Mourad Boudjellal : « Je pense qu’on a dépassé les 50 000 supporters dans la rue »
Mourad Boudjellal : « Je pense qu’on a dépassé les 50 000 supporters dans la rue »
Le jeudi 19 décembre 2019 à 20:03 par David Demri
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Le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est confié à Christian Califano au sujet de sa jeunesse à Toulon.;
Il explique avoir été dans un milieu très pauvre durant sa jeunesse. Il se rappelle lorsqu’il allait au Stade Mayol accompagné d’adultes qu’il ne connaissait pas pour rentrer gratuitement à Mayol. Extrait:
« Je suis né ici et j’ai vécu ici. C’est chez moi. Je connais chaque rue, je connais chaque ruelle, j’ai le souvenir de tous les magasins qui ont fermé, qui ont changé… Le Cour Lafayette, c’est le plus beau marché au monde. Mon enfance ? Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus brillant. J’étais un gamin issu d’un milieu très pauvre. C’était donc l’école, traverser sa ville tous les matins avec un gros cartable sur le dos, faire le chemin aller – retour, c’était aussi traîner un peu avec les copains en oubliant de faire les devoirs. C’était traîner car il n’y avait que cela à faire et jouer au foot. C’est ça mon enfance. J’allais voir les matches aussi. Quand on était accompagné d’un adulte, on rentrait gratuitement et il y a un salaud de président qui a arrêté cela il y a quelques années. Alors on se pointait en bas de Mayol, on demandait aux adultes si on pouvait rentrer avec eux et je changeais de papa à chaque match. »
Il se rappelle ensuite du doublé et de la fête effectuée sur l’avenue de la République en 2014. Selon lui, plus de 50 000 supporters étaient dans les rues ce jour-là. Extrait:
« Le doublé ? On avait dit qu’il y avait 70 000 personnes. Je pense que c’est un peu exagéré mais je pense qu’on a dépassé les 50 000. C’était impossible de rallier la ville. Le maire était avec nous dans l’avion et on lui a dit que c’était impossible d’entrer dans la ville et qu’il fallait passer par le port. On est arrivé en bateau et il y avait des gens de partout : sur les immeubles, sur les toits, sur les balcons. Si l’architecte qui a conçu ces balcons étaient là, il se serait suicidé car ils n’étaient pas conçus pour recevoir autant de monde. C’était la folie. C’était hallucinant. On est remonté par la place d’Arme puis on est arrivé à la place de la Liberté. Il y avait toujours autant de monde. Le titre, c’est plus qu’un titre ici. C’est un moment très émouvant pour les gens. C’est attaché à un passé qui est très marquant. Ça va au-delà du rugby. »
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Pareil on venait du pradet en car Gaby, et on demandait à un adulte de rentrer avec lui dans le stade.
50.000 selon la préfecture de police, 250.000 selon les syndicats
J’ai connu aussi les 2epoques à Mayol, celle où je rentrais avec un adulte, puis celle où je permettais à unmunit de voir le match et de rêver comme je l’avais fait