« L’intensité », terme matraqué par les Racingmen durant toute la semaine, est le nouveau credo de Pierre Berbizier avant d’affronter Toulon dimanche au Stade Yves du Manoir.

« Le Racing, il va, il vient, le Racing est là », déclare l’entraîneur francilien Pierre Berbizier en évoquant la rencontre de son équipe face à Montpellier.

« On a su mettre cette intensité, être présents dans le combat et trouver un équilibre entre le combat et le jeu de mouvement. On a su transformer les phases de combat et faire le lien avec le jeu de mouvement. »

La victoire face aux deuxièmes du championnat (28-16) dimanche dernier avec trois essais inscrits en 10 minutes, les premiers à domicile après quatre matches stériles, a redonné confiance au collectif ciel et blanc qui sortait de deux contre-performances face aux Saracens (14-19) et à Brive (6-6), « un non-match » d’après Berbizier.

« En espérant qu’elle enclenche elle aussi une dynamique positive, notamment dans le jeu. Il y a eu des choses intéressantes. Ça ne garantit pas le résultat mais ça permet de progresser et de préparer la suite », dit-il.

Pour éliminer les temps faibles, les Ciel et Blanc ont décidé d’augmenter leur niveau de puissance et d’activité. Staff et joueurs ont insufflé plus de rythme et d’intentions de jeu, plus de disponibilité et de réactivité sans pour autant mettre de côté la rigueur, marque de fabrique de l’équipe depuis 18 mois.

« Nous avons un niveau d’exigence aujourd’hui si on veut rester dans les meilleurs », avance Berbizier. « Depuis pas mal de temps, on est en haut du tableau, et on ne peut pas se permettre de renouveler ce genre de performance face à une équipe de Toulon qui en profitera. »

TOULON, UN « RUGBY RUGUEUX »

Le club des Hauts de Seine se situe à un tournant de sa saison, puisque la venue du RCT clôture une série de quatre matches d’affilée à domicile, huit en comptant les dix dernières journées.

La suite sera plus compliquée à gérer avec sept déplacements lors dix dernières journées. Du coup, la réception d’un concurrent direct pour les play-offs, sixième à cinq points derrière les Franciliens, revêt une importance comptable.

Vainqueur sur la rade (31-36) en août dernier, la Racing se méfie aussi d’une réaction d’orgueil et d’un esprit de revanche des Toulonnais qui se sont déjà imposés quatre fois à l’extérieur.

« C’est une bonne équipe, où il y a du talent dans chaque ligne, qui sait développer un certain rugby rugueux dans le combat et puis aussi qui sait faire vivre le ballon. Ils sont compétitifs à tout point de vue », détaille le talonneur international Benjamin Noirot.

« On sait que Toulon va proposer un gros défi, que ce soit individuel ou collectif. Au niveau du combat, on n’a pas le droit de ne pas être présent et on sait qu’au rugby, c’est le premier gros élément pour gagner. Si on met beaucoup d’intensité, beaucoup de combat, ce qu’on a mis à Toulon, je pense que le jeu viendra par la suite, en espérant le score aussi », ajoute-il.