Les anecdotes de Laurent Labit et Brice Dulin sur la finale remportée contre Toulon à Barcelone, en 2016

Les anecdotes de Laurent Labit et Brice Dulin sur la finale remportée contre Toulon à Barcelone, en 2016

Le lundi 6 avril 2020 à 10:30 par David Demri

13 Commentaires

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Via Midi Olympique, Laurent Labit et Brice Dulin se sont longuement confiés sur la finale de Top 14 remportée contre le Rugby Club Toulonnais, en 2016 à Barcelone.

Le co-entraîneur Francilien de l’époque, Laurent Labit se remémore du cadre du match avec un stade plein à craquer, avec essentiellement des Toulonnais. Extrait:

« C’était un cadre incroyable que de faire une finale de championnat à l’étranger. On savait que c’était une première. Tout le monde rêvait de jouer dans ce stade de football. On voulait gagner le titre. On avait perdu la finale de Coupe d’Europe contre les Saracens un mois avant et on voulait se servir de cette expérience pour gagner le titre de champion de France face à Toulon. On savait que ça allait être difficile. On connaissait cet adversaire qui dominait le rugby Européen depuis quelques saisons. On savait qu’à Barcelone, on n’allait pas être les favoris dans les tribunes face à Toulon. Tous ces éléments une fois pris en compte, on s’est concentré sur nous et sur ce qu’on était capable de faire. »

Laurent Labit revient ensuite sur le fait majeur de la rencontre : le carton rouge de Maxime Machenaud et la restructuration de son équipe. Extrait:

« On est rentré dans cette finale très déterminés et gonflés à bloc. Dans les tribunes, on sentait bien que les Toulonnais étaient en nombre et que ça poussait fort. A la 19ème minute de jeu après un début de match difficile à l’avantage des Toulonnais, il y a eu un fait de jeu qui fait que l’on se retrouve à 14 avec le carton rouge de Maxime Machenaud. Effectivement, là on a eu un coup de moins bien du côté du staff, pendant cinq ou six minutes. On a pris le temps de digérer ce qui nous arrivait car deux mois avant, lors de la finale de la Coupe d’Europe on avait connu la même entame de match avec la sortie de Maxime Machenaud sur commotion cérébrale et Dan Carter s’était blessé à un mollet. On a pris le temps de savoir comment on pouvait s’organiser, est-ce qu’il fallait faire du coaching, faire un rentrer un demi-de-mêlée et faire sortir un avant ou pas. On savait que Toulon avait une grosse domination du côté des avants et il était trop tôt dans la partie pour faire sortir un avant. Une fois la déception digérée, on a attendu de voir ce que Toulon allait faire en terme de jeu. Petit à petit, même si on prend un essai rapidement derrière, on ne s’est pas désunis. On a senti que le match était jouable car Toulon s’était un peu arrêté de jouer et ils ne trouvaient pas plus de solution du fait que l’on n’ait pas de demi-de-mêlée. On a donc pris l’option de mettre Juan Imhoff à la mêlée quand on avait les ballons et il retrouvait sa place quand on n’avait pas le ballon. On a travaillé comme cela et on voulait arriver à la mi-temps pour voir où en était. »

Laurent Labit évoque ensuite la seconde période de jeu, la détermination de ses joueurs et l’exploit individuel de Joe Rokocoko. Extrait:

« Et à la mi-temps, on était seulement deux points derrière. On a vu des joueurs très remontés et motivés à la mi-temps. On a dû mettre de l’ordre à la mi-temps pour les calmer car ils étaient persuadés qu’on allait tout de même gagner le match à 14. Il a donc fallu faire retomber la pression pour expliquer comment on allait fonctionner en deuxième mi-temps à 14. Je me rappelle qu’on leur a dit à la mi-temps que l’arbitre, même si la décision qu’il avait prise était juste, elle avait tout de même plombé la finale et que Toulon faisait beaucoup de fautes. Que si on était capable de les pousser encore à la faute, ils allaient se retrouver à 14 avec un carton jaune, et que c’était à ce moment-là qu’il fallait marquer et faire basculer le match. Les joueurs sont revenus sur le terrain avec une grosse motivation et c’est le scénario qui s’est passé. On a remis la main sur le ballon, on marque rapidement deux pénalités de loin grâce à Goosen. Ensuite, sur les fautes répétées, Toulon se retrouve à 14. Il y a l’action incroyable de Rokocoko qui marque sur un exploit individuel. On avait pris le score et on savait qu’il allait être difficile de venir nous chercher même si Toulon a mis toutes ses forces dans la bataille pour refaire son retard. On avait laissé beaucoup d’énergie en jouant une heure à 14 mais on a tenu. On a tenu lors de cette dernière mêlée où on fait du coaching en rentrant de nouveau Ben Tameifuna. On sait qu’il n’est pas pilier gauche mais avec sa masse, on savait qu’il pouvait nous caler la mêlée et éviter de se faire sanctionner. A la sortie, on récupère une pénalité pour un talonnage à la main. »

