C’est un Patrice Collazo quelque peu dépité qui s’est présenté en conférence de presse, ce samedi à l’issue de la défaite de ses joueurs contre le LOU Rugby au Stade Mayol (20-6).

Le coach Varois a indiqué être très déçu par ce résultat. Il est déçu pour les supporters et pour le club, mais surtout pour son groupe de joueurs.

Il estime que ses joueurs ne croient pas assez en eux. Or, ils auraient les qualités pour rivaliser. Extrait:

« Il y a toujours deux options après un match. Ce soir, on est déçus. On est déçus pour cette première à Mayol depuis cinq mois. Je suis déçu pour le groupe, pour le club, pour les supporters. Mais je suis surtout déçu pour le groupe car c’est un groupe qui a autre chose à montrer, mais ils ne croient pas encore assez en eux. Ils ont une espèce de chape de plomb dessus. Il faut qu’ils prennent conscience que ce sont eux qui représentent le Rugby Club Toulonnais et que s’ils sont là, c’est qu’ils ont toutes les qualités pour le représenter. Voilà. Mais les voir jouer avec cette pression qui n’est pas du tout positive – et je le vois dans leurs attitudes – c’est quelque chose qui me rend triste pour eux car ce n’est pas ce que je vois au quotidien. »

Il rajoute que ses joueurs n’arrivent pas à jouer collectivement et ne se trouvent pas assez sur le terrain. Extrait:

« On a du mal à mettre l’énergie collective ensemble. On l’a met individuellement seulement. Quand je vois qu’on arrive individuellement à breaker la ligne quatre ou cinq fois – et je ne parle pas de faire dix mètres mais de faire cinquante mètres comme on l’a fait – derrière, on ne termine pas. Donc on est très déçus ce soir et ça remet les compteurs à zéro de la victoire à Agen. C’est le troisième match et on est à zéro. Maintenant, on doit se préparer pour la réception du Racing. »

Il regrette les bras cassés pris par son équipe pour des raisons futiles et affirme que ses joueurs ont joué avec beaucoup de crispation tout au long de la rencontre. Extrait:

« Il y a eu un faux rythme et nous avons été sanctionnés de bras cassés uniquement : deux heures à venir en mêlée, deux heures à faire un lacet, deux heures à se placer en touche… On a filé des consignes à la mi-temps mais on n’a rien rectifié. Monsieur Brousset a peut-être été plus tranchant dans son arbitrage en seconde période. On a pris des bras cassés sur des choses futiles et idiotes. C’est ça qui est dommage. Mais en première mi-temps, il n’y a pas de rythme. Et on a besoin de ce rythme pour jouer. On sent qu’on est crispé et on n’a pas trouvé le rythme. »

Patrice Collazo regrette que ses joueurs n’aient pas réussi à concrétiser au moment des diverses percées réalisées. Extrait:

« On fait des break assez francs avec Facundo Isa deux ou trois fois, Bryce Heem deux fois… Quand on break comme cela sur 40 ou 50 mètres, ce sont des coups qui doivent se finir. Aujourd’hui, on ne les termine pas. Ça fait deux matches sans essai et ce n’est pas en adéquation avec ce que l’on travaille et ce que l’on a pu montrer lors des matches de pré-saison. »

Désormais, il attend de ses joueurs qu’ils mettent cette pression négative de côté et qu’ils la remplacent par une énergie collective. Extrait:

« C’est un groupe qui est nouveau et qui est en construction. Beaucoup découvre le contexte de jouer à Toulon. Moi ce que je veux, c’est qu’une étincelle viennent d’eux-même. Ils faut qu’ils croient en eux comme je leur ai dit tout à l’heure et comme le président leur a dit. S’ils sont là, c’est qu’ils ont le niveau pour jouer à Toulon et l’opportunité de représenter Toulon. La pression doit être hyper-positive, elle ne doit pas être négative. Et on sent cette retenue. Je l’ai vue à la préparation et pendant le match. On n’a pas une énergie collective au même moment. On a des énergie très individuelles mais on ne se trouve pas collectivement. Quand un joueur break la défense, il n’y a pas un joueur pour terminer. C’est sur cela que l’on va travailler. Je ne vais pas rajouter de la pression inutile sur mes joueurs. »

Pour conclure, Patrice Collazo rappelle que les échanges entre Pierre Mignoni et Mourad Boudjellal n’ont en rien joué sur cette rencontre. En revanche, il regrette énormément la faute de Julian Savea sur l’une des actions chaudes du RCT. Extrait:

« Ce qu’il y a eu autour, ce ne sont que des déclarations. Le président ne joue pas, Pierre Mignoni ne joue pas, moi non plus. Ce n’est pas cela qui fait la différence. On a une première mi-temps où on joue énormément chez nous contre le vent. On a une action qui aurait pu nous permettre d’entrer dans le match et de nous débloquer. C’est l’action où on termine sur un quatre contre un et on termine sur une faute stupide sur le ruck. Il y a un décalage avec un quatre contre un à jouer et il y a un déblayage de Julian Savea qui va au-delà. C’est une action qui aurait pu nous faire entrer dans le match. On attaque la deuxième mi-temps sans trop de certitudes. On a passé 40 minutes chez nous en encaissant seulement trois points. Mais on a du mal à commencer la deuxième mi-temps également. On arrive à se débloquer un peu mais une fois qu’on est mené au score. »