait. On referme ce livre, c’est une saison à oublier et on est heureux de se projeter sur la prochaine. »

Concernant une baisse de salaires des joueurs pour limiter les pertes, le patron du club Bayonnais explique que rien ne sera imposé. Extrait:

« Rien ne sera imposé aux joueurs. »

Même son de cloche pour le directeur général du Stade-Français Paris, Thomas Lombard. Extrait:

« On peut basculer psychologiquement car oui on ne jouera plus cette saison. Mais quand on est sportif, on a besoin de pratiquer. Les joueurs sont dans une posture complexe aujourd’hui. »

Il s’attend à ce que le club vive une période compliquée avec des revenus en chute libre. Il affirme que les joueurs devront se montrer solidaires. Extrait:

« On va souffrir. Les salaires représentent environ 80% des charges des clubs aujourd’hui. Je parle des salaires des joueurs, des entraîneurs et certaines personnes de l’administratif. Tout le monde devra se montrer solidaire. »

Enfin, le président du SU Agen, Jean-François Fonteneau évoque les difficultés financières auxquelles doit faire face son club. Il a récemment appris de mauvaises nouvelles. Extrait:

« Sur le plan économique, on espère que l’on pourra obtenir le chômage partiel jusqu’au mois de juin, et que les congés soient purgés durant le mois de juin car on s’attend à une situation économique qui sera un tsunami. J’étais plutôt optimiste au regard de notre tissu économique mais nous avons des retours qui ne sont pas bons du tout. On va essayer de se battre pour ne pas être au-delà de 10% de baisse de salaires. On en a parlé avec les joueurs et le staff, notamment ce matin lors d’une réunion téléphonique. Je suis l’actionnaire majoritaire de ce club, le responsable sur le plan économique. D’ici quinze jours, je pense que les choses seront réglées. »

Il espère que le SUA pourra conserver le chômage partiel jusqu’à la fin de la saison. Extrait:

« Ce sera très long pour remettre les joueurs en piste. C’est un arrêt inédit. Si on ne garde pas le chômage partiel c’est injouable pour nous. »