Le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaître s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la situation financière du club Varois durant cette période de confinement.

Dans un premier temps, le nouveau propriétaire du XV de la Rade veut rassurer tout le monde : le RCT est suffisamment capitalisé pour tenir le coup en cette période très délicate. Extrait:

« Le fond de réserve définit par la DNACG est une notion d’équilibre bilanciel nécessaire, afin qu’il y ait un minimum de fonds propres dans chaque club, assurant la continuité de leur exploitation. Ainsi si un club à des pertes, il doit les combler. En ce sens, le RCT est correctement capitalisé et a une trésorerie suffisante qui lui permettra de tenir le coup quelque temps. Ça peut être un mois et demi, peut-être deux, sans la moindre recette. »

Il précise que le RCT commencerait à perdre de l’argent si la situation venait à durer plus de deux mois. Cependant, il affirme se porter garant en cas de perte. Extrait:

« Si la situation devait durer plus de deux mois ? Nous nous trouverions dans la situation classique d’une entreprise qui perd de l’argent : le déséquilibre est créé et il est nécessaire qu’un actionnaire ou un propriétaire mette la main à la poche. Sinon il peut y avoir déclaration de cessation de paiements, dépôt de bilan, etc. Et c’est hors de question que ça arrive au RCT. Je ne suis pas entré au club depuis si peu de temps pour arriver à ce genre de situation. Alors j’ai fait passer un message simple aux pouvoirs publics toulonnais comme au personnel : le RCT n’est absolument pas menacé dans son existence. Je me porte garant. »

Pour l’heure, Bernard Lemaître ne peut pas chiffrer le manque à gagner du club. Sa priorité est le financement des salaires des 116 salariés. Extrait:

« Le manque à gagner du club ? On ne peut le chiffrer précisément, mais il sera élevé puisque d’un côté il y aura une absence quasi-totale de recettes et de l’autre des engagements financiers à tenir. En premier lieu : le financement des salaires de nos 116 salariés, bien que le chômage technique permette de les réduire à 70 % du salaire brut et 84 % du salaire net. Sur le papier nous aurons une aide de l’état. »

Pour conclure, le patron du RCT l’affirme haut et fort : tous les salaires seront versés en temps et en heure. Extrait: 

« Toujours est-il que quelle que soit l’aide allouée par l’état, qui devrait avoisiner les 6 850 euros, le club comblera le reste. Il n’y a pas la moindre menace sur les salaires. C’est hors de question. »