Les confidences très personnelles de Setiano sur la défaite contre les Gallois : « J’ai pris cette défaite pour moi »

Les confidences très personnelles de Setiano sur la défaite contre les Gallois : « J’ai pris cette défaite pour moi »

Le vendredi 1 novembre 2019 à 10:13 par David Demri

4 Commentaires

Publicité

Le pilier droit du Rugby Club Toulonnais s’apprête à reprendre l’entraînement avec le XV de la Rade après avoir disputé la Coupe du monde au Japon avec les Bleus.

Lors d’un entretien accordé au quotidien régional Ouest-France, le pilier Varois est revenu sur son Mondial et plus précisément sur la défaite en quart de finale contre le Pays-de-Galles.

Ce-dernier concède avoir toujours un gout amer dans la bouche suite à cette défaite. Extrait:

« Il faut passer à autre chose. Mais il y a forcément un petit goût d’amertume qui reste. Quand on regarde la demi-finale entre l’Afrique du Sud et le Pays de Galles, on se dit qu’elle était à notre portée. C’est la dure loi du sport. Cette Coupe du monde était une échéance majeure jusqu’ici, dans ma jeune carrière. C’est dommage de partir comme cela. Mais l’espoir est là. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’on pourra faire mieux à l’avenir. »

Il rappelle combien les joueurs Français étaient dépités à l’issue de la rencontre. Extrait:

« En sortant de cette rencontre, on est dégoûté. Mais il y a aussi beaucoup de fierté d’avoir joué avec ces mecs-là. C’était difficile d’encaisser le coup. Le discours des anciens a été de dire qu’il ne fallait pas regretter, qu’il fallait être fier de ce qu’on a pu montrer. Et de travailler pour le futur. On était tristes. On a voulu profiter ensemble, boire quelques coups, refaire les matches et parler de tout et de rien. Cela nous a fait du bien. »

Pour sa part, Emerick Setiano concède avoir été très stressé avant de disputer ce quart de finale de Coupe du monde. Extrait:

« J’étais très stressé trois jours avant le coup d’envoi. J’ai essayé de me préparer comme pour un match lambda, mais ce n’était pas possible. Je dormais moins bien. J’avais déjà connu ce type de moments avant une grosse rencontre de Top 14. A l’entraînement on était beaucoup plus précis dans tout ce que l’on faisait, on était soucieux du détail. On a essayé de relâcher mentalement en jouant aux cartes, en écoutant de la musique, parler de tout et de rien entre nous. C’est important de couper avec le rugby par moments. »

Pour conclure, Emerick Setiano explique prendre cette défaite contre les Gallois pour lui. Extrait:

« Je l’ai vécu intensément. Malheureusement, ce n’est pas mon meilleur match. On fait une mêlée un peu douteuse qui amène l’essai derrière. Après la rencontre, je m’en suis beaucoup voulu. J’ai pris cette défaite pour moi. C’est ce fait de jeu qui fait que l’on perd ce match. On a essayé de me réconforter, mais pour moi, les seuls responsables sur les mêlées sont les piliers. J’ai eu du mal à passer à autre chose. J’y pense encore un peu. Mais maintenant, c’est derrière moi. La vie continue. »

Publicité

4 Commentaires

  1. Mon Kiki 1 novembre 2019 at 12h- Répondre

    C’est la bonne attitude, ne pas se cacher, chercher de fausses excuses mais assumer.
    Il n’est pas le seul fautif mais chacun doit faire le même constat en ce qui le concerne.
    Lui, est faible en mêlée, il le sait et Brunel l’avait souligné en début de compétition. Faut bosser intelligemment mais ça semble être le cas.

    Force et technique, diététique et vidéo. Il est très important de disséquer le jeu ( et le positionnement ) de ses adversaires directs.
    Le métier ( roublardise, savoir cacher son jeu en cours de rencontre )
    et mental. Manu Diaz confiait qu’à lui aussi il était arrivé de reculer, aucun pilar n’a jamais reculé : faut s’en servir pour analyser.

    Ceci dit chacun ses forces, lui est un pilier droit mobile : aux coachs de trouver la bonne association avec une poutre au talonnage. À Toulon
    c’est le cas : que ce soit Tolofua qui est un boeuf ou Etrillard qui a une force dans les jambes phénoménale on est armé !

    Pour les Bleus j’espère que Slimani poussera jusqu’en 2023 ce qui n’a rien d’irréaliste pour un pilier de jouer jusqu’à 34 ans. Bamba sera titulaire et Emerick dans la rotation et pour l’ambiance.

    Chose qu’il ne faut pas négliger sur une compétition de longue haleine.

  2. mazoil 1 novembre 2019 at 14h- Répondre

    Culpabiliser pour avoir recule il est gentil emerick avec vaha
    Bon c est de bonne guerre compte tenu de l etat psychologique du Clermontois

    • Mon Kiki 1 novembre 2019 at 14h- Répondre

      Sur cette mêlée-là on était huit et il avait un 2ème ligne au cul.

  3. Jero 1 novembre 2019 at 19h- Répondre

    Vraiment trop léger en mêlée pour le moment. C’est fait, c’est fait. On pleure et on repart