Pour lui, cette victoire restera gravée à jamais. Extrait:

« C’est un souvenir énorme dans notre carrière que ce soit pour les joueurs ou l’encadrement. Se retrouver là dans cet endroit, dans ce lieu avec le scénario du match… Même si tu en fais un film, personne ne te croit car tu ne vois pas une équipe se retrouver à 14 et gagner le match dans une finale. C’était forcément quelque chose d’incroyable et de magique. On savait que Toulon ne devait pas prendre le score. On savait que lorsqu’ils menaient, c’était ensuite très difficile d’aller les chercher car ils avaient une domination incroyable de leurs avants, avec beaucoup de combat et d’agressivité. C’était difficile. Lorsqu’ils menaient, ils géraient tout cela des 22 mètres. Dès qu’ils étaient menés, ce n’était plus pareil car ils devaient jouer différemment et ils n’aimaient pas cela. Ils préféraient mener leur partition à leur rythme, avoir le score et obliger les équipes adverses à jouer pour récolter ensuite des pénalités. 

On sait ce que ça représente de gagner un titre avec ton équipe de club, équipe avec laquelle tu travailles 11 mois. C’est la consécration. Certains joueurs sont au club depuis très longtemps, ce sont des enfants du club. Il y a des anciens qui sont venus se donner un dernier challenge dans leur carrière. Il y avait Yannick Nyanga et Dimitri Szarzewski, des copains d’enfance, qui se retrouvent sous le maillot du Racing pour terminer leur carrière et terminent champions de France à Barcelone. Tout le monde va vers Maxime Machenaud à la fin du match car on sait l’importance qu’il a dans le groupe de par sa rigueur et son exigence. On sait qu’il vit très mal son expulsion. Et c’est peut-être finalement ce fait de match que l’on gagne la finale. On ne le saura jamais. »

L’arrière du Racing 92, Brice Dulin s’est également confié sur cette victoire face au XV de la Rade. Il se remémore l’avant-match avec plusieurs fous-rires. Extrait:

« Arrive le jour du match. Je ne sais plus qui amène l’idée du blazer. Ils étaient plus ou moins ajustés déjà. Mais pour Ben Tameifuna, c’était compliqué. Il n’arrivait pas à le mettre. Du coup il se l’est mis en cap de Batman un peu. C’est le premier mini fou rire que tu as avant de sortir du vestiaire. Quand tu le vois essayer de mettre le truc… Il souffle du coup on rigole. On va dans le couloir, les Toulonnais nous voient arriver. Ils ne savent pas pourquoi on fait ça. Ils se posent des questions. Là, tu rentres dans le stade et il est complètement plein. C’est une impression de grandiose que tu as. Au moment où on commence à courir sur le terrain, Szarzewski part en courant pour rentrer sur le terrain et il se prend les câbles de la Spider Cam plein fer. La photo existe où on voit le câble sur le nez. On dirait qu’il prend une patate de boxe. Maintenant on en rigole. La photo est splendide et ça a été le deuxième fou rire de l’avant match. C’était dur de rester sérieux. C’était un avant match animé et plein d’émotions car tu en prends plein les yeux. »

Il revient ensuite sur les faits majeurs de la rencontre. Extrait:

« Toulon a l’initiative au début puis il y a le carton de Maxime Machenaud. On se doute qu’on va prendre le rouge en regardant les images. Laurent Travers avait la veine bien dilatée sur le front, en panique. Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter car on allait gagner la finale. Je n’en rajoute pas et je lui dis qu’on va trouver une solution. La première mi-temps se passe, on est à deux points derrière Toulon. A la mi-temps, discours vraiment précis de ce que l’on va faire. On rentre, ça prend forme et pourtant on avait pris l’essai de Gorgodze. Derrière, trois points par trois points… Ensuite, il y a Joe Rokocoko qui nous sort du Joe Rokocoko : petit pas de l’oie, le coup de pied par dessus… Quand tu vois les images, on dirait que c’est fluide et facile. Joe ne parle pas souvent, il est très discret mais toujours au niveau. Il ne célèbre même pas son essai. Il fait un truc très bien, c’est ton job, c’est normal, il reste concentré. Avec l’action qu’il vient de faire, normalement tu fais le tour du stade et tu célèbres cela avec les bras en l’air. Mais pour lui non, c’est normal. »

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13 Commentaires

  1. Jnd 6 avril 2020 at 10h- Répondre

    Ils ont la mémoire car aucun ne mentionne le fait que ce cher mr Raynal n ait plus sifflé aucune faute à leur encontre jusqu’à la fin du match

    • Armand 34 7 avril 2020 at 21h- Répondre

      Tu as entièrement raison et qui plus est ce n’est pas à 14 qu’ils auraient dû terminer le match mais à 13!!!!! Demande à la chicorée Leroux son plaquage cathédrale je suis sûr qu’il s’en souvient encore….

