C’est presque un petit miracle. Après deux saisons calvaires en raison d’une blessure complexe au niveau de la clavicule, le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Charles Ollivon a renoué avec la compétition.

Ce n’est pas tout. Grâce à ses prestations relevées avec le XV de la Rade, le Varois a même été appelé par Jacques Brunel dans le groupe France afin de préparer la Coupe du monde au Japon.

Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, Charles Ollivon a expliqué savourer son retour à Marcoussis. Extrait:

« Revenir à Marcoussis ? Ça représente beaucoup, énormément même. Je ne sais pas quel qualificatif employer mais c’est un moment très important au regard de toutes les épreuves que j’ai dû traverser. J’étais très content et surtout motivé d’y remettre les pieds. Voilà. Après, l’émotion, c’est bien, mais ce qui compte maintenant, c’est d’avoir une détermination maximale dans tout ce que je vais accomplir. Arriver à Marcoussis, ce n’est pas une finalité, ce n’est que la première étape. Quand je suis revenu en mars, je ne pouvais pas imaginer ça. À l’époque, tout ce que j’espérais, c’était revenir sur les terrains et retrouver des sensations. J’étais déjà heureux de ça. Au bout de deux ou trois matchs, le rythme est revenu et les doutes se sont envolés. Ça s’est plutôt bien enchaîné. Notre fin de saison a été positive et ça a fini par me sourire, finalement. Voilà, le travail et la volonté ont payé. »

Lorsque le journaliste lui demande si le fait d’être « réserviste » ne l’embête pas, le joueur du Rugby Club Toulonnais répond sans langue de bois. Extrait:

« Pour être sincère, je n’ai aucun problème avec ça. Je suis juste heureux d’être présent. À partir de là, je vais tout mettre en œuvre pour réaliser la meilleure des préparations, me régaler et aller le plus loin possible. Le reste ? Ça ne m’appartient pas. »

Quand il lui est demandé comment il pourrait sortir de cette liste de réservistes pour intégrer le véritable groupe France, Charles Ollivon explique ne pas vouloir se prendre la tête. Extrait:

« C’est dur de répondre à cette question. Franchement, je ne me prends pas la tête. Mon état d’esprit est très positif : j’ai tout à gagner. Je vis à fond le moment présent et je profite de tout. Après ce que j’ai vécu, tout ce qui m’arrive, ce n’est que du positif, que du bonheur. Et j’ai pu constater qu’avec la volonté, on peut arriver à tout. »