Mourad Boudjellal raconte les meilleurs anecdotes de l’ère Laporte avec le recrutement et les coups de gueule

Mourad Boudjellal raconte les meilleurs anecdotes de l’ère Laporte avec le recrutement et les coups de gueule

Le mardi 10 décembre 2019 à 15:20 par David Demri

13 Commentaires

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Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique de ce lundi, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal s’est confié sur l’ère Laporte, de 2011 à 2016.

Dans un premier temps, le président Varois explique apprécier énormément Bernard Laporte et avoir passé de merveilleuses années à ses côtés. Extrait:

« Bernard Laporte, il est exceptionnel. Si un jour cela va mal dans votre vie, appelez Bernard Laporte et il vous règle le problème ! Même si j’ai beaucoup aimé Fabien Galthié, Laporte était au-dessus. C’est l’entraîneur avec un grand « E ». Au départ, tout nous opposait et puis nous avons vécu une formidable aventure. Il avait réussi, en quelque sorte, à inverser les rôles, c’était moi le président qui voulait l’épater ! Le recrutement de fou que j’ai fait, c’était juste pour le subjuguer. Et j’ai parfois réussi. »

Il ne manque pas de raconter deux anecdotes concernant le recrutement de deux joueurs sous l’ère Laporte, à savoir Frédéric Michalak et Bryan Habana. Extrait:

« Deux anecdotes me reviennent. La première : j’avais l’accord de Frédéric Michalak, Bernard n’était pas au courant et j’avais peur qu’il n’en veuille pas. Mais je connaissais sa façon de faire. Il faut toujours qu’il ait l’impression que l’idée vienne de lui. Alors, je lui ai demandé ce qu’il pensait de Michalak. « Très bon joueur qui peut évoluer 9-10 », me répondit-il. Quinze jours plus tard, nous avions de nombreux blessés à la charnière et il revient vers moi en disant : « Tu peux faire Michalak ? ». C’était signé… La seconde : en 2013 quand on affronte Clermont en finale, Laporte ne me parle que des ailiers de l’ASM, Nalaga et Sivivatu. Il est en admiration devant eux et clame : « Si on les a, nous sommes champions. Tu comprends ? Tu comprends ?! » Trois semaines plus tard, j’ai signé le contrat avec Habana. je vais voir Laporte, et je lui dis : « Bernard, si on a Habana, on gagne le Brennus l’an prochain. » Il me répond : « Bien sûr mais il t’a dit deux fois non, il ne viendra pas. » Je lui « cloue » le bec avec la signature. Oh la tête ! Et on a fait le doublé l’année suivante. Sinon, j’ai aussi beaucoup apprécié Philippe Saint-André, même si cela s’est mal fini. Et Richard Cockerill. »

Mourad Boudjellal n’est pas près d’oublier ses merveilleux discours de Bernard Laporte dans les vestiaires de l’équipe. Extrait:

« Je me souviens aussi d’un match au Racing lors de sa première saison à Toulon. A la mi-temps on mène de 7 points. Dans les vestiaires, il a tenu un discours de fou aux joueurs. Il gueulait : « Si on gagne, on va monter, monter, monter et personne ne nous arrêtera… » J’en ai encore les poils qui se dressent. Quel putain de coach. J’ai été orphelin de son départ. En plus, on se marrait bien. A la limite du spectacle comique. »

Pour conclure, le président du Rugby Club Toulonnais indique que Bernard Laporte n’a finalement jamais signé le contrat de sa dernière année au RCT. Tout s’est fait à la confiance mutuelle. Extrait:

« Je l’ai vu aussi détruire un joueur dans le vestiaire. Sauf qu’une semaine après, il lui tombait dans les bras parce qu’il venait de sortir une grosse partie. Bernard, c’est un ovni avec bac+9 ! C’est aussi un bon compagnon de soirée à tel point qu’il n’a jamais signé sa dernière année de contrat. On avait descendu quelques bonnes bouteilles. Il m’avait donné son accord et ça suffisait. Avec lui, il y’avait un capital confiance énorme. »

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13 Commentaires

  1. боклук83 10 décembre 2019 at 15h- Répondre

    fais un livre l’histoire en pièce détachée non un best seller oui

  2. Peyresblanques 10 décembre 2019 at 15h- Répondre

    Mourad? On écrit pas sa légende il s’en occupe. Il a intérêt à ne rien oublier, il se peut que les lendemains mediatiques se fassent plus rares.
    En tout cas bravo à lui pour avoir réanimé la flamme du R C T.

