C’est dans le plus grand des calmes que le propriétaire du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaître s’est confié dans les colonnes du quotidien sportif L’équipe pour évoquer la situation délicate du rugby Français en cette période de crise sanitaire.

Ce-dernier a fait un point sur la situation et a expliqué que les réunions avec les présidents des clubs se passaient très bien.

Il l’affirme : sa priorité, comme celle des autres présidents, est d’éviter à tout prix qu’un club ne fasse faillite et se retrouve dans l’obligation de descendre en Pro D2. Extrait:

« La quasi-totalité des clubs font des constats de difficultés, pour certains d’appels au secours. Aujourd’hui, l’attitude générale est de dire : pas d’affolement tant qu’on n’a pas d’hypothèse crédible sur une reprise éventuelle. Deuxième point, et c’est une position unanime chez les clubs professionnels : il faut tout faire pour éviter qu’un club descende pour raisons financières, autrement dit qu’il fasse faillite. Mais je suis très philosophe. Quand vous êtes devant quelque chose d’inéluctable, sur lequel vous n’avez aucun contrôle, vous vous adaptez du mieux possible. On analyse les problèmes de tous : finances, sportif, ressources humaines, etc. On maintient le club en vie comme ça. C’est quelque chose qu’on n’aurait pas pu faire il y a trente ans, car tous ces outils n’existaient pas.« 

Il rajoute que la problématique est différente pour chaque club. Il pense avant tout aux clubs qui ne bénéficient pas d’un mécène. Extrait:

« Il y a des clubs dans des situations très différentes. Ceux qui appartiennent à un propriétaire qui a les moyens et qui est passionné, ce propriétaire ne va pas laisser tomber et comblera régulièrement les trous, que ce soit dans la situation que j’ai connue ou celle que nous connaissons actuellement tous. Mais il y aussi des clubs dont l’actionnariat est beaucoup plus éclaté, où il peut y avoir des divergences entre les divers actionnaires. Il y en a qui sont plus aidés par les pouvoirs publics, les banques, d’autres qui le sont moins. Il y a tout un tas de situations mais la volonté unanime est que la saison 2020-2021 démarre pour tout le monde de la façon la plus normale possible, une fois qu’on aura passé ce cauchemar. »