  2. ToujoursAuSoutien 6 avril 2020 at 11h- Répondre

    Sans oublier, que, sur l’essai qui suit, Fernandez Lobbe subit un nouveau plaquage qui mérite un rouge, mais l’arbitre refuse de visionner quoi que ce soit… Après, aujourd’hui, le joueur resterait au sol plus longtemps pour mettre la pression sur l’arbitre, avec images en boucle et public qui aboie… Par peur de « gâcher « l’équité de cette finale, Canal n’a pas insisté sur les images et l’arbitre n’a rien demandé. Sans oublier les « oublis au sifflet » qui auront suivi, et ce, même si cette finale aura été hyper mal gérée par les divers entraineurs Toulonnais…

  3. Nicou 6 avril 2020 at 11h- Répondre

    Il oublie surtout de préciser qu ils etaient tous chargés comme des mulets de « vitamines ». Et que sur la derniére mélée du match à 5 métres de leur ligne, leur pilier s écroule comme une merde et que raynal doit porter ses couilles et siffler essai de pénalité. Voilà terminée fin de l histoire le racing devait le gagner cette année là comme clermont devait le gagner en 2010.

  4. MIG 6 avril 2020 at 12h- Répondre

    Finale volée !! CORTICOS !!

    • Armand 34 7 avril 2020 at 21h- Répondre

      Bien sûr il faut bien que le père Lorenzetti glane un trophée avec toutes les billes qu’il a mis dans ce club….

  5. Olivier Monge 6 avril 2020 at 12h- Répondre

    Quel mal de tête et mauvais goût dans la bouche me reste cette finale de Barcelone… un Raynal a double sens après le carton rouge, 50 supporters du Racing dans les tribunes et tout le stade avec tous ces pébrons du sud ouest qui se liguent contre nous dans le stade et qui appuient le Racing qui devait gagner, un cauchemar !

    • Sng83 6 avril 2020 at 13h- Répondre

      Exact
      Voir tous ces drapeaux bleus et blancs sortis à la fin du match dans les tribunes par des toulousains des castrais et tout le reste du rugby du sud-ouest
      A gerber
      Quant à Raynal
      C est pas la première et la dernière fois qu il nous baise
      Une belle merde

  6. Miles 6 avril 2020 at 13h- Répondre

    Même 4 ans après, ils continuent à croire à leur exploit….

    Suite au rouge, raynal a commis au moins 15 fautes d’arbitrage et toujours dans le même sens. Ce match a été une escroquerie du niveau de la finale de CdM en 2011 contre les Blacks.
    Entre d’un coté des joueurs dopés en dehors de tout protocole officiel et un arbitrage malhonnête… A gerber. Quand je repense à tous ces salopards de présentateurs qui se touchaient la nouille, chabal en tête qui depuis ce jour à cessé d’être autre chose qu’un mollusque à mes yeux.

    Rien qu’un fait de jeu déjà cité et très révélateur. Après le rouge, il y a un autre placage cathédrale qui mérite le rouge. Raynal fermera les yeux comme la petite catin qu’il est. Comme chabal, ce mec n’est rien d’autre qu’une grosse lopette à mes yeux; un mec sans aucun organe reproducteur, une merde humaine par excellence. A jeter en tirant la chasse

  7. mica 6 avril 2020 at 14h- Répondre

    Le silence de leur part sur cette finale ne serait que conforme à l’attitude de voleurs. Comment peut on dire de telle contre vérités?

  8. desmorct 6 avril 2020 at 16h- Répondre

    Une affaire vite reglee,et un match ou comme par hasard certaiens avaient les yeux biens rouges le gardien du stade pouvait plus fermer l’enceinte certaiens courraient encore apres le sifflet final

  9. Flowrian 6 avril 2020 at 16h- Répondre

    Aucun passage sur la « potion magique »?

  10. Michel 6 avril 2020 at 21h- Répondre

    Oui avec les cachetons qui vont bien et le 2 carton rouge qui n’est pas sifflé mais le mec prend quand même 4 match à la reprise en septembre
    Un vol !!