  3. marc 10 décembre 2019 at 16h- Répondre

    Moi ça m’intéresse. Si tu t’en fiches, ne lis pas. Le titre est assez explicite pour comprend le contenu et l’éviter.

  4. Stef65 10 décembre 2019 at 17h- Répondre

    Non non moi j’aime beaucoup ces anecdotes. Normal qu’il parte Boudjellal personne ne pourra faire mieux avec un triplé en coupe d’Europe. Les Saracens avec une ossature du XV de la rose pouvaient rivaliser. Toulon de Wilkinson grosse équipe, on peut critiquer Laporte mais il reste un des meilleurs entraîneurs français.

  5. Turbo poulet 10 décembre 2019 at 17h- Répondre

    Laporte, un entraîneur entraînant, un vrai meneur d’hommes, ça on ne peut pas lui enlever. Mais attention à ne pas sous estimer l’apport tactique de Mignoni.
    Ensuite avec le matos qu’il avait il ne pouvait que réussir. On aurait même pu (dû) faire mieux.
    Après tout, même STB a réussi à être triple champion d’Europe au sein de cet effectif jamais égalé.

    • pierrot-de-Nice 83 10 décembre 2019 at 18h- Répondre

      Sérieusement qui n’aurait pas réussi avec les joueurs de qualité et d’expérience qu’il avait à disposition et les primes de match (qui ne rentraient pas dans le salary Cap) qui ne pouvaient que motiver les mecs. Pour l’apport tactique, il y avait aussi Wilkinson, lobbe, Masoé, giteau et d’autres

  6. Dédé 10 décembre 2019 at 17h- Répondre

    Ce fut un duo fantastique!Je n’en connais pas d’autres, ils furent et seront toujours exceptionnels

  7. sylv 10 décembre 2019 at 17h- Répondre

    Et pour nous alors! Quelle époque, que de souvenir, que de déplacement de folie.

    Le nombre de joueur fantastique que nous avons pu voir défendre nos couleurs et avec quelle détermination.
    Rien que d’y repenser, tous ces stades que avons visiter partout en France et en Europe.
    Que de souvenir en famille et avec les collègues, ce que nous a fait vivre « ce RCT » c’était extraordinaire.

    En me plongeant dans tous ces souvenirs, j’en ai les larmes au yeux, que de joie et d’émotions aussi bien dans les victoires que dans les défaites, qui nous ont aussi permis de faire ce fabuleux doublé et ce triplé historique.

  8. RALFIN 10 décembre 2019 at 17h- Répondre

    moi j aime beaucoup aussi ces anecdotes,ça pourrait faire un livre,car il doit y en avoir un paquet,ou une BD pourquoi pas

  9. Dav-D 10 décembre 2019 at 18h- Répondre

    On continuera de le publier. On préfère te prévenir 😉

  10. La Rafale 10 décembre 2019 at 19h- Répondre

    Super d’avoir pris Michalak que le Stade ne voulait plus et d’avoir laissé partir Lesgourgues de Biarritz à Bègles. On a fait toutes ces finales sans demi de mêlée , un exploit qui ne sera jamais égalé.

  11. desmorct 11 décembre 2019 at 07h- Répondre

    Cette epoque me manque j’espere en revivre une et quand je serai pas trop vieux,donc attendons le recrutement de juin pour voir si le rct a encore des ambitions.Mais la nostalgie est la

  12. Mo 11 décembre 2019 at 19h- Répondre

    Surtout libre a toi de ne pas lire… Pour quelqu’un que ca interesse pas tu prends meme le temps de venir poster un com