L’entraînement en opposition, et qui plus est dans les sélections, est une spécificité française. Les anglais s’entraînent peu en opposition. Ils mettent beaucoup d’intensité dans l’athletisation : muscu, skills, courses… Et leur championnat est plus rapide que le notre. Galthie prend un risque. J’espère vraiment beaucoup que c’est la bonne voie. Pour l’instant je m’interroge effectivement. C’est un peu le mode de fonctionnement des judokas j’ai l’impression. Ils prennent beaucoup de monde, les entraînements sont d’une intensité terrible et il y a beaucoup de blessés. C’est la théorie de la masse chère à Coubertin. Pour l’opposition, c’est très encré aussi ; à l’époque amateur, les travaux de Deleplace, de Villepreux de toute une génération de formateurs, ne juraient que par le travail en opposition.  » La technique est seconde mais pas secondaire »  » c’est la situation qui impose la réalisation technique »… La mentalité britannique collait déjà à l’évolution vers le professionnalisme : répétitions sans relâche des gestes, soucis du détail, discipline, perfectionnisme. Moi ce que je crois comprendre, c’est que Galthier cherche à inventer une spécificité française dans cette ère pro que nous cherchons toujours. Ça fait 25 ans qu’on se cherche. Les autres grandes nations ont des approches beaucoup plus stable que nous. C’est une impression générale. Même si pour ma part, ça fait bien longtemps que je ne suis qu’un observateur extérieur du rugby…