Via ffr.fr – Le Directeur de la performance du XV de France dresse le bilan après presque neuf semaines de travail intensif. S’il voit des signes positifs, il souligne la spécificité d’une préparation d’une Coupe du monde mais rappelle l’objectif principal : être prêt le 21 septembre face à l’Argentine.

Après 9 semaines de préparation, comment trouvez-vous les garçons ?

« Je les trouve fatigués tant physiquement que mentalement pour certains. C’est normal au sortir d’une grosse préparation. Nous avons demandé des intensités très élevées tous les jours pratiquement. C’est ce qu’on cherchait, nous sommes encore dans une période où même pendant les matches de préparation nous devons travailler fort ! Les gars ont répondu présent dans l’aspect athlétique lors du premier match. Ce n’est pas parfait, la route est encore longue mais c’est vrai que nous avons retrouvé certaines choses qu’on a essayé de faire progresser depuis ces neuf semaines. Nous avons eu un peu de mal sur l’entame de deuxième mi-temps, les Écossais aussi, mais il serait bien de maintenir cette intensité sur 80 minutes avec une homogénéité plus importante mais ça sera pour plus tard ».

Il y a des points positifs comme des séquences de jeu à plus de deux minutes en haute intensité …

« Oui mais après encore une fois deux minutes c’est bien mais au niveau international 3, 4 minutes c’est ce que nous allons rechercher. Surtout sur les turnovers où il faut être capable de remettre de la vitesse soit après avoir défendu soit après avoir attaqué sur des séquences très larges. Ce match n’a pas eu de séquences très longues mais on sait très bien que c’est ce qu’il va se passer au fur et à mesure des rencontres. Déjà en fin de semaine en Ecosse puisque pour les connaître, après avoir passé du temps chez eux, je sais qu’ils sont vexés et qu’ils vont essayer de nous mettre à mal ce week-end. Et pour eux, c’est de garder le ballon, de mettre de l’intensité et beaucoup de vitesse. Cela va être un match différent de ce que nous avons vécu à Nice ».

Êtes-vous satisfait des temps de passage des garçons ?

« Oui mais après c’est toujours pareil. Il est nécessaire de faire un bilan après les trois matches de préparation puisque mis à part une opposition entre nous et cette première rencontre, nous n’avons pas beaucoup de repères. J’ai des idées, on a des idées, on a des prémices de quelque chose mais il faut confirmer sur le deuxième match en Écosse et celui de l’Italie. Après cela, on pourra avoir pas mal données pour tirer quelques conclusions pour la Coupe du monde. Pour l’instant, c’est un petit peu tôt pour savoir où on en est précisément. Ce qui est important c’est que les gars ne cherchent pas à calculer et s’envoient terrible à chaque instant. Encore une fois, nous travaillons fort pendant les 3 prochaines semaines puisque nous sommes toujours dans une période de développement. Nous ne sommes pas dans une période d’allégement puisque la Coupe du monde commence fin septembre. Nous jouons l’Argentine dans un mois alors nous ne pouvons pas décharger au risque d’être prêt trop tôt. Nous sommes toujours dans une période de travail ».

Tout est donc programmé pour le 21 septembre …

« Le but est effectivement de l’atteindre face à l’Argentine. C’est une compétition courte, sa physionomie est différente de celle d’un championnat comme le Top 14 où la périodisation n’est pas la même. On cherche véritablement à être prêt pour le J puisque c’est un match couperet. Nous n’avons pas le choix, il faut être paré le 21. Après je ne crois pas au pic de performance sur jour, deux jours etc. c’est une période surtout dans le sport collectif. De toute façon, il faut maintenir ce pic sur les quatre matches de poule et c’est ça notre objectif. On essaie d’arriver sur une période où sur quelques semaines nous allons vraiment être en haut de l’affiche au niveau athlétique. C’est ce que nous essayons de faire depuis 9 semaines. C’est quelque chose qui sera possible si vraiment nous envoyons tout ce qu’on a sur ces matches de préparations sans calculer. Et en mettant également une charge de travail importante pendant la semaine sur les trois ou quatre qui arrivent ».