Gilles Panzani vous raconte Mayol comme vous ne l’avez jamais connu : « C’était violent mais fabuleux ! »
Gilles Panzani vous raconte Mayol comme vous ne l’avez jamais connu : « C’était violent mais fabuleux ! »
Le jeudi 2 avril 2020 à 9:10 par David Demri
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Lors d’un entretien accordé au quotidien régional Var-matin, l’intendant du Rugby Club Toulonnais, Gilles Panzani s’est confié sur le Stade Mayol à l’occasion des 100 ans de l’enceinte sportive de Toulon.
Ainsi, Gilles Panzani s’est remémoré d’un Mayol bien loin de celui que l’on connaît actuellement, où l’on pouvait encore voir les bateaux et les grues du port de commerce.
Il précise que de nombreux marins étaient présents dans les gradins. Extrait:
« J’ai connu l’ancien Mayol d’où l’on voyait les bateaux, les grandes grues du port de commerce et les tas de bauxite prêts à être embarqués. À cette époque, il y avait toujours beaucoup de marins en tenue dans les tribunes. Il y avait vraiment une ambiance de port, unique. Le matin des matchs, c’était aussi très animé avec les revendeurs du cours Lafayette qui allaient et venaient avec leurs charrettes au marché couvert situé vers la tribune Lafontan. »
A cette époque, les bagarres entre supporters étaient fréquentes et l’arbitre en prenait pour son grade. Extrait:
« Il n’y avait pas autant de chants qu’aujourd’hui, c’était essentiellement « Allez, Toulon, allez ». Bon, l’arbitre en prenait pour son grade et il y avait souvent des bagarres entre supporters. Les matchs se déroulaient toujours le dimanche à 15 heures, alors les mecs chargeaient le midi et ils avaient le poing facile ! Les équipes adverses s’échauffaient sur un stade situé derrière la tribune Finale. Quand ils passaient devant, les gens leur balançaient de ces salades ! Mais de loin (rires).
Pour conclure, Gilles Panzani décrit l’époque du RCT qui l’a le plus marquée : celle des années 80. Extrait:
« La grande époque ? Celle de la grande équipe de la fin des années 1980. Les gonzes étaient tous toulonnais et ils étaient emmenés par les Herrero. Ce qui m’a le plus marqué, ce sont les coups d’envoi. Le ballon était tapé bien haut, le père Meyrieu sonnait la charge de la cavalerie à la trompette, les mecs visaient les côtes du sauteur, jamais le ballon et ça partait en bagarre. Le public gueulait Tou-lon Tou-lon ». C’était fabuleux ! Violent mais fabuleux. J’ai pris un plaisir énorme à voir l’engouement que cette période a suscité, mais je reste nostalgique du vrai Toulon. »
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Nostalgie nostalgie. .
71 Gruarin Vadella Ballatore Sappa Hache Andre et daniel Herrero Carrere….etc etc
Et l’equipe de 68 Vadella Fabre Gruarin Mouysset A. Herrero Carrere Hache etc etc
C’était violent ça destronchait grave. Que de souvenirs.
Gilles Panzani a raison de rappeler les grandes heures de mayol. Je me souviens gamin d’un Toulon Brive dans les années 60 ou le paquet de brive avait refusé de rentrer en mêlée devant la férocité des rouge et noir le capitaine de Brive Puget international en titre avait tancer son équipe. Bravo pour les anecdotes le blog!
quel bonheur, quelle époque, quels souvenirs, que ça manque
Ah, Meyrieux et sa charge de cavalerie, mais aussi son air qui fusait « toca, toca la guitarra Manuel ! » et mème pour certains joueurs sur le terrain on reprenait « ollé », quand un blessé adverse se retrouvait par terre, il sonnait « pin, pon »… etc…
Et un Toulon-Agen où l’arbitre s’était couché sur un Agenais à terre pour lui éviter une « piétinade »!
Et un Toulon-Dax à Colombes pour un quart de finale où notre seconde ligne Mur s’était relevé la figure en sang de la première mêlée…. Je ne vous raconte pas la suite du match. Les Dacquois avaient fait rentrer pour l’occasion un pilier, Bérilhe, qui n’avait pratiquement pas joué de la saison.
Et un peu avant la guerre, c’est mon oncle qui me l’a raconté, mécontents de l’arbitre, les supporters l’avaient jeté dans le port. « Je ne sais pas nager » criait le pauvre homme. « Noies-toi » lui répondaient les supporters.Il a fallu qu’un pompier qui passait par-là plonge pour le sauver.
Comment passer sous silence les déchaînements provoqués par les Grenoblois… Parmi les plus violentes de toutes ! Avec quelques matchs de légende face à Narbonne, Valence, Brive, Romans, Tarbes, Lourdes, et ce fameux drop de la Victoire, face à Béziers, passé au moins trois mètres à côté, mais validé par une tribune toute entière levée d’un bond, bras levés… Ce jour-là, Guilbert avait tapé un coup de pied à suivre qui avait fini haut dans la tribune, sous les rires de tout un stade…
Et Labouré en 15, paul Boss, qui nous à quitté il y a pas longtemp, Christian Carrère un seigneur, qui lui est resté à Toulon lors du chisme où la bande herrero est partie à nice. Je me souviens d’un toulon nice ou les supporters s’envoyaient des fusées d’une tribune a l’autre, etc…. tous les 15 jours on étaient a mayol vers 13h à regarder la réserve qui jouait avant le match de 15h, souvenirs
En première ligne on oublie pas , Porta Anfonsi, Gruarin et les adversaires de l’époque s’appelait Lourdes, Lavelanet, Saint Giron!!!!Et a chaque fois l » l’arbitre enc….. »