Philippe Saint-André, avez-vous des regrets après la défaite au Racing (15-12) dimanche ?
On a des regrets énormes comme d’habitude à l’extérieur. Ça commence à peser. C’était un beau match entre deux belles équipes de Top 14. On est pénalisé quinze fois contre cinq. On méritait le nul sur la fin de match. On n’a pas voulu nous le donner. C’est dommage parce que ce sont deux belles équipes qui jouent bien au rugby. En première mi-temps, on a été supérieur et la deuxième a été en faveur du Racing. On est hors-jeu une ou deux fois, on est pénalisé, il n’y a aucun problème. Mais leur ouvreur était aussi hors-jeu de quatre mètres sur le drop de Jonny Wilkinson. Il se fait contrer et l’arbitre ne revient pas à la pénalité. Quand tu es entraîneur, tu veux de la logique et là il n’y a aucune logique. On prend un point qui nous permet de rester sixièmes. J’ai un vestiaire dépité, triste et dégoûté. Le Racing savait où nous prendre. On a bien tenu même à sept contre huit (ndlr : après le carton jaune de Laurent Emmanuelli). Quand tu joues un match de très haut niveau entre deux équipes pourtant très disciplinées et que tu prends quinze pénalités à cinq, c’est difficile de faire même match nul.

Regrettez-vous le manque de cohérence de l’arbitrage ?
On veut de la cohérence. S’il se trompe pendant 80 minutes, il n’y a pas de problème. Mais il faut qu’il se trompe des deux côtés. Qu’on se fasse sanctionner sur hors-jeu, il n’y a aucun problème mais qu’il fasse pareil pour le Racing. Il le voit, il dit au 10 qu’il est hors-jeu mais il ne le pénalise pas. Il ne faut pas parler que de ça. On a vu deux belles équipes avec des points forts différents. On a manqué de munitions en deuxième mi-temps pour mettre plus de volume de jeu. En première mi-temps, on a mis beaucoup de vitesse mais on n’a pas assez marqué de points. Les joueurs sont tristes et ne comprennent pas, ils veulent de la cohérence.

Les défenses étaient-elles trop fortes pour faire des décalages ?
Ils étaient bien en place. Il fallait qu’on marque sur nos temps forts vu qu’on n’a eu que cinq pénalités, il fallait tenter des points. On a marqué deux drops et deux autres passent à côté. Jonny manque une pénalité dont on n’a pas l’habitude de voir manquer. On s’est débarrassé une ou deux fois du ballon au pied en deuxième mi-temps. Il y a eu beaucoup d’engagement physique entre deux équipes bien organisées. C’était un bon match de rugby. Le match nul aurait été honnête pour les deux équipes.